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Pourquoi je signe pour la 6ème république. (Et surtout, pourquoi je pense que vous devriez faire de même)

Publié le 05 octobre 2014 par Manuelmarches
Pourquoi je signe pour la 6ème république. (Et surtout, pourquoi je pense que vous devriez faire de même)Depuis quelques années, j’ai décidé de peser de mon poids, aussi modeste qu’il soit dans la balance citoyenne. Je le fais comme musicien chaque jour, mais j’ai voulu aller plus loin, et j’ai commencé un parcours militant politique et de militant associatif d’éducation populaire en créant une association de musiciens en Seine-Saint-Denis. De ce parcours est né un constat qui m’amène à désirer une nouvelle constitution rédigée par une assemblée constituante.  Autant le tissu associatif amène des satisfactions, autant le parcours politique désintéressé (je n’envisage pas une carrière dans ce domaine), m’a rempli de frustrations. La violence et l’injustice sociales sont notre spectacle permanent, les bonnes volontés sont disponibles et les analyses limpides se multiplient autour de nous ! Pourtant, rien ne change.Chaque élection amène son alternance et son «changement" annoncé  sans que la moindre conséquence ne soit tirée des analyses précitées sur les causes profondes. 
Pis encore, les bonnes volontés sont parfois polluées par ce système et dépensent leur énergie à renverser en vain les montagnes à chaque échéance électorale. Le bon sens de la rue rejoint l’analyse politique pour constater la faiblesse toujours plus grande du bulletin de vote au point qu’il m’est devenu difficile de défendre ce vote face à l’abstention, alors que j’ai toujours voté moi-même. Rien ne change donc et la solution proposée est toujours la même. Aucune perspective de long terme n’est proposée aux humains qui composent notre société. On échoue sur toute la ligne mais on continue. Car il faut répondre aux exigences des agences de notation, de l’Allemagne, des banques pour demain et après demain, pas plus loin. Au delà des dégâts sociaux dont le décompte est instantané, cette absence de vision à long terme imposée par les exigences des marchés, elle-même relayées par les institutions européennes et la classe politique française fait froid dans le dos quand on pense aux perspectives écologiques. Chacun maintenant sait ou sent que l’homme altère suffisamment son habitat terrestre pour menacer l’existence de sa propre espèce, mais même ça, n’amène pas de sursaut! 
Le dernier symptôme de ce blocage est la montée du vote FN que renforce l’abstention. Toutes les bonnes volontés étant découragées, il reste le vote motivé par la revanche, le rejet, le repli et la haine de l’autre. Ce système leur va parfaitement. Le mécanisme semble imparable et à l’incompétence de nos dirigeants s’ajoute leur calcul machiavélique et cynique, d’instrumentalisation de l’extrême droite. 
      C’est donc naturellement que j’en suis venu à m’interroger sur la Vème république, son impuissance à nous donner la parole, et même sa nocivité. En détournant les forces dans des combats électoraux sans effets, elle renforce l’aigreur du corps social. Chacun sent autour de lui l’exaspération qui monte.   Il est temps de donner une perspective nationale aux français, une perspective qui crée l’espoir d’éviter les violences d’un retournement révolutionnaire fortuit et incontrôlé dans un contexte d’antagonismes exacerbés déjà bien installé. Un processus constituant permettrait cela. En impliquant chacun, en donnant l’occasion historique de renouer avec la noblesse de la politique à tous, on peut recréer un espoir par une perspective collectivement débattue et choisie, dans laquelle seraient intégrée les droits fondamentaux repensés, les exigences écologiques, les dimensions nouvelles de l’économie qui résultent de la généralisation des échanges par le net.   Enfin, La Vème dégoute les gens de la politique. Ils sentent qu’ils ne peuvent plus décider de leur sort et s’en désintéressent au profit de démarches individuelles ou collectives locales. Mais alors à coté du théâtre politique où le pire s’ébat, qui décide de notre sort à tous, si ce n’est plus nous ?  Et au nom de quels intérêts ?   Si une certaine bienveillance a pu exister chez les dirigeants de ce pays au 20ème siècle, aujourd'hui les personnes qui décident ne présentent  ni programme ni idées, n'ont pas de visage public et ne rendent aucuns comptes. La question de savoir si la démocratie a jamais existée en France et dans le monde est pertinente, mais le totalitarisme, lui, a bel et bien existé et menace à nouveau. La Vème fait son lit. La Vème république est morte mais pas enterrée, ne nous étonnons pas d’un tel acharnement thérapeutique de la part de ce qui en vivent, ceux qui nous dirigent. 
   Mobilisons-nous pour le pouvoir de décider pour nous-même ! Partagez ce texte, écrivez ce que VOUS en pensez, débattez avec vos voisins, amis et faites grossir cette nécessité de reprendre les commandes.

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