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Wash de Margaret Wrinkle

Par Karine Simon @karine59630

Le 15 octobre 2014

Synopsis :

Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l’a initié dans son enfance ; dans les talismans qu’elle lui a légués ; et aujourd’hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse.
Sa force, c’est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c’est ce qui l’aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d’une ruine annoncée, l’utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu’il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l’écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d’araignée aussi fragile qu’inévitable.

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Les premières lignes :

C’eau au tout début de ses visites chez Miller que j’ai vu Wash pour la première fois. J’ai vite appris à pas rester là quand on l’amenait. Je me tenais dehors, à m’occuper du jardin, à veiller sur les uns et les autres. Mais ce premier vendredi après-midi, quand Richardson nous a envoyé Wash pour qu’il fasse son affaire, j’étais là et j’ai tout vu.

Mon avis :

J’avais très envie de lire ce roman à la lecture de la quatrième page de couverture, et encore plus après avoir aperçu les critiques élogieuses de la blogosphère. J’aime beaucoup découvrir des parts de l’histoire parfois tourmentée de l’humanité dans mes lectures. J’ai déjà lu de nombreux romans traitants de l’esclavagisme et en particulier aux Etats-unis, mais je n’avais jamais eu vent, du sujet plus particulièrement mis en avant dans ce roman : l’organisation et l’exploitation par les maîtres de la reproduction des esclaves sur le sol américain.

Ce roman est très sombre, il nous compte une histoire horrible, celle de Washington, surnommé Wash, mais bien plus encore. Margaret Wrinkle nous brosse un tableau bien noir et complexe de cette époque. Souvent dans ce genre de roman, il y a les bons et les gentils, mais ici rien n’est tout blanc ou tout noir, c’est beaucoup plus complexe.  Comme nous voyons le point de vue de chacun, Margaret Wrinkle éclaire l’ensemble d’un jour nouveau.

L’histoire en elle-même est intéressante. Je n’y ai pas été complètement insensible, et heureusement car sans cela, j’aurais abandonné.

Il y a bien longtemps que je me suis pas autant ennuyée dans un roman. Je n’ai malheureusement pas du tout adhéré à l’écriture de Margaret Wrinkle que j’ai trouvé trop riche, et beaucoup trop poétique à certains moments et à d’autres beaucoup trop direct, car rien ne nous est épargné, que ce soit les scènes de viols, ou de tortures. La construction du roman à trois voix vient encore alourdir et ralentir l’ensemble. J’ai eu l’impression que les voix des différents personnages se mélangeaient compliquant encore la lecture de ce roman. Je précise que ce n’est que mon ressenti. Je ne remets pas en cause le travail de l’auteur. Ce roman n’était tout simplement pas pour moi. Je ne suis jamais rentrée dans ma lecture, et c’est bien dommage, et j’avoue que j’ai dû me forcer à le terminer, et que pour le dernier tiers, j’ai survolé la dernière partie.

En bref, si je n’ai pas été totalement insensible à l’histoire dans sa globalité, l’écriture et la construction du roman s’est révélée absolument indigeste. Je suis passée complètement à côté de ce livre. Quel dommage !

Je remercie Babelio et les éditions Belfond de leur confiance.

Ce roman est disponible chez votre libraire depuis le 18 septembre 2014.

Ce roman rentre dans le challenge 1% de la rentrée littéraire.

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17/18



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