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Critiques Séries : Manhattan Love Story. Saison 1. Pilot.

Publié le 01 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Manhattan Love Story // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Lors de la présentation des projets de ABC, je dois avouer que j’avais bien envie de découvrir à quoi Manhattan Love Story pouvait réellement ressembler. Maintenant que j’ai vu… j’ai plutôt envie de fuir. Tous ces monologues pompeux dans la tête des personnages, je pensais que ce n’était qu’une astuce légèrement et amusante pour vendre un peu la série et donc en faire quelques secondes dans chaque épisode. Mais non, cela prend tout l’épisode en otage et franchement, cela donne vraiment mal à la tête. Car les pensées de Dana et Peter deviennent très rapidement énervantes. Pourtant, Analeigh Tipton (Lucy, Hung) et Jake McDorman (Shameless, Greek) sont plutôt bons et surtout charmants. On a envie de les voir ensemble sauf que tout ce qu’ils nous racontent ne colle pas et cela manque finalement trop de rythme pour devenir amusant. Je n’ai même pas retenu un seul gag dans ce premier épisode et pourtant, il y en avait quelques uns. C’est sans compter que cette introduction fonctionnant sur « méfiez vous des apparences » qui était tout de même légèrement ratée. Pourtant, pour tout vous dire, j’ai envie de revenir, ne serait-ce que pour le duo d’acteur qui est plus que charmant et fini donc par nous donner envie de les aimer.

Dana vient d’arriver à New York. Peter y vit depuis toujours. Elle doit se faire à sa nouvelle vie, son nouveau job et ses nouveaux collègues, tandis que lui doit gérer son père et son frère, respectivement son patron et son collaborateur. Les deux trentenaires se croisent, se rencontrent, se découvrent, tombent amoureux, se détestent parfois, mais deviennent inséparables. Dans leurs têtes, ça boue dans tous les sens. Elle se pose trop de questions pendant que lui fait du mauvais esprit. Des milliers de pensées les traversent chaque jour et les accompagnent dans leur histoire qui ne fait que commencer...

Plus le temps passe et plus Manhattan Love Story devient finalement ennuyeuse dans sa façon de nous raconter son histoire. Dans le genre comédie romantique sur la rencontre de deux êtres qui vont s’aimer au fil des épisodes (et avec une petite voix off qui est là pour nous raconter l’histoire) j’ai largement préféré A to Z de chez NBC. Cette dernière est bien plus fraîche, plus amusante et plus légère. Ici on a l’impression de se retrouver avec tous les défauts de la comédie de filles qui nous raconte une histoire de prince charmant sous les traits d’un homme qui au fond n’a rien d’un prince charmant (surtout quand on voit comment fonctionne son cerveau). Les deux personnages sont pourtant assez différents de ce que l’on a l’habitude de voir dans les comédies romantiques se déroulant qui plus est à New York. Enfin, c’est ce que j’ai envie de croire mais voilà, la série ne nous réserve pas tant de surprises que ça et le téléspectateur a forcément envie d’en voir plus. Mais pas de cette façon. Créée par Jeff Lowell (Le fantôme de mon ex fiancée, John Tucker doit mourir), ce dernier s’y connait en comédies romantiques un peu nanar-esques qu’il a écrit à la pelle.

Le casting de Manhattan Love Story est bon mais par le scénario. Voilà encore une série qui rate complètement le coche alors qu’il y avait largement de quoi faire. La bande annonce m’avait presque rendu confiant, peut-être un peu trop, ce qui m’a laissé en attendre quelque chose de la part de Manhattan Love Story (sans que le résultat ne soit vraiment présent). Maintenant, reste à voir comment cela peut bien évoluer mais je suppose que cela n’a pas tant de potentiel que ça. On va très probablement tourner en rond rapidement, comme beaucoup de comédies romantiques développées en série. L’une des rares réussies c’est The Mindy Project (et pourtant, cette dernière a un peu de mal cette année à redémarrer avec la relation de ses deux héros). A vouloir trop en faire avec sa voix off, la série ne parvient donc pas à aller au bout ce que j’aurais aimé voir. La vision de Jeff Lowell est quelque peu décevante, peut-être car il tente de s’inspirer d’univers new-yorkais qu’il ne maîtrise pas vraiment (notamment car l’on sent l’influence de Woody Allen - un grand créateur de romances sur New York -).

Note : 3/10. En bref, un pilote bien souvent ronronnant et ennuyeux.


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