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Gemma Bovery, film d'Anne Fontaine

Par Mpbernet

Pendant que j'étais bloquée à la clinique, j'ai fortement insisté pour que Claude aille au cinéma.

Voici sa critique !

affichefilm

C'est un film d’Anne Fontaine, d’après un roman graphique de Posy Simmonds (Tamara Drewe).

Il y a un premier prodige dans ce film : la campagne normande, avec ses verts profonds, et les ors du soleil dans sa lumière diffractée par les arbres centenaires. En route pour le César de la plus belle photographie.

Non moins prodigieux est le rayonnement de l’actrice anglaise Gemma Arterton : elle entre dans une pièce, et, en toute innocence apparente, bouleverse la gent masculine.

La conjonction de la lumière et de l’actrice ne fait pourtant pas perdre la tête aux hommes, qui sont, comme dans Madame Bovary, de parfaits égoïstes (le jeune châtelain, les golden boys londoniens, et le boulanger – saluons au passage le courage de Fabrice Luchini, qui a accepté un rôle aussi peu valorisant, où il ne paraît pas très à l’aise).

Mais c’est à peu près le seul point commun avec le roman de Flaubert : Gemma est heureuse, n’étouffe pas dans sa vie, n’a pas de dettes, et n’utilisera pas la Mort aux rats. Ce n’est pas une héroïne romantique ; elle profite de la vie avec naturel, quitte à ne pas toujours se préserver des pièges qu’elle lui tend.

gemmasimmonds

Ce film mérite d’être vu, pour ses acteurs : dans les seconds rôles, mention spéciale à Isabelle Candelier qui joue avec une vérité brutale le rôle ingrat de la femme du boulanger. A noter aussi l’apparition d’Edith Scob, qui nous rappelle les films de Georges Franju dans les années 60.


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