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VIROLOGIE: Ces virus qui nous habitent, même en bonne santé – BioMed Central Biology

Publié le 18 septembre 2014 par Santelog @santelog

VIROLOGIE: Ces virus qui nous habitent, même en bonne santé – BioMed Central BiologyCes mêmes virus qui nous rendent malades peuvent aussi s’installer dans et sur ​​le corps humain sans provoquer le moindre symptôme, explique cette étude de la Washington University School of Medicine à St. Louis. Tout dépend du sujet, de sa santé et de son "empreinte virale". Ainsi, une personne en bonne santé porte, en moyenne, 5 types de virus. Une flore virale stable, selon ces conclusions, présentées dans la revue BioMed Central Biology, avec une installation durable de certains virus. Un équilibre qui, selon les chercheurs pourrait contribuer à maintenir le système immunitaire en alerte pour répondre à des agents pathogènes plus dangereux…

Cette recherche prend place dans le programme Human Microbiome Project soutenu par les National Institutes of Health (NIH) qui cherche à mieux comprendre comment mieux comprendre comment les communautés bactériennes peuvent affecter la santé humaine et provoquer la maladie. Ici, c’est l’homologue viral de la flore bactérienne qui retient l’attention et qui apparaît, selon le Dr Gregory Storch, virologue et co-auteur de l’étude, comme «  une flore virale normale, riche et complexe  ».

Le virus de l’herpès est pris pour exemple car c’est un parmi les très nombreux virus présents, vivants, à l’intérieur et sur ​​le corps d’humains en bonne santé, qui, dans certains cas, va entrainer une primo-infection et dans d’autres cas, va rester en latence avec absence totale de symptômes.

L’étude a porté sur 102 jeunes adultes, âgés de 18 à 40 ans, en bonne santé et sans aucun symptôme d’infection aiguë, sur lesquels les chercheurs ont effectué des prélèvements, sur le nez, la peau, la bouche, le vagin et sur les selles. Les résultats sont impressionnants :

·   Chez 92% des sujets, au moins un virus est détecté,

·   certains sujets «  abritent  » jusqu’à 10 à 15 virus, un chiffre probablement sous-estimé compte-tenu du nombre limité de prélèvements effectués,

·   certains des virus semblent établis à long terme, entretenant des infections de faible niveau stables.

L’équipe de l’Université de Washington constate également, après séquençage de l’ADN des virus identifiés, que chaque individu a une empreinte virale distincte.

Un effet positif ou négatif sur la santé globale ? Les chercheurs l’ignorent encore mais pensent que cette empreinte virale pourrait, chez es individus en bonne santé, à contribuer à garder le système immunitaire «  alerte  ». Car, au total, ce sont 7 familles de virus qui ont été identifiées chez ces porteurs sains, certaines souches du virus de l’herpès (chez 98% des prélèvements buccaux), du papillome (75% des échantillons de peau et 50% des prélèvements nasaux). Le vagin est colonisé par les papillomavirus (38% des sujets féminins, dont certaines souches à risque élevé). Enfin, les adénovirus (virus qui causent le rhume et la pneumonie) sont également fréquemment retrouvés sur plusieurs sites de prélèvement.

« Mieux connaître les virus qui peuvent être présents chez un sujet sans entrainer de maladie et les communautés de virus qui existent naturellement chez les personnes en bonne santé, permet de mieux cibler ceux qui, au contraire, sont associés à un risque grave pour la santé  », concluent les auteurs.

Source: BioMed Central Biology Sept 2014Metagenomic Analysis of Double-stranded DNA viruses in Healthy Adults


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