Actu Politik : C’est au cours d’une émission (Taubira : avec Nicolas Sarkozy, « le retour d’une grande agressivité ») consacrée à la littérature le dimanche 21 septembre que la ministre de la Justice, Christiane Taubira en a profité pour nous livrer son sentiment sur ce qui représente à mon sens la pire conséquence du quinquennat sarkozien : l’abandon de toute forme de décence, sous couvert de se décomplexer, de la part des personnalités politiques (de droite pour la plupart, d’extrême droite pour nombre d’entre elles, mais pas seulement).
Nicolas Sarkozy n’est pas raciste, mais « a légitimé des propos, des attitudes, des conceptions racistes » par sa « parole (…) extrêmement agressive ».
Ce phénomène, c’est l’utilisation de concepts chocs, véhiculés par un discours non seulement vulgarisé mais surtout particulièrement agressif quand il n’était pas insultant, afin de séduire l’opinion en (i) utilisant un langage populaire pour faire croire au français moyen qu’on est proche de lui et en (ii) utilisant des idées dogmatiques dont on aurait eu honte autrefois pour la manipuler en faisant plus appel à ses émotions qu’à sa raison (l’islamophobie généralisée, la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, le chant du cygne de la présomption d’innocence pour les policiers auteurs de dommages aux personnes, etc.).
Cette vulgarisation du langage est le corolaire d’une vulgarisation de la politique ayant conduit à la montée en puissances de personnalités dont la grossièreté aurait autrefois bloqué l’ascension ou au passé bien trop trouble pour être érigées en hommes et femmes d’Etat. Pour faire le « peuple » se sentir proche de son gouvernement on vulgarise les expressions et on cajole leurs peurs et névroses.
Grosso modo, le nouveau Sarkozy veut jouer sur l’affectif, Français, j’espère que vous l’aurez compris !
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