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Critiques Séries : High Moon. Téléfilm Pilote.

Publié le 20 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

High Moon // Téléfilm Pilote. De Adam Kane. Avec Jonathan Tucker et Chris Diamantopoulos.


Bryan Fuller (Hannibal, Pushing Daisies) a adapté avec Jim D. Gray (Hannibal, Pushing Daisies) le libre de John Christopher sobrement appelé The Lotus Caves (1969). Si l’idée n’était pas bête et qu’avec Bryan Fuller j’étais excité par le projet, après avoir vu ce premier épisode je dois avouer que je comprends pourquoi Syfy a décidé de passer son chemin. Mis en scène par Adam Kane (Being Human US, Falling Skies), cet épisode pilote manque de pas mal de bonnes choses. Bryan Fuller peut s’estimer heureux que Syfy n’ait pas entaché sa belle carrière. Ce n’est pas le premier pilote qu’une chaîne refuse de lui, NBC avait déjà laissé tomber son remake des Munsters : Mockingbird Lane. J’avais beaucoup aimé le pilote contrairement à celui de High Moon qui, sans être totalement raté, est un peu trop confus et surtout loin d’être aussi efficace qu’il ne semble vouloir l’être. Disons que c’est une série bien trop bavarde et confuse, qui tente de jouer sur plusieurs registres à la fois mais qui ne parvient jamais à être la série de science fiction que l’on pourrait attendre. En effet, ce qui me manque cruellement chez Syfy c’est une vraie série de science fiction comme elle pouvait en produire il y a quelques années de ça encore (Defiance n’étant pas le meilleur exemple qualitatif).

Deux adolescents, Marty et Steve, vivent dans une colonie sur la Lune en 2068. Ils s'ennuient sur cette planète et décident de partir explorer le monde, au delà du dôme qui compose le leur, à la recherche du paradis mythique. Mais ce qu'ils vont découvrir sera bien plus surprenant...

Nous débarquons alors 50 ans dans le futur. On sent que John Christopher a écrit son histoire en 1969 alors que son récit est empreinté de Guerre Froide. C’est un peu old-school mais pas bête comme idée de départ. Sauf que l’épisode ne parvient jamais à arriver à séduire. Les dialogues sont bien trop bourratifs et l’on est donc plongé au milieu d’un univers qui aurait pu être un peu plus concentré sur les personnages et l’univers plutôt que de parler dans le vide. Car l’épisode, plutôt que de réellement tout introduire se concentre sur les états d’âme de chacun, quelque chose qui ne doit pas être fait dans un pilote de la série au risque de rapidement nous donner envie de faire une petite sieste. On se retrouve alors avec des personnages très différents, que cela soit Marty (incarnée par Jake Sandvig) ou encore Ian son frère (incarnée par Chris Diamantopoulos), sans compter sur la place de Stan (incarnée par Jonathan Tucker). Ce sont tous des personnages qui ont forcément un intérêt mais que l’on ne parvient pas vraiment à ressentir à ce moment. On retrouve cependant ce qui fait la force de Bryan Fuller, ses univers méticuleusement travaillés visuellement alors que cela reste très coloré (dans le bon sens du terme) même si Adam Kane ne fait pas un aussi beau boulot que les réalisateurs habitués aux séries de Bryan Fuller.

On sent aussi qu’il perd plus ou moins pied dans un monde qui n’est pas forcément le sien : celui de la science fiction. Il a beau être très fort dans les univers fantastique et fantasmagorique, il n’est pas ici à son aise et cela se voit. Surtout qu’en plus de ça, High Moon sort rapidement de ce qu’il devrait être et de ce qu’il devrait tout simplement raconter. On ne peut donc qu’être déçu du résultat qui laisse forcément comprendre que Syfy n’ait pas voulu commander une telle série. Reste cependant cette sorte de cliffangher qui vient s’insérer à la fin du pilote. C’est très beau une fois de plus, très Avatar-esque (mais pas nécessairement dans le mauvais sens du terme) et cela rend curieux sauf que tout ce que l’on a vu précédemment dans ce pilote n’a ni de lien véritablement intéressant avec ce cliffangher ce qui rend le tout finalement bien très décevant. Car la série, en plus d’être éparpillée et bavarde, n’a pas su rester cohérente du début à la fin de son premier épisode afin de nous dire ce qu’il fallait plus ou moins en attendre par la suite. Je devais probablement trop en attendre mais ce n’est pas bien grave, je préfère garder en tête les bonnes séries de Bryan Fuller.

Note : 3/10. En bref, malheureusement très bavard et ennuyeux, un pilote avec de l’allure mais complètement raté.


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