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CANCER du POUMON: Diagnostic trop tardif, très mauvais pronostic – Thorax

Publié le 15 octobre 2014 par Santelog @santelog

CANCER du POUMON: Diagnostic trop tardif, très mauvais pronostic  – ThoraxCes préoccupations sont toutes britanniques mais riches d’enseignement quel que soit le pays considéré. Cette étude, menée sur de plus de 20.000 dossiers médicaux, montre que faute de détection suffisamment précoce du cancer du poumon au Royaume-Uni, environ un patient sur 3 meurt dans les 90 jours suivant son diagnostic. Ces données viennent d’être publiées dans la revue Thorax.

Rappelons ici, que le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en France et dans le monde. Chez la femme, il est en forte progression constante avec une incidence multipliée par 3 en 20 ans. Chaque année, en France, ce sont près de 40.000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués, avec un pronostic également sévère : La survie est de 43% à 1 an et de 14% à 5 ans.

Les chercheurs de l’Université de Nottingham ont examiné, pour cette étude, les dossiers médicaux de plus de 20.000 adultes diagnostiqués avec un cancer du poumon au Royaume-Uni entre 2000 et 2013.

·   5% de ces patients ont été diagnostiqué après leur décès,

·   10% sont décédés dans les 30 jours suivant le diagnostic

·   15% entre 30 et 90 jours après le diagnostic

·   70% ont survécu pendant plus de 90 jours

Ces patients présentent un risque de décès plus élevé lorsqu’ils sont de sexe masculin, âgés de plus de 80 ans, toujours fumeurs, de catégories socio-professionnelles moins favorisées.

Et, surtout, ces patients n’ont que rarement passé une radiographie des poumons dans les 4 mois précédant le diagnostic. Ainsi, lorsque les chercheurs comparent le profil des patients ayant survécu plus de 90 jours après leur diagnostic et celui des patients décédés dans les 90 jours, ils aboutissent aux conclusions suivantes :

·   Les gens décédés dans les 90 jours suivant le diagnostic ont consulté leur médecin généraliste en moyenne 5 fois au cours des 4 mois précédant le diagnostic vs 4 fois pour ceux qui ont survécu plus longtemps.

·   Les patients qui ont passé une radiographie –sur prescription de leur médecin- ont un risque réduit de décès dans les 90 jours.

·   Le traitement par radiothérapie est associé à un risque de décès prématuré plus élevé (OR : 1,41), par rapport aux autres traitements- ce qui ne signifie pas, bien évidemment une causalité.

·   Les caractéristiques associées à un risque accru de décès sont, principalement,

-   le sexe, masculin (OR 1,17),

-   le tabagisme actuel (OR 1,43),

-   l’âge avancé (80 ans ou plus vs 65 à 69 ans: OR : 1,80),

-   une classe socio-professionnelle défavorisée et une résidence en zone rurale.

Des «  occasions manquées  » : Les chercheurs concluent que les patients à risque plus élevé de décès prématuré de cancer du poumon sont ceux qui ont manqué des occasions, y compris en soins primaires, de se faire détecter. Il ne s’agit pas d’élargir simplement le recours à la radio des poumons mais de mieux cibler cet examen après une évaluation clinique plus systématique et plus «  poussée  ».

Enfin, il convient de rappeler aux patients les principaux signes et symptômes possibles aux premiers stades de la maladie, qui doivent amener à consulter sans attendre, dont,

·   la toux persistante,

·   cracher du sang,

·   être essoufflé en permanence,

·   une fatigue inexpliquée,

·   une perte de poids,

·   des douleurs lors de la respiration.

Enfin : Cesser de fumer reste la meilleure façon de réduire son risque de cancer du poumon.

Source:Thorax October 13 2014 DOI:10.1136/thoraxjnl-2014-205692What characteristics of primary care and patients are associated with early death in patients with lung cancer in the UK? (PDF, 727.2kb)

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