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Contournement de Marans : « Mettons-nous autour de la table »

Publié le 06 septembre 2014 par Blanchemanche
Publié le 04/09/2014 par

Jean-François Macaire, président de la Région, compare la situation de Marans à celle de Bellac, également otage d’un projet autoroutier incertain.

#JeanFrançoisMacaire 
Marans : « Mettons-nous autour de la table »Jean-François Macaire : « La situation de Marans me rappelle celle de Bellac ».
© PHOTO PHOTO ANNE LACAUD

[email protected]On continue à s'échanger des mots doux entre le Département et la Région. Ségolène Royal a beau ne plus présider à Poitiers, Dominique Bussereau fait comme si rien n'avait changé. Il faut dire que Jean-François Macaire, fidèle d'entre les fidèles de l'ancienne présidente, applique sa politique à la lettre. Donc, comme la ministre de l'Écologie, il est contre le tronçon autoroutier A 831 et donc son financement par la Région.Au cours de l'été, après que Mme Royal a annoncé qu'elle ne signerait pas l'appel à concessions pour l'autoroute, Jean-François Macaire a aussitôt écrit à Dominique Bussereau pour lui proposer de participer au financement de… la déviation de Marans. La réponse du président du Conseil général de la Charente-Maritime et ex-secrétaire d'État aux Transports a été immédiate : « Seul le Département a compétence en matière de voirie départementale. […] Je vous demande de bien vouloir faire en sorte que la région Poitou-Charentes participe financièrement à la réalisation de l'A 831. »Le souvenir de l'A 83On en est là du feuilleton de l'été. La balle est donc désormais dans le camp de Jean-François Macaire, à nouveau sollicité par Dominique Bussereau.« Vis-à-vis de l'autoroute A 831, notre position est claire depuis le début. Nous ne financerons pas un équipement qui, inévitablement, détruira une partie du Marais poitevin. De plus, si ce tronçon se réalise un jour, il entrera forcément en concurrence avec l'autouroute Nantes-Bordeaux par Niort, l'A 83 puis l'A 10 qui capte l'essentiel du trafic aujourd'hui. De deux choses l'une. Ou le concessionnaire est un concurrent de Vinci et il va lui prendre des parts de marché, ou c'est Vinci et il ne mettra pas un sou dans un équipement qui ne lui rapportera rien. Et donc il se tournera vers les collectivités territoriales. C'est le contribuable qui paiera », explique le nouveau patron de la Région.Le tronçon de l'A 83 entre Oulmes et Niort avait déjà fait l'objet de longs débats pour épargner le Marais poitevin avant de se raccorder, en 2001, à l'A 10 au nord de Niort plutôt qu'au sud. Et c'était déjà Ségolène Royal qui avait bataillé pour sauver la Venise Verte. Aujourd'hui, c'est cette autoroute qui fait office de liaison rapide entre Nantes et Bordeaux, avec une moyenne de 20 000 véhicules par jour.L'exemple de Bellac« Le temps n'est plus à la multiplication des autoroutes. L'urgence, c'est l'amélioration de la D 137 autour de La Rochelle et, naturellement, la déviation de Marans. Des études ont été réalisées par le Département de la Charente-Maritime. On peut même les consulter sur Internet. Un contournement court par l'Est coûterait 34 millions d'euros. Mettons-nous autour de la table et parlons-en », poursuit Jean-François Macaire.Sauf que Dominique Bussereau et un grand nombre d'élus de Charente-Maritime n'ont pas abandonné l'idée de voir, malgré tout, se réaliser l'A 831 après avoir entendu Manuel Valls dire qu'il fallait connaître le coût réel de l'ouvrage avant de prendre une décision.« La situation de Marans me rappelle celle de Bellac, entre Poitiers et Limoges. On nous annonçait une autoroute qui ne venait jamais. Résultat, on ne touchait pas à la route existante et Bellac supportait de plus en plus mal un trafic de poids lourds incessant. Finalement, la déviation a tout de même été réalisée et inaugurée. »C'était en 2007. Il n'y a toujours pas d'autoroute entre Poitiers et Limoges.

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