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Le Gamer devenu millionnaire de la bourse

Publié le 06 octobre 2014 par Fabien Major @fabienmajor

Grâce à la politique économique du premier ministre japonais Shinzo Abe (l’abenomics), l’année 2013 a été gage de fortune pour plus d’un trader. Il fait apparemment bon de jouer à la bourse japonaise, vu le nombre croissant de gamblers amateurs qui s’y risquent.

Desk trading
Pour les centaines de petits investisseurs qui ont essuyé un échec, quelques-uns sont ressortis plus riches de millions de dollars, de milliards même. Ces as de la spéculation sur séance font couler beaucoup d’encre. On peut penser à Tim Grittani, notamment, sur le marché américain. Depuis une dizaine d’années, l’Asie voit évoluer un autre prodige. S’il a accordé quelques entrevues au cours de l’année, rendez-vous auxquels il se présente en jeans et survêtement gris, on ne connaît pas même le prénom de ce mystérieux multimillionnaire.

Ancien joueur professionnel de jeux vidéo en ligne et parieur amateur, celui qu’on surnomme CIS (signifiant « mort » en japonais classique) a empoché 16 milliards de yens au cours de la dernière décennie. Il protège jalousement son identité, de peur d’attirer sur sa famille le regard des voleurs et escrocs.

CIS tient néanmoins à rendre publique ses exploits, publiant (en partie) ses rapports d’impôt annuels. Bloomberg a observé qu’en 2013, le jeune négociateur serait responsable de 0.5% du montant investi par des particuliers à la bourse de Tokyo, soit 1,7 trillion de yens. CIS soutien que lors de sa journée la plus productive, il a acheté et vendu pour 70 milliards soit 718 millions de dollars canadiens. Ouf!

Tous les journaux dressent le même portrait de lui; une image beaucoup plus proche de celle de l’adolescent moyen que du père de famille multimilliardaire. Chaque jour, Il étudierait le marché en pyjama depuis sa chambre qu’on décrit comme un repère tapissé de bandes dessinées et équipé de quatre écrans d’ordinateur superposés où évoluent chiffres et graphiques.

C’est dans son antre que, le 4 février de cette année, il accomplit l’exploit dont on a parlé partout. 6 minutes après l’ouverture du marché, plusieurs gros noms n’attiraient aucun acheteur. SoftBank Corp. était du lot, un géant de l’industrie de télécommunication dont l’action venait de chuter de 5%. Cis saisit l’occasion et achète 300 000 parts au rabais, une transaction totalisant plus de 2 milliards de yens. D’autres acheteurs suivent son exemple, hissant SoftBank au premier rang de la journée.

Miser sur le rebond d’une action est toujours risqué, il faut avoir les nerfs solides. CIS explique dans une entrevue que c’est à son passé de gamer qu’il doit ses qualités d’investisseur: elle lui a enseigné à gérer son stress et à penser rapidement. Ainsi, on peut facilement faire le rapprochement entre la bourse et les jeux. Avec ce coup fumant, CIS ne se lançait pas sans assurance. Depuis plusieurs jours, il avait remarqué une baisse de valeur chez SoftBank et croyait fermement à une hausse prochaine. Il ne s’agissait selon lui, que de saisir le momentum. 19 minutes plus tard, il liquide ses avoirs et empoche un profit de 140,6 millions en yens.


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