Magazine Cinéma

Et (beaucoup) plus si affinités (What if)

Publié le 02 novembre 2014 par Cinephileamateur
Et (beaucoup) plus si affinités De : Michael Dowse.
Avec : Daniel Radcliffe, Zoe Kazan, Adam Driver, Rafe Spall, Megan Park, Mackenzie Davis, Jemima Rooper, Jordan Hayes, Meghan Heffern, Oona Chaplin...
Genre : Comédie - Romance.
Origine : Canada - Irlande.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 29 octobre 2014.
Synopsis : En se rendant à une soirée organisée par son meilleur ami, Wallace ne se doute pas qu’une rencontre va bouleverser sa vie. Son attirance pour Chantry a tout du coup de foudre. Une complicité immédiate s’installe avec cette jeune femme pétillante et à l’humour ravageur. Toutefois, il subsiste un petit obstacle aux prémices de cette belle histoire : Chantry est déjà en couple avec un dénommé Ben ! Elle propose donc à Wallace de sceller un tout autre pacte : devenir amis, et rien de plus. Au fil du temps, leur complicité ne fait que grandir et Wallace se retrouve vite confronté à un vrai dilemme : doit-il s’en tenir à sa promesse ? Faire en sorte que Chantry quitte Ben ? Faire semblant de se satisfaire de cette situation bancale ou bien tenter de la conquérir, au risque de la perdre ? Leur relation amicale va être mise à rude épreuve : mais un homme et une femme peuvent-ils réellement être amis ?
Bande annonce française
"- 100% d'honnêteté, c'est la base même de toute relation amoureuse, mec.
- T'es 100% honnête avec Nicole, mec ?
- Ouais.
- Vous vous êtes tout dit hein ?
- Ouais.
- 2006. La Nouvelle-Orléans. Elle s'appelait comment déjà ? Flavia ! C'est vrai qu'elle ressemblait à une femme pour être honnête.
- 99% d'honnêteté, c'est la base même de toute relation amoureuse."

