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22 Jump Street

Publié le 28 septembre 2014 par Olivier Walmacq

Jenko et Schmidt partent désormais pour l'université afin de dénicher un trafic de drogue...

22 Jump Street : Affiche

La 22ème critique (ce qui est faux vous le savez bien, vu que ça fait quand même depuis trois ans que j'accumule les chroniques de merde avec des titres à la con pour faire un peu original, mais vous savez dans la vie on ne fait pas ce qu'on veut, alors on accumule les papiers, certains médiocres d'autres grandioses mais on se souvient toujours des mauvais films; les vannes, certaines sont nulles d'autres passent bien, certaines laissent pantois allez savoir pourquoi, pourtant je les trouvais drôles comme cette tirade qui dure maintenant depuis plusieurs lignes et que vous lisez normalement toujours à l'heure où je cause alors merci lecteurs pour ce grand moment de patience, la critique va commencer, installez vous dans votre fauteuil bien gentillement devant l'ordinateur ou votre smartphone, oui car Naveton Cinéma peut aussi se lire sur smartphone, il faut absolument le signaler au cas où votre ordinateur déconne comme ce fut le cas récemment pour moi, mais trêve de bavardage allons-y!) de Borat

Personne ne croyait en un reboot humoristique (ce qui n'a pas convaincu des masses les fans de la série adaptée) et cinématographique (encore moins) de 21 Jump Street. Et pourtant ce fut un des succès surprise (et fracassant) de l'été 2012. Channing Tatum est devenu un amuseur de galerie, Jonah Hill le petit gros qui emballe et le duo Phil Lord-Chris Miller les rois du pétrôle (je rigole bien sûr)! Enchaînant en même temps que la post-production colossale du jouissif The Lego Movie, le duo s'est retrouvé sur une suite sobrement baptisée... 22 Jump Street. On évite le numéro derrière le titre et on garde les joyeux larrons Tatum, Hill et Ice Cube (ainsi que Nick Offerman, Dave Franco et Rob Riggle pour des caméos). Vraisemblablement, le duo a décidé de faire encore plus con que le premier film. Ce qui ne veut pas dire que c'est moins drôle (bien au contraire) mais les réalisateurs jouant sur le contexte de la suite bigger and louder. Si dans 21, Channing se retrouvait chez les geeks et Jonah s'éclate; là c'est plus ou moins le contraire avec Tatum qui fait la teuf et fait du sport (alors vive la musculation et le football américain!) et Hill emballe toujours mais pas forcément au bon endroit mais s'ennuie un peu. On échange donc les rôles tout en accentuant le côté homosexuel refoulé de leur relation.

22 Jump Street : Photo Channing Tatum, Jonah Hill

Il y a un très grand nombre d'allusions à cela que ce soit dans le fait d'habiller l'autre, de s'occuper de l'autre ou même dans leur relation. Ils s'ennuient l'un sans l'autre! Cela en fait un ressort comique totalement délirant au point de vraiment croire que les deux cocos sont faits l'un pour l'autre. A cela vous pouvez rajouter une tendance aux excentricités comme cette séquence sous drogue où les deux cocos sont super concentrés pour une séance d'infiltration improbable ou une explosion de poteau de football américain. Mais indéniablement le gros du film dans ce domaine reste la poursuite survenant avant filmé de très haut à l'image des premiers GTA (hé oui au début les GTA avaient une vue totalement extérieure et se situer au dessus de l'action), donnant lieu à un lot de passages surréalistes, où les deux larrons font tout pour ne pas se prendre de dégâts et où leurs assaillants font le concours de celui qui défoncera le plus de monuments! Même la baston qui frôle l'idylle improbable entre Jonah Hill et la méchante avant un affrontement en hélico sentant le fond vert foireux renforcent le côté délirant et bigger and louder de cette suite. Le film joue également sur l'excuse bidon du numéro, faisant changer de côté de rue le QG en le rendant complètement spatieux et informatisé de partout. Bigger and louder encore une fois.

22 Jump Street : Photo Amber Stevens, Jonah Hill

Mais là où 22 Jump Street réussi son coup c'est dans les situations comiques. Finalement les dealers n'ont pas grand intérêt, mais ils sont mis en ridicule. Il n'y a qu'à voir Peter Stormare qui radote "c'était tellement plus simple dans les années 80!" pour s'en rendre compte, il est à la limite du pitoyable. Le mec se croît encore dans un épisode de Miami Vice! Mais les meilleures scènes sont bien évidemment entre Ice Cube et Jonah Hill. (attention légers spoilers) Hill drague une fille à l'université, couche avec puis ils se revoient. Puis il cause qu'il a emballé devant son supérieur, ce dernier le félicite même (alors que l'enquête n'avance pas!), ce qui donne déjà une séquence d'une beauferie tonitruante. Puis dès qu'elle annonce que ses parents sont là, on sent le coup fourré, qu'Ice Cube a largement l'âge d'être le père d'une jolie fille de dix-neuf ans! Et paf, on fonce en plein dedans. Ne pouvant dire qu'Hill est infiltré, ni qu'il est son supérieur il part dans une colère hilarante à se pisser dessus. Et Tatum qui en fera des tonnes par la suite pour notre plus grand plaisir, continuera d'alimenter un délire à en pleurer. (fin des légers spoilers) Et puis il y a aussi ce générique complètement meta où les réalisateurs se font plaisir, transformant leurs deux films en une franchise pouvant aller jusqu'au 40 ou 50 Jump Street avec des missions allant des cuistots infiltrés à des médecins foireux en passant par des danseurs et autres pilotes d'avion! On a même droit à une sorte de jeu-vidéo ressemblant à de la PS One! Du grand n'importe quoi mais clairement amusant.

22 Jump Street : Photo Channing Tatum, Ice Cube, Jonah Hill

Une suite qui continue à être ambigue avec son duo débile et délivrant son lot de gags délirants et inspirés.

Note: 16/20


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