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La Paz, dans le ventre du monstre

Publié le 26 août 2014 par Montagnessavoie
Nous sommes sur la place principale, en face du palais présidentiel, là où le président Evo Morales donne des rendez-vous à 4 heures du matin à ses homologues étrangers qui l'embêtent. Quelle fierté de voir la whiphala, le drapeau indigène, flotter aux côtés du drapeau bolivien.  La Paz, dans le ventre du monstre

C'est l'occasion de faire une pause, de s'asseoir et de regarder les pigeons et les enfants qui courent après. Car la foule de La Paz use, fatigue, saoule. Le rythme est fou, les gens marchent vite malgré les rues qui s'amusent à faire les montagnes russes. Sans cesse monter et descendre les flancs du chaudron. On se fait bousculer par les passants et par la pauvreté. L'insécurité est partout. En dehors des quelques trois rues touristiques, il vaut mieux ouvrir l'oeil, et le bon, tenir ferme son sac et rester attentif. 

La Paz, dans le ventre du monstre
Les touristes se cantonnent à la Sagarnaga et la Linares, cavernes d'Ali Baba du souvenir. Ils se baladent aussi dans le marché aux sorcières, sans vraiment comprendre quoi y faire, ni quoi y acheter. Ensuite, les gringos font une halte sur la place San Francisco, devant la belle cathédrale. Sur le parvis, c'est la cour des miracles. Ce n'est pas la première fois que je vais à La Paz. Chaque fois, je suis impressionnée, je me dis qu'il faut que j'y reste plus longtemps, pour m'imprégner un peu mieux de la ville. Et chaque fois, au bout de trois jours, je fuis devant tant de mouvement, de grisaille et de rigueur. Ce n'est pas dû au mal d'altitude, mais plutôt, entre autres raisons, au climat glacial et aux habitants pas beaucoup plus chaleureux que les températures.  La Paz, dans le ventre du monstre
La Paz, dans le ventre du monstre
Bien sûr, comme dans toutes les capitales, La Paz a son lot de beaux quartiers, son Prado verdoyant, ses grands magasins et son business à l'européenne, son mirador de Killi Killi où viennent flâner les amoureux (flâner ? par ce temps ?). Mais je ne suis pas séduite. A l'ombre, je gèle ; au soleil, je brûle. Heureusement qu'il y a les montagnes pour me rappeler pourquoi je suis encore venue... La Paz, dans le ventre du monstre

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