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Un lézard de trop (Een hagedis teveel)

Publié le 26 août 2014 par Cinephileamateur
Un lézard de trop De : Paul Verhoeven.
Avec : Erik Bree, P.A. Harteveld, Marijke Jones, Hermine Menalda, Hans Schneider...
Genre : Drame.
Origine : Pays Bas.
Durée : 31 minutes.
Date de sortie : 1960.
Synopsis : Une femme mariee a un artiste entame une liaison avec un etudiant, qui, de son cote, a deja une maitresse. Les deux rivales se rencontrent.
3.0
Un lézard de trop
Étant dans une petite période de court métrage, je profite de l'occasion qu'on m'ait prêté le dvd "Le court des grands" (Merci Camille) pour découvrir les premières œuvres de certains cinéastes reconnus. Cette fois ci, je me suis attelé au visionnage du film "Un lézard de trop" de Paul Verhoeven (je sais que je serais scruté par Camille qui j'espère ne s'offusquera pas de ce billet ;-) ).
Ce que je peux dire c'est que ce n'est pas spécialement une œuvre que je retiendrais de ce réalisateur cependant, je l'ai quand même bien apprécié. Sur un scénario écrit par Jan van Mastrigt, on retrouve certains thèmes chers au cinéaste comme l'art, le corps et une certaine sexualité dans son récit même si ici, cela reste quand même bien sage comparé à certains de ses longs métrages qui viendront par la suite. Il y a même une certaine poésie par moment je trouve dans la relation entre cette femme mariée et cet étudiant dans le regard et dans les mains.
Si la première partie du récit m'ait apparu un poil long, je pense que ça vient de son approche assez sombre. Une approche de l'art où l'artiste manipule son modèle, le transforme à son bon vouloir sans que cette dernière ne puisse y faire véritablement grand-chose. La seconde partie avec l'apparition de la deuxième femme qui va venir pimenter un peu ce quatuor m'a semblé plus légère, plus appréciable et j'ai bien aimé le jeu autour du lézard justement qui donnera son nom à ce court.
La distribution quant à elle n'est pas vraiment détestable mais j'ai eu du mal quand même à accrocher au jeu des différents acteurs. Je n’ai jamais ressenti une quelconque empathie pour eux, je me suis toujours senti assez éloigné d'eux, sans doute aussi à cause du fait qu'ils cumulent chacun pas mal de défauts qui font qu'on a du mal à les apprécier. L'étudiant m'a semblé un poil trop fade (on a du mal à le voir comme un séducteur), la femme mariée m'a elle parut trop caricatural dans sa façon d'agir (même si on a quand même un peu d'émotion pour elle quand elle se fait maltraitée par l'artiste), l'artiste est lui trop froid sans qu'on ne sache vraiment pourquoi (l'art qui prend le dessus sur l'Homme ? ) et la deuxième femme est-elle trop légère et on a pas vraiment le temps de s'habituer à elle. Chacun fait le job mais je n'ai pas été transcendé plus que cela.
Derrière la caméra, Paul Verhoeven sera nettement plus inspiré par la suite. Cela ne l'empêche pas ici de prendre son temps pour nous raconter son histoire et de faire en sorte que chaque détail soit soigné. Si je ne ressens rien pour les différents protagonistes, j'ai quand même ressenti un peu de poésie dans l'air et malgré quelques longueurs, l'ambiance reste plaisante. Les décors sont eux aussi bien exploité avec une bonne photographie (comme toujours, j'aime bien la façon de jouer avec les miroirs chez ce cinéaste) et la bande originale est quant à elle assez lourde en revanche. C'est dommage car je pense qu'une autre musique aurait pu apporter plus de rythme à l'ensemble.
Pour résumer, "Un lézard de trop" reste un bon court métrage. Pour ses premiers pas derrière une caméra, Paul Verhoeven s'en tire avec les honneurs. Si par la suite il nous offrira des films plus marquants, il nous montre quand même un peu ici les prémices de ce que sera son cinéma à l'avenir. C'est assez intéressant, pas détestable, c'est juste dommage de mon côté que les personnages m'ait laissé de marbre et que le film possède quelques longueurs mais ça reste un film à voir.
Un lézard de trop


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