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La vie rêvée de Walter Mitty

Par Critikcine

De Ben Stiller avec : Ben Stiller, Kristen Wiig, Shirley McLaine, Sean Penn et Adam Scott

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 Synopsis : Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l'action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu'il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait changer sa vie à jamais. 

La vie en grand(s espaces) : Pour ceux qui pensent encore que Ben Stiller est abonné aux rôles de gentils benêts un peu barré vont être surpris. Point de loser ici, ni de fantaisie grotesque pour cette nouvelle incursion derrière et devant la caméra, mais un doux rêveur.

Walter Mitty est un passioné de voyages, de photographies, de grands espaces mais de son bureau. Sa vie règlée comme du papier à musique, son métier méticuleux (sortir des epreuves, trier et conserver les photos qu'il reçoit pour le magazine Life) et son statut de célibataire proche de sa mère et de sa soeur ne laisse pas grand place à la fantaisie. 

Il s'évade cependant par la pensée assez régulièrement, devenant son propre héros pour se sortir des situations les plus compliquées de son existence (il risque de perdre son emploi, qui est toute sa vie, suite à la restructuration du magazine et peine à vaincre sa timidité face à une collègue qui lui plait) qui donne lieu à des séquences explosives aux effets spéciaux racés, colorés et de belle facture. Alors, quand, pour la sortie du dernier numéro papier du magazine Life qui doit paraître, Walter Mitty a en main le destin de la photographie qui illustrera sa dernière couverture, il n'hésite plus et décide de vivre ses rêves de grands espaces et d'aventures. Au gré de son enquête pour retrouver le négatif de cette fameuse photo, cet homme simple va parcourir le monde et devenir la meilleure version de lui-même. En se lançant pour la première fois dans le courant de la vie, il découvre la richesse de celle-ci et surtout sa force intérieure. En reprenant confiance en lui, il reprend confiance en l'existence et le plan final en est la plus belle illustration : le bonheur peut commencer.

Pour marquer son propos, Ben Stiller remplace peu à peu les séquences de "déconnexion fantasmées" de son personnage par d'autres séquences, tout aussi aventurières mais réalistes cette fois-ci.

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Accompagnant avec bienveillance ce Walter Mitty, Stiller n'omet pour autant rien de la gravité de la situation (un magazine ferme sa section "papier" pour se recentrer sur la partie "online", destin partagé par un nombre grandissant de grands noms de la presse) dans laquelle se retrouve cet artisan de la photo.

Le film prend alors de la hauteur en montrant que la vie ne se résume pas à un statut, un emploi ou même à une ville d'attache. Le Monde entier est source d'accomplissement et de magie, pour peu qu'on décide de se sortir de son carcan. 

Un message beau, fort et simple à la fois, à l'image de ce long-métrage : coloré (photographie pure, saturée de bleu et de rouge) et touchant le coeur mais aussi l'esprit.

Ben Stiller réalise un grand chelem pour ce cinquième film en tant que réalisateur, montrant toute sa finesse et sa tendresse, un peu dévoilée dans son premier film "Génération 90" et longtemps cachée derrière un masque comique, dévoilant au passage des paysages d'une beauté sidérante, de l'Islande au Tibet.

Mention spéciale aux séquences de football improvisé au Tibet et de Slide en Islande. 

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Les seconds rôles sont aussi riches que bien interprétés avec une Kirsten Wiig parfaite en femme idéale, Adam Scott en tête à claque inculte (qui vous rapellera sûrement votre patron) et Sean Penn, tout charisme dehors en grand aventurier philanthrope.


La Vie rêvée de Walter Mitty
La Vie rêvée de Walter Mitty VOST

En bref : La surprise de ce début d'année, qui enchantera les mois voir les années à venir de ceux qui tenteront le voyage.

Note : 8/10


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