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L’enfer, c’est les Autres !

Par Asmaa @frip0uille

Il y a des jours comme ça. Des jours où rien ne va spécialement mal et pourtant… rien n’y fait. Vous êtes d’une humeur massacrante. Ainsi soit-il. Revêche, acariâtre, morose, les nerfs à vif.

La révolte, c’est aussi le miroir de l’incompréhension des autres. Régine Deforges

La citation de Jean-Paul Sartres, l’Enfer c’est les Autres, extraite de sa pièce de théâtre Huis Clos a largement dépassé le cadre de la philosophie. Elle fait désormais partie du langage courant et de la culture populaire.

Pour la petite histoire, avant d’entamer le vif du sujet, ce fragment mondialement connu a cependant toujours été mal interprété. Sartres explique que par l’Enfer, c’est les Autres, il ne voulait pas dire que les rapports avec les Autres étaient toujours empoisonnées et infernaux. A vrai dire, il affirme -par ses propres mots- que, si les rapports avec autrui sont tordus et viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ? Parce que les Autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes.

En ce qui me concerne, nonobstant le respect que j’ai pour toi JP, j’ai envie de prendre ta citation au sens propre. L’Enfer c’est les Autres. Point barre. Fermez les guillemets.

Il y a des jours comme ça. Des jours où je ne suis ni euphorique, ni joyeuse, ni gaie. Il y a des jours où je repense à ce que disait Einstein : le bonheur est l’idéal des porcs. Eh bien figurez-vous, cher Albert, que je ne suis pas un porc. Encore moins une truie ; en dépit de mon caractère de cochon. Je suis juste amer, bêcheuse et acrimonieuse. Pourquoi ? Parce que les gens sont navrants et désespérants. Parce qu’ils m’épuisent et me consument. Parce qu’ils drainent et pompent toute mon énergie, jusqu’au dernier cm³.

Il y a des jours comme ça. Des jours où j’ai des envies de mettre des baffes. Des jours où j’aimerais qu’il y ait plus de claques qui se perdent. Des jours où je laisserais volontiers mon empreinte sur la face des Autres, ma griffe bien rouge -façon La Lettre Écarlate – ; ça tombe bien, mon prénom commence par un A.

Il y a des jours où la hyène qui sommeille en moi n’attend qu’une chose : pouvoir sortir de ses gonds. Cette vilaine hyène est crapuleuse et fielleuse. Elle passe ses nerfs sur l’Humanité, se lèche les babines et se torche le postérieur sur les gens qui lui cassent les pieds. Elle est caustique, cynique, machiavélique, diabolique. Exécrable, elle pique comme de la Bétadine sur une plaie saignante. Cette vilaine hyène prend son pied et se prélasse tel un félin dans son bain de PH. D’ailleurs, c’est à l’Acide Sulfurique Bucket Challenge qu’elle nominerait tous ses détracteurs. Et puis à près tout, ils ne l’auront PAS volé !

La hyène qui sommeille en moi a en horreur les gens du net pas nets. Les ripous filous. Les vils faquins mesquins. Les menteurs calculateurs. Les dictateurs manipulateurs. Les hypocrites sodomites. Les avares tocards. Les mouvements fascistoïdes sordides.

La hyène qui sommeille en moi a en horreur la Corrida et ses dégâts. Le sexisme et le racisme. Les guerres politiques idéologiques illogiques. Les suicides et les génocides perfides. Les carnages sauvages et les boucheries abêties. Les drames et les amalgames. La souffrance et l’intolérance. La vermine sagouine. La médiocrité avancée (phase terminale).

Humainement parlant, il est incontestable qu’il y a encore beaucoup de perfectionnement à faire. L’Humanité est vouée au progrès à perpétuité clamait Alfred Sauvy. Visionnaire, ce brave homme avait sacrément raison !

Et toi alors ; la hyène qui sommeille en toi elle dit quoi ?

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