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[Critique] SEX TAPE

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] SEX TAPE

Titre original : Sex Tape

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : Jake Kasdan
Distribution : Cameron Diaz, Jason Segel, Rob Corddry, Ellie Kemper, Rob Lowe, Nat Faxon, Nancy Lenehan, Giselle Eisenberg…
Genre : Comédie
Date de sortie : 10 septembre 2014

Le Pitch :
Annie et Jay sont fous l’un de l’autre depuis leur première rencontre. Ils s’aiment souvent, intensivement, longtemps et partout. Pourtant, depuis quelques années, tout spécialement depuis que sont nés leurs deux enfants, la fréquence de leurs ébats a dangereusement diminué.
Un jour, Annie décide de prendre les choses en main et d’organiser une nuit de folie pour son cher et tendre. Une nuit qu’ils décident de filmer, histoire de pimenter un poil la situation.
Le lendemain, heureux et comblés, Annie et Jay s’aperçoivent que la vidéo de leur performance a été téléchargée sur le Cloud et a donc atterri sur les tablettes de toutes les personnes de leur réseau. Pris de panique, ils décident de tout faire pour récupérer les tablettes en question…

La Critique :
Hasard du calendrier, Sex Tape déboule chez nous quelques jours après le scandale des photos coquines de stars balancées sur le Cloud par un vilain pirate. Le Cloud qui est aussi au centre du nouveau film de Jake Kasdan, avec son couple lancé à la poursuite de tous les iPad contenant leur sex tape, après que cette dernière se soit retrouvée par accident sur le réseau, à la vue de tous. Un hasard tombant à pic pour offrir une pub salvatrice à un film boudé aux États-Unis par le public…
Quoi qu’il en soit, Apple a flairé le bon coup. Dans Sex Tape, la pomme de Steve Jobs est partout. Mieux que la dernière publicité pour l’iPad, le long-métrage de Kasdan voit les choses en grand et s’impose comme le réceptacle -aussi improbable soit-il- d’un gigantesque placement de produits. L’iPad donc, est loué de toutes parts. Jason Segel insiste sur sa solidité, sur la résolution de l’écran et sur la formidable qualité de sa caméra. Segel, toujours, a sur son bureau, un Mac portable et un Mac grand format. Sans parler de l’iPhone, filmé comme une star de cinéma, sous toutes les coutures, avec bruitages bien connus de tous à l’appui. Dans la réalité de Sex Tape, personne n’a de PC et tout le monde mange de la pomme à toutes les sauces. Bref, Apple s’est offert une exposition totale. Ce n’est pas la première fois mais là, c’est particulièrement flagrant. Bizarre même, tant le long-métrage -pour une fois- n’y va pas avec le dos de la cuillère niveau fesse (ce qui explique la présence d’un média bien connu des polissons, lui aussi largement présent dans le film).

Alors peut-être est-ce ce franc parler qui a effrayé le public américain ? Certainement, tant il est difficile d’imaginer que ce dernier se soit vu offensé par la profusion de logos Apple. Apple qui a choisi d’y aller franco et de se positionner sur une histoire de sexe, où se croisent les plans, certes fugaces, de fesses et de seins presque entièrement dévoilés. Surprise ! Sex Tape assume à fond et y va gaiement. Cameron Diaz et Jason Segel jouent aussi le jeu et acceptent de se dévoiler un maximum, sans pour autant franchir la ligne jaune, mais en la frôlant à plusieurs reprises.
C’est cette liberté de ton qui surprend en premier lieu. Dans la veine de son récent et franchement tiède Bad Teacher, Jake Kasdan joue l’outrance et la vulgarité, pour déclencher le rire. Là, pour le coup, ça marche vraiment. Quitte à accepter que le film en fasse des tonnes en éclusant de nombreux clichés, et fasse régulièrement penser à d’autres films, comme Mary à tout prix. Le principal est là : on rigole. Beaucoup et souvent.
Avec un synopsis assez mince, basé sur une seule idée, pauvre en ramifications, Sex Tape fonce droit devant et tape dans le mille. Il évite de trop s’appesantir sur le côté romance à l’eau de rose et préfère enchainer les scènettes, dans une légèreté ambiante franchement salvatrice.

Dans ce qui s’apparente à une sorte de Vaudeville olé-olé à l’américaine, Cameron Diaz et Jason Segel font de nouveau équipe sous la houlette de Jake Kasdan. Quand Bad Teacher n’arrivait jamais à vraiment décoller, malgré son pitch plutôt excitant, Sex Tape jouit d’une immédiaté bienvenue et se contente en quelque sorte d’exploiter des pistes écumées, mais efficaces. Dans cette optique Cameron Diaz fait du Cameron Diaz et nous ressort son numéro bien rondé de bombe sexuelle trashy et rigolote, tandis que Jason Segel livre une interprétation en forme de variation de son Marshall de How I Met Your Mother. Autour du duo vedette, les seconds rôles abattent un boulot qui est pour beaucoup dans la bonne tenue de l’ensemble, avec en première ligne l’excellent Rob Corddry (vu dans La Machine à démonter le temps) et bien sûr l’inénarrable Rob Lowe, parfaitement dans le ton.

Modeste, car conscient de sa condition de comédie grivoise terre-à-terre, efficace et très drôle, Sex Tape ne va certes pas chercher midi à quatorze heures, mais il s’avère assez divertissant et frais pour emporter l’adhésion. Il en fait des tonnes, dans le sexe et dans le comique de situation (et dans le placement de produits) et au final, respecte son cahier des charges. Le public a ce qu’il était venu chercher et tout le monde rentre à la maison content. Que demander de plus ?

@ Gilles Rolland

Sex Tape Cameron Diaz Jason Segel [Critique] SEX TAPE
Crédits photos : Sony Pictures Releasing France

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