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Aux (Camba)délices de la finance & du "tous pourris"...

Publié le 18 septembre 2014 par Despasperdus

Hormis la couleur politique, je ne vois guère de différences entre le bling bling sarkozyste et la normalité hollandaise.

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Chaque semaine apporte une nouvelle boule puante que c'est à se demander si le personnel politique du PS et de l'UMP - élus ou collaborateurs - n'est pas complètement corrompu...

Cahuzac, Morelle, Thévenoud, Le Guen, Cambadelis, sans parler de DSK, les fédérations du 13 et du 34, et les histoires de cul de Hollande. Sans compter les affaires de l'UMP, plus les conférences surpayées de Sarkozy par de généreux donateurs qui viennent quasiment tous de la finance !

Quelle époque !

Économiquement, c'est la France qui perd ses emplois et ses industries. Un pays et sa population abandonnés par ses dirigeants à la concurrence libre et non faussée, et aux délices du libre-échange dont raffolent la finance. Des territoires qui sombrent, le chômage qui explose, la pauvreté, les services publics qui subissent des coupes budgétaires...

Socialement, c'est le grand recul où demain le moindre droit peut se retrouver sur la sellette en étant présenté comme un privilège à éliminer... C'est la précarité sociale qui devient la norme. Près de 14 % de ménages vivent sous le seuil de pauvreté ? Il faut croire que c'est normal dans cette société !

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Budgétairement, le pays est en déficit en raison, non pas de dépenses publiques trop élevées mais de recettes insuffisantes. Les gouvernants ne font rien pour contraindre les entreprises du CAC 40 et l'oligarchie à faire les mêmes efforts que le peuple.

Écologiquement, nos dirigeants s'en remettent au marché... et donc aux multinationales... La volonté politique se manifeste seulement via quelques déductions fiscales ou aides qui vont le plus souvent dans les poches de l'oligarchie.

Si tout ça merdoie, c'est bien parce que le politique ou la politique est en crise. Les institutions sont bloquées, moult fois modifiées pour permettre aux deux grands partis de s'échanger le pouvoir tout en pratiquant, sur l'essentiel, la même politique (Cf. le traité de Lisbonne, le MES ou le TSCG).

Politiquement, les fanatiques du capitalisme dans sa version néolibérale dominent au PS et à l'UMP. Des orthodoxes, coulés dans le même moule et dans la même matière, incapables de dévier de la ligne politique tracée par l'UE et Merkel.

Leur politiques austéritaire est d'ailleurs assortie d'un discours faussement volontariste, quasiment martial, voire paternaliste, qui devient méprisant et donneur de leçons pour les composantes du peuple qui osent s'y opposer : il n'y a pas d'autre alternative, bande d’illettrés !

Enfin, ce tableau serait incomplet sans le phénomène de la corruption qui touche une partie de l'UMP et du PS dans cette Cinquième République verrouillée. Ces derniers mènent l'austérité, c'est-à-dire la lutte des classes sous la direction du MEDEF pour dépouiller le peuple de ses droits.

Je ne pense pas que ce phénomène soit général, mais, à coup-sûr, il n'est ni marginal ni anecdotique. Une telle proximité de ces partis politiques avec les forces de l'argent favorise certaines faiblesses... et une indifférence certaine aux souffrances infligées au peuple.

Au final, en sus de l'austérité, la corruption d'une partie des élites politiques, qui elles ne souffrent pas de l'austérité, à de quoi à la fois accréditer l'antienne fasciste du "tous pourris" et offrir un boulevard à l'extrême droite, la meilleure alliée de la finance.

A moins peut-être d'en sortir par le haut, donner un coup de balai, appeler une Constituante et changer de République pour rendre le pouvoir aux citoyen-ne-s...

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