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Critique de "Annabelle" de John R. Leonetti, sortie le 8 Octobre.

Par Trailers & News @TrailersandNews

Critique de "Annabelle" de John R. Leonetti avec Annabelle Wallis, Ward Horton, Alfre Woodard, Eric Ladin, Tony Amendola et Brian Howe.

Le synopsis: John Form est certain d’avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s’agit d’une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d’un blanc immaculé. Mais Mia, d’abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.
Une nuit, les membres d’une secte satanique s’introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur – ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…

Le film sortira le 8 Octobre

Critique: Les poupées démoniaques sont un classique des films d’horreur. De Chucky à Billy the Puppet, elles hantent les salles obscures et les mémoires collectives presque autant que les tueurs masqués des slashers.

Après le succès surprise du film d’épouvante à petit budget de James Wan ,"Conjuring" , l’année dernière, ce n’était pas une surprise lorsque Warner Bros. et New Line ont annoncé la mise en route d’un projet de prequel autour de la poupée Annabelle. Bien que n’apparaissant quelques minutes dans le film original, la scène dans laquelle elle figurait était clairement l’un des temps forts du film.

Nous narrant une histoire originale écrite à la va vite (et non pas inspirée de faits "réels" comme l’était Conjuring), ce film a pour but de démarrer une franchise et au vu du box-office Américain: la mission est réussie. Hélas, les connaisseurs du genre et les personnes en recherche de quelque chose d’original ne pourront qu’être déçus.

Pour commencer, le réalisateur choisis pour remplacer James Wan, John R. Leonetti, n’est clairement pas du même niveau. Leonetti était pourtant chef opérateur sur plusieurs des films de Wan, dont "The Conjuring", et il semblait être le choix idéal pour remplacer Wan dans la chaise de réalisateur. En théorie… Car en pratique, Leonetti ne semble pas comprendre ce qui a fait la réussite de Wan. Le problème ne s’arrête pas à une simple copie du style de Wan, il s’étend à d’autres films comme "Rosemary’s Baby "(le personnage principal s’appelle Mia, l’appartement est presque une copie de celui du film de Polanski et le scenario y fait écho régulièrement), "l’Exorciste" ou encore plusieurs moments rappelant "La Malédiction". Au final, à force de trop copier, la réalisation et le scénario finissent par transformer une bonne idée en banal jump scare où l’on voit tout venir à l’avance.

Mais tout n’est pas à jeté dans la réalisation: une scène en particulier pourrait satisfaire même le plus blasé des spectateurs. Je n’en dirais pas plus, si ce n’est que je n’ai pas regardé mes escaliers de la même façon en rentrant après la séance. Cette scène restera dans ma mémoire, et c’est déjà ça.

Là où Conjuring était peuplé de personnages intéressants joués par des acteurs doués comme Vera Farmiga, Patrick Wilson ou Lili Taylor; le casting et les rôles dans Annabelle font pâles figures (comme la poupée) en comparaison. Le couple principal est à peu près l’équivalent de Ken et Barbie, le couple américain parfait aux cheveux blonds et aux dents parfaitement blanches et à la vie toute aussi parfaite. Et au lieu de déconstruire ce mythe, le film s’y enfonce et souffre parfois d’un surplus de sous entendu religieux virant limite à la propagande théiste.

Au final, le personnage le plus intéressant du film est sans surprise Annabelle. Lorsque la caméra se concentre sur elle, la poupée n’a besoin d’aucun mouvement ou dialogue pour donner la chair de poule et bien que le film s’attarde trop souvent sur des scènes ne menant nulle part, ce visage de porcelaine n’est certainement pas prêt de disparaitre des écrans. En espérant que les producteurs prennent plus de temps pour façonner des personnages pouvant lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville. La caméra aime tellement Annabelle que l’audience ne peut que suivre et le film trouvera forcément son public en ce mois d’octobre synonyme d’Halloween, les fans d’horreur pure et dure ne pourront que regretter ce produit réchauffé.

Note: 4,5/10

Critique

S.A.K


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