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Critiques Séries : The Good Wife. Saison 6. Episode 7.

Publié le 03 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Good Wife // Saison 6. Episode 7. Message Discipline.


Je pense qu’il est temps pour moi d’aller au bout des choses cette semaine avec ce nouvel épisode de The Good Wife. Ce qu’il y a de merveilleux avec cette série c’est le fait qu’elle n’a de cesse de se renouveler, de nous proposer à chaque nouvel épisode une nouvelle façon de penser les personnages. C’est peut-être ce qui rend le tout si efficace et original. Mais au delà de tout ça, Alicia Florrick reste la grande héroïne, laissant presque le sentiment qu’elle est une arme indestructible pour les gens qu’elle aime mais de destruction massive pour les gens qu’elle n’apprécie pas. Petit à petit, Alicia a su se faire une place au sein de Lockhart Gardner pour finir par devenir une femme d’affaires et enfin une femme politique. Car l’important dans la première partie de la saison 6 c’est de comprendre comment Alicia peut gagner une élection et donc devenir en quelque sorte une grande femme politique avec de vraies convictions. Car c’est plus ou moins ce qu’elle tente de démontrer à chaque nouvel épisode. Cette année encore, tout semble sourire à Alicia, même si à certains moments on a tenté de la déstabiliser. Mais il est important de nous rappeler qu’au fond, Alicia n’est pas Wonder Woman et qu’elle ne peut donc pas tout réussir du premier coup ou en tout cas sans se heurter à son humanité.

Il est important de rappeler qu’elle n’est pas une super-héroïne mais simplement qu’elle est une femme qui veut quelque chose et qui tente tout ce qui est en son pouvoir pour l’avoir. C’est ce qui rend aussi cet épisode si sensible, si attachant et qui permet d’entrevoir une fois de plus tout le talent de Julianna Margulies. Car cette dernière ne cesse de surprendre, jouant les nuances les plus complexes de son personnage avec une telle dextérité. C’est en grande partie pour ça qu’elle mérite son Emmy Awards dans la catégorie des meilleures actrices de séries dramatiques. Elle ne va pas réussir à faire ce que Eli lui avait demandé de faire en allant voir Frank Prady (incarné par David Hyde Pierce). Mais ce n’est pas une mauvaise idée musique la confrontation est justement une bonne idée. The Good Wife se permet de rendre une tâche apparemment simple en une sorte de parcours du combattant où Alicia va tenter de nous démontrer qu’elle a la rage de vaincre et qu’elle est une femme comme toutes les autres mais simplement avec une ambition différente d’une autre. Quand Prady l’invite dans son émission, elle se prépare au pire et finalement c’est l’inverse qui va se passer.

Elle était tellement préparée que c’est elle qui va passer pour la méchante face à un homme qui au fond n’avait pas prévu de voir une femme aussi hargneuse en face de lui. La pugnacité d’Alicia est légion. Elle reste calme en apparence mais elle sait très bien comment dompter son monde. Enfin, elle le croit car pour le coup, elle s’est trompée. La scène face à Prady était donc brillante, une fois de plus l’occasion de prouver que tout ne peut pas forcément aller bien sans chercher pour autant à créer les problèmes avec des choses simplistes et prévisibles. Car je ne m’attendais pas du tout à quelque chose dans ce genre là. La série veut nous surprendre, nous emmener ailleurs et c’est ce que j’attends d’elle. Les King préparent ici Alicia à devenir une femme politique, ce qu’elle n’était pas auparavant même si au fond il n’y a qu’un pas entre politique et juridique. Beaucoup de ministres et Présidents étaient avocats avant de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui en politique. Ce raisonnement est donc logique et permet aussi à Alicia de se renouveler afin de ne pas s’enfermer dans un bureau une fois de plus. L’an dernier elle était dynamique et c’est pourquoi la transformer en femme politique est une façon de garder ce dynamisme sous le bras.

Mais j’aime beaucoup la façon dont Prady, à la fin de l’épisode, renvoi finalement tout en pleine figure d’Alicia en disant pourquoi il a décidé, finalement, de se positionner contre elle dans la course. C’est donc quelque chose qui pourrait être amené à évoluer de façon drastique par la suite, surtout que j’aime bien l’idée que Prady soit l’ennemi d’Alicia. Il y a quelque chose de si bien présenté dans cet épisode. Par ailleurs, l’épisode ne se laisse pas non plus abattre par Alicia puisque Cary vient en rajouter une couche. Le pauvre n’est pas le plus chanceux qu’il soit cette année mais ce n’est pas une mauvaise chose, surtout que la façon dont tout cela nous est présenté me fascine toujours autant. La malchance de Cary prouve aussi qu’il a lui aussi une part d’humanité alors qu’il était présenté comme le penchant masculin d’Alicia (si l’on veut grossir les traits). Je me souviens même de la façon dont il était présenté comme le petit jeune à qui tout réussi chez Lockhart Gardner dans la première saison. Sa relation avec Kalinda, etc. tout ça participe à faire quelque chose d’assez fascinant. Cet épisode est l’occasion de montrer Cary sous un jour plus touchant.

Tout participe à mettre cela en avant, de la mise en scène au jeu implacable de Czuchry. J’aime bien également la façon dont l’arrivée de Diane à Florrick Agos & Associates a changé pas mal de choses dans la dynamique de la relation entre Alicia et Cary. Les deux n’ont plus du tout la même complicité qui était celle de créer une petite firme proche de ses clients dans des bureaux où tout le monde peut partager son point de vue aux yeux de tout le monde, etc. Le retour dans les anciens locaux de Lockhart Gardner ne permet pas du tout ça. The Good Wife est une série merveilleuse qui ne cesse de remettre en cause ses personnages, de les pousser à bout dans des situations diverses et variées et c’est ce qui fait une fois de plus la variété de cette série et sa richesse. Si la relation entre Cary et Alicia a changé, qu’elle n’est plus aussi complice, cela reste malgré tout deux personnages qui ont une certaine alchimie et que l’on n’a pas envie de voir se séparer. Ce serait tout de même bête de le faire. Il y a aussi la relation entre Alicia et Finn Polmar que la série tente de mettre en avant et de nous permettre de comprendre de façon singulière. C’est beau mais au delà de la beauté des choses, c’est aussi assez cocasse (notamment car Finn et Alicia sont tout de même très drôles ensemble, contrairement à la relation compliquée entre Kalinda et Cary qui est tout de suite bien plus touchante).

Note : 10/10. En bref, un très bel épisode, où Alicia n’est plus une héroïne mais une simple humaine.


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