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Critiques Séries : Madam Secretary. Saison 1. Episodes 5 et 6.

Publié le 30 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Madam Secretary // Saison 1. Episodes 5 et 6. Blame Canada / The Call.


Madam Secretary est une série de prestige qui a des ambitions mais pas encore mis en oeuvre suffisamment de choses pour être à la hauteur de ce qu’elle veut réellement être. C’est le problème de « Blame Canada ». Cet épisode tente de faire quelque chose avec son problème de la semaine alors qu’un homme a fait exploser une pipeline à Northern Alberta au Canada. L’ambassadeur canadien va alors prendre rendez vous avec Liz afin de parler de la situation mais elle a quelque chose d’autre en parallèle qui se passe en Iran. J’aime beaucoup le fait que l’on donne à Tea Leoni le rôle de la femme qui est toujours occupée et qui n’a pas une minute pour elle. C’est l’occasion de faire d’elle une femme rude à toute épreuve, capable de faire son boulot tout en restant elle même. On sent qu’elle ne veut pas changer ses valeurs simplement car elle est secrétaire d’Etat et c’est quelque chose de merveilleux. Sauf que son boulot mange aussi sur sa vie de couple, sa vie familiale, tout ce qui entoure Liz. C’est l’occasion de confronter la vie professionnelle à la vie personnelle. Je pense sincèrement que Madam Secretary a le potentiel de devenir le nouveau The Good Wife à la longue (et uniquement à la longue).

Ce qui est intéressant chez les personnages c’est le fait que Liz soit toujours de partout. Elle est la femme d’affaires qui doit gérer une crise avec le Canada et l’Iran mais aussi la femme qui doit gérer les problèmes de son propre ménage. Elle est une femme forte, bien plus présente que son mari qui au fond ne porte pas vraiment la culotte. Bien au contraire. La gestion de deux crises à la fois n’est peut-être pas la meilleure idée que Madam Secretary ait pu avoir. Notamment car cela nous donne l’impression que tout n’est pas suffisamment fluide alors qu’ils auraient très bien pu faire en sorte que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde dans le bon sens. Les discussions sont longues, les monologues de Liz font cependant mouche et le tout reste chaleureux et agréable à suivre. Mais j’ai comme l’impression que pour le moment les intrigues sont assez figées. Les fils rouges manquent donc énormément à la série alors que celle-ci gagnerait justement en intérêt à en faire un peu plus de ce point de vue là. Pour la crise au Canada, les choses sont tout de même plus intéressantes que celles en Iran alors que je suis pourtant bien plus fasciné par l’aspect géopolitique du Moyen Orient.

Il y a tellement de choses qui font que la culture est différente et que la confrontation des deux créé des conflits intéressants, à la fois d’un point de vue des guerres mais aussi des dialogues qui peuvent ressortir. Du coup, avec le Canada c’est une intrigue presque trop facile et simpliste. Sans parler du fait que le Président Dalton n’est peut-être pas le Président le plus charismatique qu’il soit. Il se fait constamment voler la vedette par notre très chère aller Elizabeth. Le point intéressant de l’épisode est sa fin, alors que Liz demande à Blake de débuter une enquête sur Nadine. Pourquoi pas.

Liz - « Of those 10 that came before you, how many got us into trouble, giving us something other than the facts, including leading us into war? »

On sait pertinemment que le but à long terme de Madam Secretary est de s’asseoir comme une série populaire mais aussi fine et argumentée. Car c’est toujours intelligent et intelligible. C’est important qu’il y ait les deux, comme dans The Good Wife d’ailleurs.

La comparaison entre les deux séries n’est jamais vaine et l’on sait pertinemment que c’est en grande partie pour ça que CBS a commandé la série et lui a donné une case exposée pour permettre à The Good Wife de respirer un peu plus (et heureusement puisque c’est très réussi comme choix de programmation). Pour ce qui est de « The Call », les choses sont légèrement différentes. Dans la République de l’Est Africain, une jeune mère réunie ses deux enfants alors que des coups de feu retentissent dehors. Elle prend alors son téléphone et demande de l’aide à qui voudrait bien l’aider. Cela pourrait bien être le départ d’un épisode de série fantastique comme Doctor Who où l’on appelle quelqu’un pour venir nous sauver. Mais les choses sont totalement différentes et l’épisode met plutôt bien en valeur les personnages et l’histoire qu’ils cherchent à nous raconter tous autant qu’ils sont. Blake donne un peu plus d’informations à Elizabeth sur son enquête sur Nadine. C’est une partie qui me laisse intrigué car c’est un bon fil rouge. Je suis persuadé que cela peut nous emmener vers une sorte de théorie de la conspiration, très légère (bien évidemment).

Nadine reste tout de même quelqu’un de très malin aussi ce qui lui permet de se méfier de Blake. Cet épisode se concentre aussi énormément sur la vie privée d’Elizabeth et ce que tout cela est en train de faire à son couple. Son mari savait très bien qu’en acceptant que sa femme soit secrétaire d’Etat, elle allait être bien moins présente et en plus de ça, peut-être trop dans son boulot encore et encore. Mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime bien. C’est un personnage important de la vie politique américaine et l’on peut donc comprendre qu’elle n’ait pas de temp pour elle. L’apparition du Père Vasseur aurait cependant pu être un peu mieux exploitée. L’épisode ne va pas suffisamment loin. Peut-être que c’est aussi la faute au mari de Liz qui, au fond, ne parvient pas vraiment à nous faire comprendre à quoi il sait et pourquoi le récit semble lui donner tant de crédit. Finalement, ces deux épisodes de Madam Secretary fonctionne donc plutôt bien dans son ensemble même si le côté très classique n’aide pas forcément à apprécier Madam Secretary à sa juste valeur.

Note : 5/10 et 6/10. En bref, deux épisodes intelligents mais une fois de plus, j’attends un peu mieux de la part de la série.


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