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[critique] Le Labyrinthe : la surprise teen

Par Vance @Great_Wenceslas

Enième adaptation d'un succès de la littérature pour « young adults », Le Labyrinthe surprend continuellement le public en évitant systématiquement les pièges inhérents à ce genre de « produit formaté ». Réalisé avec une certaine fraîcheur, doté d'un casting idéal, rythmé, le film accumule les scènes fortes et fait preuve d'un sens du suspens indéniable.

Contre toute attente, Le Labyrinthe est un bon film. Très bon même ! Dans le haut du panier des teen movies, étonnamment bien plus réussi que les néanmoins honnêtes - quoiqu'un peu cyniques - Hunger Games ou Divergente. Un divertissement très recommandable, qui, s'il ne révolutionnera rien (on le rappelle, c'est avant tout une adaptation d'un best seller pour ados), détourne avec intelligence certaines facilités ou certains clichés que l'on est habitué à voir dans ce genre de « produit formaté ». Peut-être est-ce dû à Wes Ball, jeune réalisateur dont il s'agit ici du premier film et  qui s'était fait remarquer en 2012 avec Ruin - un court d'animation post-apo - mais quoi qu'il en soit, le film déborde d'une énergie revigorante. Doté d'une mise en scène habile compensant le relatif faible budget par de sympathiques trouvailles narratives (aussi bien visuelles que sonores), le Labyrinthe arrive à intriguer son public dès la première seconde pour ne plus le lâcher jusqu'à un dénouement aussi inattendu (toutes proportions gardées) que frustrant.

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On appréciera la justesse d'un casting qui parvient à donner de la contenance à des rôles a priori sans épaisseur. Dylan O'Brien tient plutôt bien le film sur ses épaules, interprétant un personnage aux multiples facettes, à la fois héros faisant le lien avec le spectateur (puisqu'il découvre le fameux labyrinthe en même temps que nous) et potentielle menace pour le maintien de la cohésion du groupe d'individus qui l'entoure. A ses côtés, on retrouve le grand naïf de Les Miller, Will Poulter, dans un rôle qui aurait pu facilement virer au ridicule s'il n'avait pas été abordé avec cette retenue bénéfique, ainsi que Thomas Sangster, le jeune de Love Actually, plutôt convainquant malgré la fadeur de son personnage. Inutile de dire qu'une part de la réussite de Le Labyrinthe tient dans sa teneur en surprises, et qu'il serait stupide de les spoiler. L'on va de rebondissement en rebondissement - le film ne perd pas de temps avec une interminable exposition (ici tout est amené avec aisance et naturel, les bases de cette dystopie étant bien plus facilement acceptables que dans un Hunger Games par exemple) - s'amusant continuellement des nouvelles épreuves qu'auront à passer nos héros (si vous êtes amateurs de la scène des murs qui se rapprochent dans Indiana Jones & Le Temple Maudit, vous devriez être servis).

Si toutes ces aventures ne sont pas d'une grande originalité, elles ont au moins la

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qualité de ne jamais nous ennuyer. On se prend facilement au jeu, d'autant que le réalisateur a le don pour instaurer un climat de tension permanente. On aurait peut-être apprécié une fin moins expédiée et ne cédant pas au confort de la fameuse sur-explication des événements et du pourquoi du comment, toujours est-il que l'on a hâte de voir la suite d'ores et déjà annoncée pour septembre 2015, en espérant que l'histoire ne nous déçoive pas.

En l'état, Le Labyrinthe est un divertissement pour teens jubilatoire.

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Titre original

The Maze Runner

Mise en scène 

Wes Ball

Date de sortie

15/10/14 avec la Fox

Scénario 

Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers,

 & TS Nowlin d'après James Dashner

Distribution 

Dylan O'Brien, Will Poulter, Ami Ameen, Thomas Sangster & Kaya Scodelario

Photographie

Enrique Chediak

Musique

John Paesano

Support & durée

2.35 : 1 / 114 minutes

Synopsis : Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper.

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