Magazine Histoire

Samedi 17 octobre 1914

Par Cantabile @reimsavant

Le Courrier donne ainsi aujourd'hui, le compte-rendu d'une séance du Conseil municipal qui a eu lieur le mardi 13 octobre courant :

Conseil municipal de Reims

Le Conseil Municipal a tenu séance mardi après-midi, sous la présidence de M. Le Dr Langlet, maire.

Tous les conseillers municipaux non mobilisés étaient présents, sauf MM. Chappe, Lesourd, Tixier et Lecat, non excusés.

En ouvrant la séance, M. le Dr. Langlet a rappelé les circonstances dans lesquelles son collaborateur, M. le Dr Jacquin avait trouvé la mort, et fait son éloge.

Le Conseil décide que le discours prononcé par M. le Maire, sur la tombe du Dr Jacquin, sera inséré en tête du procès-verbal de la séance du jour.

M. Rohart, se faisant l'interprète de tous ses collègues, félicite M. le maire de sa courageuse attitude pendant les pénibles moments que nous traversons. Il dit que la cité tout entière est fière d'avoir un homme d'un courage si digne et si magnifique.

M. le Dr Langlet répond en ces termes :

"Tous ceux qui sont ici à mes côtés, dit-il, ont fait simplement leur devoir. La période la plus difficile n'est peut-être as encore passée. Nous resterons debout à notre poste. On a parlé d'évacuation de la ville. Nul ici ne nous fera l'injure de croire que nous y avons songé, ne fût-ce qu'un instant. C'est d'abord une opération impossible, ensuite, nous devons rester à la disposition de la population, celle indigente surtout, que nous devons aider et secourir. Nous ne faillirons pas à notre devoir" (Marques d'assentiments unanimes).

Le Conseil vote ensuite plusieurs crédits :

  1. 500000 F en surplus de celui de 300000 F déjà voté, pour secours aux familles des soldats sous les drapeaux ;
  2. 600000 F pour les dépenses d'approvisionnement de la ville ;
  3. 20000 F pour dépenses diverses occasionnées par la guerre
  4. 30000 F pour réparation des vitres aux établissements communaux.

Le Conseil nomme ensuite une commission pour la répartition d'une somme de 500000 F allouée par l'Etat pour secours immédiats aux victimes et sinistrés du bombardement.?

Font partie de cette commission : MM. Langlet, Chezel, Jallade, Rohart, Drancourt, Lelarge, Ch. Heidsieck, Bataille et Mennesson-Dupont.

M. Ch. Jallade dépose une motion tendant à l'envoi d'une adresse de respectueuses condoléances à la famille de M. le Comte Albert de Mun, pour la perte douloureuse qu'elle vient d'éprouver en la personne du grand orateur, défenseur passionné de laPatrie.

M. le maire répond qu'il a renvoyé à M. Bertrand de Mun, dès qu'il eut appris la mort de son vénéré père, les regrets attristés de la municipalité et des membres du conseil. (approation unanimes).

La séance a pris fin à 4 heures.

- Le pillage sévit couramment dans Reims ; il y a des plaintes tous les jours. Voici ce que dit le journal :

Le pillage. Des plaintes continuent à être portées contre des individusinconnus, qui dévalisent les maisons momentanément abandonnées, à la suite des derniers bombardements.

La police et la gendarmerie font d'actives recherches pour découvrir les coupables, qui seront punis très rigoureusement.

- Nous voyons, aujourd'hui encore, un long article du "lecteur assidu" du Courrier, à propse de la reconstruction des quartiers incendiés et démolis.

- La journée a été calme ; on a entendu la fusillade, au cours de la nuit.

Paul Hess dans La Vie à Reims pendant la guerre 1914-1918
Albert de Mun - Wikipédia

Albert de Mun - Wikipédia

Adrien Albert Marie, comte de Mun , né au château de Lumigny ( Seine-et-Marne) le et mort à Bordeaux le , est un député français, élu de Morlaix ( Finistère) et théoricien du corporatisme ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_de_Mun

Canonnade peu fréquente, peu violente.

Cérémonie de réparation en union avec Montmartre et prédication à S. Geneviève, pour la fête de la B. Marguerite Marie. Des hommes peu accoutumés à venir à l'église y assistent, même un (ou plusieurs) du conseil municipal qui après la cérémonie s'approche de moi et me dit ses impressions sur les événements.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918

17 et 18 : Se passent dans l’habituel branle-bas, mais sans incident notable.

Paul Dupuy. Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période  du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source site : Ville de Reims

Eglise Sainte-Geneviève

Eglise Sainte-Geneviève

L'église Sainte-Geneviève a été construite en 1878, dans le cadre de la fondation privée Roederer-Boisseau.Cette fondation a aussi donné naissance à l'école Saint-Michel, à l'hospice Roede...

http://www.reimsavant.com/article-eglise-sainte-genevieve-108181760.html


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