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La Soif de l'Or

Publié le 12 octobre 2014 par Olivier Walmacq

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genre: comédie 
année: 1993
durée: 1h20

l'histoire: Urbain Donnadieu et sa grand-mère sont avares au possible. Avec tout leur argent, ils achètent de l'or qu'ils cachent ensuite entre les briques de leur maison de campagne. La femme d'Urbain et son amant, qui est également le chauffeur de la famille, ignorent tout de ces transactions. Jusqu'au jour où pour éviter d'avoir à payer des taxes, Urbain et sa grand-mère décident de transporter l'or en Suisse, et la maison avec ! Commence alors une folle course poursuite.    
La critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Gérard Oury à qui l'on doit plusieurs classiques de la comédie française: Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Cerveau, La folie des grandeurs, Les aventures de Rabbi Jacob ou encore Le Coup du parapluie. Toutefois, à partir du milieu des années 1980, Gérard Oury connaît un sérieux essoufflement. Par exemple, on ne retiendra pas grand chose de La vengeance du serpent à plumes avec Coluche. Dans les années 1990, le réalisateur n'est plus que l'ombre de lui-même.
Preuve en est avec La Soif de l'Or, sorti en 1993. Trois ans plus tard, Gérard Oury signera également un Fantôme avec Chauffeur de sinistre mémoire.

Au niveau de la distribution, La Soif de l'Or réunit Christian Clavier, Tsilla Chelton, Catherine Jacob, Philippe Khorsand, Bernad Haller, Marine Delterme et Pascal Greggory. En apparence, La Soif de l'Or réunit toutes les conditions pour devenir une grande comédie.
En effet, le film repose essentiellement sur le duo Gérard Oury/Christian Clavier. Les deux hommes s'associent pour écrire le scénario et les dialogues du film. Mieux encore, Clavier s'impose comme le producteur du film. Autrement dit, La Soif de l'Or est conçu, réalisé et taillé pour Christian Clavier. C'est justement bien là le problème.

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En effet, à l'époque, l'acteur ressort de l'énorme succès des Visiteurs. Son personnage de Jacquouille la Fripouille est encore très présent dans l'esprit des français. Dans les années 1990, Christian Clavier nous sert donc ce personnage moyenâgeux à toutes les sauces.
C'est d'ailleurs ce qu'il fait dans La Soif de l'Or, mais j'y reviendrai. En l'occurrence, le film se concentre sur une grande thématique du cinéma comique: l'avarice. Attention, SPOILERS ! Urbain Donnadieu et sa grand-mère sont avares au possible. Avec tout leur argent, ils achètent de l'or qu'ils cachent ensuite entre les briques de leur maison de campagne.

La femme d'Urbain et son amant, qui est également le chauffeur de la famille, ignorent tout de ces transactions. Jusqu'au jour où pour éviter d'avoir à payer des taxes, Urbain et sa grand-mère décident de transporter l'or en Suisse, et la maison avec !
Commence alors une folle course poursuite
. Dès son introduction, le film a le mérite de présenter les hostilités puisqu'on y voit un Christian Clavier courir après un gros billet pour le récupérer, quitte à se salir les mains dans les escréments d'un chien. Tout un programme ! Déjà, dès les premières minutes, le ton est donné.

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La soif de l'or sera une comédie lourdingue à l'effigie de sa vedette principale, donc Christian Clavier (au cas où vous n'auriez pas suivi...). Le scénario est donc le gros point faible de cette comédie monotone qui fonctionne comme un road movie avec une histoire d'amour peu passionnante.
Dans ce désastre filmique, les autres acteurs sont hélas totalement invisibles ou presque. Par exemple, le duo Christian Clavier/Tsilla Chelton ne fonctionne jamais. Même chose pour Philippe Khorsand et Catherine Jacob en mode cabotinage. Ensuite, Gérard Oury se contente de filmer assez platement les aventures d'un personnage principal radin, capricieux et finalement peu attachant.

Au risque de me répéter, Clavier reproduit son personnage de Jacquouille la Fripouille dans Les Visiteurs, tout en y rajoutant un faux air de Louis de Funès. En roue libre, l'acteur en fait des tonnes et multiplie les les grimaces débiles. Pourtant, rien n'y fait.
Christian Clavier ne parvient jamais à décrocher le moindre rictus imbécile. On se surprend même à regarder longuement sa montre durant cette aventure peu trépidante (pour être gentil). Visiblement, Gérard Oury semble avoir perdu son énergie du passé. Clairement, impossible de reconnaître le style du réalisateur de La Grande Vadrouille et de La Folie des Grandeurs. Une comédie franchement laborieuse qui risque même de rebuter les fans acharnés de Christian Clavier.

Note: pas envie de noter ça


La Soif de l’or - Bande annonce FR par _Caprice_


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