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Pakistan: Les autorités doivent renoncer à l’exécution d’un civil

Publié le 21 septembre 2014 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Selon certaine informations, Shoaib Sarwar, condamné à mort pour meurtre en 1998, doit être pendu dans une prison de Rawalpindi ce 18 septembre. S’il est exécuté, il s’agira de la première exécution d’un civil au Pakistan depuis 2008 et de la première exécution dans le pays depuis 2012.

"Il faut renoncer à cette exécution immédiatement. L’interruption des exécutions à laquelle nous avons assisté ces dernières années est l’un des rares points en matière de droits humains dont le Pakistan peut s’enorgueillir. Le pays s’est engagé à faire des progrès en la matière – notamment en tant que bénéficiaire du Système de préférences généralisées (SPG+) de l’UE, un statut commercial préférentiel – et la reprise des exécutions constituerait un grand pas en arrière. Les autorités doivent au contraire officialiser un moratoire sur la peine de mort, en vue d’abolir ce châtiment", a déclaré David Griffiths, directeur adjoint du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

La dernière exécution d’un civil au Pakistan remonte à fin 2008, mais un soldat a été mis à mort par les autorités militaires en novembre 2012. L’exécution d’un civil, Behram Khan, était programmée pour le 30 juillet 2012, mais a plus tard été suspendue.

Le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif a menacé de reprendre les exécutions après être arrivé au pouvoir en 2013, avant de renoncer face à la pression exercée par les organisations, notamment de défense des droits humains. On dénombre plus de 8.000 condamnés à mort au Pakistan - chiffre parmi les plus élevés au monde; la plupart ont épuisé leurs voies de recours et sont susceptibles d’être exécutés.


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