4.0
Et (beaucoup) plus si affinités
Bien que depuis la fin de la saga "Harry Potter", j'aime bien suivre la carrière de Daniel Radcliffe, je n'avais quasiment pas entendu parler de "Et (beaucoup) plus si affinités". Le film ne me tentait même pas plus que ça et le fait que peu de temps avant sa sortie qu'il soit déjà diffusé dans très peu de salles me faisait même un peu douté. Mais bon, je reste curieux de nature et quand on m'a demandé d'accompagner pour aller le voir, je reconnais aussi que je ne me suis pas fait trop prier.
Et heureusement qu'on m'a poussé un peu car sinon je serais passé à côté de cette comédie romantique que j'ai fortement apprécié. Sur le papier pourtant, ce scénario écrit par Elan Mastai d'après la pièce "Toothpaste and Cigars" de T.J Dawe et Mike Rinaldi, n'a rien de bien novateur, on pense même très fortement à "Quand Harry rencontre Sally" (en moins abouti malgré tout) mais ça marche quand même. Faut dire aussi que le résultat est assez frais, pétillant, la romance fait plaisir à voir et c'est surtout très drôle.
J'ai beaucoup aimé cette façon de nous présenter cette histoire. Pas de grandes déclarations, pas de chevauchées fantastiques, juste un récit des plus banals sur une amitié homme-femme destiné à se transformer. L'ensemble est ultra prévisible mais il est aussi amené avec beaucoup de tendresse. On s'attache tout de suite énormément à nos personnages principaux qui ne sont même pas mauvais foncièrement mais qui ont juste eu le malheur de se rencontrer trop tard.
Si chacun se fera sa propre opinion sur la façon de vivre un amour impossible qu'on ne peut déclarer, l'intérêt ici réside surtout de la complicité de nos héros qu'il partage avec une belle énergie et qui fait qu'on a tout de suite une grande sympathie à leurs égards. On a le droit à de belles situations assez cocasses et à des répliques qui m'ont fait beaucoup rire au point que même lorsque le scénario tombe dans la guimauve facile, ça n'est pas choquant et ça passe aisément.
A la distribution, Daniel Radcliffe (qui était pourtant loin de mon convaincre dans son jeu d'Harry Potter même si il avait le physique de l'emploi) continue de me surprendre. Je l'ai trouvé très bon en Wallace. Son regard cynique sur l'amour et sa sincérité à l'égard de Chantry m'a beaucoup plu. Je trouve que son personnage est d'ailleurs très bien dessiné. Il fait avec les cartes qu'il a en main et il s'en sort plutôt bien même dans sa maladresse. Il manque peut-être un peu de charisme mais ça le rend aussi un peu plus attachant car du coup, c'est surtout sa personnalité atypique qui est mis en avant.
Face à lui, Zoe Kazan en Chantry est elle aussi excellente. L'actrice reste charmante et classe sans jamais avoir à trop se mettre en avant. Même lorsque l'on joue un peu avec son physique, c'est jamais trop gratuit ou voyeur. Du coup, j'ai vraiment apprécié qu'elle ne fasse pas la belle plante de service. On tombe sous son charme grâce à sa personnalité fraiche également et j'ai beaucoup aimé cette façon aussi de ne pas jouer avec l'adultère, d'être beaucoup plus subtil que ça. Son duo avec le personnage de Wallace est très bon en tout cas, j'ai trouvé Zoe Kazan et Daniel Radcliffe très naturel dans cette complicité.
Le reste du casting est du même acabit avec beaucoup d'humour, de la fraicheur et une touche de folie comme je les aime. C'est ainsi le cas d’Adam Driver, excellent en Alan, le meilleur ami déjanté. Il forme d'ailleurs lui aussi un excellent couple avec Mackenzie Davis, tout aussi décalé en Nicole. L'alchimie de ce couple équilibre à merveille celui de Wallace et Chantry. Si j'avoue avoir eu un peu de mal avec Rafe Spall en Ben que j'ai eu du mal à cerner et à apprécier, le personnage de Dalia m'a semblé plus fun grâce à l'interprétation de Megan Park. Jemima Rooper est très bonne sinon en Elie, d'ailleurs je regrette un peu qu'on ne l'a voit pas un peu plus car du coup, son utilisation dans ce récit ne me semble pas toujours justifié même si j'ai aimé la comédienne.
Derrière la caméra, Michael Dowse nous livre un bon petit film à mi-chemin entre le film intimiste et la comédie romantique que les amateurs adorent visionné au cinéma. C'est propre avec une photographie vraiment agréable et une belle exploitation de la lumière. Avec son identité visuelle et son petit délire en termes d'animation, on est même en présence d'une petite douceur qui se savoure comme une sucrerie. C'est pas exceptionnel, ça n'apporte pas grand-chose au cinéma mais c'est positif et ça fait un bien fou à suivre.
La mise en scène est vraiment très bonne. D'ailleurs, le seul véritable détail que j'ai moins aimé, c'est le générique de fin que j'ai trouvé trop flou dans son animation (du coup, vu que le film était fini à ce moment-là, je m'en moque un peu comme de ma dernière paire de chaussettes). Le montage fait qu'on ne s'ennuie jamais, c'est très rythmé et on passe de bout en bout un excellent moment. Cela se confirme même jusqu'à la bande originale composée par Evan Dubinsky qui est aussi douce, agréable et légère que ce long métrage qui a su viser juste dans sa simplicité.
Pour résumer, "Et (beaucoup) plus si affinités" s'avère être une très bonne surprise. Sans y aller à reculons, je ne m'attendais pas à grands choses et au final j'y ait passé un excellent moment. C'est assez classique et prévisible, on pense très fortement à "Quand Harry rencontre Sally" dans une version plus décontracté dans le fond et la forme mais le résultat est là. Je regrette d'ailleurs pour ce long métrage qu'il soit à l'heure où j’écris ses lignes assez mal diffusé en salles car c'est un film positif que j'ai envie de recommandé surtout si on aime les comédies romantique. Ce n’est pas la meilleure que j'ai vu mais c'est suffisamment efficace pour que j'ai envie de le revoir une prochaine fois.
Et (beaucoup) plus si affinités
Et (beaucoup) plus si affinités Et (beaucoup) plus si affinités



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines