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La NSA risque de « casser internet »

Publié le 15 octobre 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Depuis les révélations d'Edward Snowden, la NSA reste au cœur des préoccupations de nombreux acteurs du web et des gouvernements à travers le monde. Aux Etats-Unis, les détracteurs de l’organisation gouvernementale s’organisent. Un sénateur a même fait appel aux géants du web pour soulever le problème.

La NSA risque de « casser internet »


Google, Facebook, Dropbox, Microsoft... Autant de géants regroupés par le sénateur démocrate de l'Oregon Ron Wyden historiquement opposé aux agissements de la NSA. Au cœur du débat, les répercussions économiques des écoutes de la NSA sur internet et les activités des professionnels du secteur. Ce sont particulièrement les propos d’Éric Schmidt, président de Google, qui ont pu illustrer la pensée commune. Parmi les annonces en effet, une phrase aura marqué le débat :

« Le résultat est simple, nous allons finir par casser internet. [...] Les gouvernements étrangers finiront peut-être un jour par vouloir leur propre Internet. »

Une collaboration forcée qui détruit la confiance

Ne pas collaborer avec la NSA, pour les géants du web, cela peut signifier un outrage aux organisations de l'État. Or les exigences de la protection des données des consommateurs sont inhérentes aux activités des professionnels du web et du cloud en particulier. Au-delà de la perte de confiance des utilisateurs, selon une étude de Forrester Research, les fournisseurs de services IT américains pourraient bien payer chère les activités de surveillance de la NSA : 180 milliards de dollars d'ici 2016.
Car les solutions pour détourner le « despotisme » de la NSA consistent par exemple pour les géants américains à délocaliser leurs Data Centers, vers l'Europe qui bénéficie d’un cadre différent pour la protection des données. Les gouvernements européens demandent en effet aux géants d’installer leurs Data Centers sur leur territoire afin d’assurer la protection des données de leurs ressortissants selon leur règlementation. Et cette délocalisation a un coût, tout comme celle du renforcement de leur règle de sécurité sur le territoire américain. Car parmi les autres solutions proposées, le chiffrement des échanges de données et de celles stockées sur les serveurs est envisagé, tout comme l'usage du HTTPS. Conjointement, les dirigeants de Google et autres Dropbox ont déclaré : « En l'absence de meilleure loi, nous sommes tous obligés d'investir dans de meilleures technologies. »

 

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