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Red To Kill

Publié le 31 août 2014 par Olivier Walmacq

red to kill

genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans/- 16 ans)
année: 1994
durée: 1h30

L'histoire: Ming-Ming est une jeune handicapée mentale vivant avec son père. Le jour où celui-ci décède, la vie de la jeune danseuse bascule et c’est dans un institut spécialisé qu’elle se voit contrainte de poursuivre son existence. Epaulée par ses trois poissons rouges et sa nouvelle amie Man Yee Lo, assistance sociale, Ming-Ming va tenter de reprendre le contrôle de sa vie. C’est cependant sans compter sur un violeur qui sévit depuis quelques temps au sein du quartier. L’homme dont les pulsions s’éveillent à la vue de la couleur rouge va bien entendu s’en prendre à la malheureuse héroïne et la détruire aussi bien physiquement que mentalement… La justice ayant fait chou blanc, Ming-Ming et Man Yee Lo vont devoir prendre elles-mêmes les choses en mains et assouvir leur besoin de vengeance.   

la critique d'Alice In Oliver:

A la fin des années 1980, le gouvernement hong-kongais introduit un système de classement des films qui a un effet inattendu. La "catégorie III", c’est-à-dire les films réservés aux adultes, connaissent une croissance rapide avec des films extrêmes qui mélangent à la fois l'érotisme (parfois à la limite de la pornographie) et le cinéma trash.
The Untold Story, Dr. Lamb ou encore Ebola Syndrome font partie des longs-métrages les plus réputés. Vient également s'ajouter Red To Kill, réalisé par Billy Tang en 1994. Ce dernier a déjà signé un film appartenant à la catégorie 3.

Il s'agit de Run and Kill qui se démarquait déjà par sa grande violence et son côté volontairement outrancier. En l'occurrence, Run and Kill a convaincu les fans de la première heure. Reste à savoir si Billy Tang va renouveler ou non l'exploit avec Red To Kill.
En l'occurrence, Billy Tang est fidèle à son cinéma et réalise un nouvel "OFNI" (objet filmique non identifié) du cinéma hong-kongais. En résumé, Red To Kill contient tous les ingrédients d'un bon film de la catégorie 3, à condition d'avoir le coeur bien accroché. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.

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Attention, SPOILERS ! Ming-Ming est une jeune handicapée mentale vivant avec son père. Le jour où celui-ci décède, la vie de la jeune danseuse bascule et c’est dans un institut spécialisé qu’elle se voit contrainte de poursuivre son existence. Epaulée par ses trois poissons rouges et sa nouvelle amie Man Yee Lo, assistance sociale, Ming-Ming va tenter de reprendre le contrôle de sa vie.
C’est cependant sans compter sur un violeur qui sévit depuis quelques temps au sein du quartier. L’homme dont les pulsions s’éveillent à la vue de la couleur rouge va bien entendu s’en prendre à la malheureuse héroïne et la détruire aussi bien physiquement que mentalement…

La justice ayant fait chou blanc, Ming-Ming et Man Yee Lo vont devoir prendre elles-mêmes les choses en mains et assouvir leur besoin de vengeance. Le scénario de Red To Kill a donc pour thématique la violence sexuelle, et plus précisément le viol. Red To Kill s'apparente donc à un nouveau long-métrage portant sur la vengeance de deux femmes. Il appartient également à la catégorie rape and revenge.
Le film porte un vrai intérêt pour la dimension sexuelle, et plus particulièrement pour l'obsession et la pulsion. Le violeur de service est décrit comme un psychopathe qui tente de lutter contre ses propres pulsions primitives et sauvages.

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Hélas, ce dernier est rapidement débordé à la vue du moindre dessous féminin. Surtout, c'est la couleur rouge qui déclenche chez lui sa violence et finalement le passage à l'acte. Attention, le film ne cherche jamais à excuser le comportement de ce violeur.
Néanmoins, Red To Kill cherche clairement à choquer et y parvient avec une étonnante facilité. Avant d'être un violeur, le maniaque est avant tout un voyeur. Il porte un intérêt tout particulier pour Ming-Ming, une jeune handicapée mentale. Un jour, cette dernière a le malheur de se vêtir de rouge. Le psychopathe se jette alors sur elle et la viole avec une rare brutalité.

Toutefois, attention, Red To Kill ne se résume pas seulement à plusieurs séquences de viol et à une banale histoire de vengeance. Billy Tang nous plonge dans l'univers de l'héroïne principale (Ming-Ming), à savoir un établissement pour personnes handicapées.
Ce qui confère au long-métrage une ambiance particulière, à la fois furieuse, décalée, sociale et déjantée. Le réalisateur peut s'appuyer sur un casting solide. Lily Chung est tout simplement remarquable dans le rôle de Ming-Ming. Elle apporte une vraie sensibilité mais aussi beaucoup de courage et de caractère à cette jeune femme fragile, toujours soutenue par sa soeur.

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Quant Ben Ng, c'est lui qui interprète le violeur. C'est très simple: l'acteur est totalement survolté et réellement effrayant. Seule ombre au tableau: la partie du procès, heureusement assez courte, n'est pas forcément la plus réussie. Elle est aussi très (trop) attendue et sombre dans la caricature, à savoir la parodie de justice. Pour le réalisateur, c'est aussi une façon de justifier la vengeance de Ming-Ming et de sa soeur. Toutefois, ne soyons pas trop sévère, ce long-métrage, interdit aux moins de 18 ans dans son pays (mais interdit aux moins de 16 ans chez nous), devrait logiquement satisfaire les amateurs de la catégorie 3 et ceux qui attendent à voir un long-métrage osé, insolent et d'une redoutable efficacité.

note: 15/20


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