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La malédiction de Chucky (Curse of Chucky)

Publié le 19 novembre 2014 par Cinephileamateur
La malédiction de Chucky De : Don Mancini.
Avec : Brad Dourif, Fiona Dourif, Danielle Bisutti, A. Martinez, Summer H. Howell, Maitland McConnell, Brennan Elliott, Chantal Quesnelle, Adam Hurtig, Jennifer Tilly, Alex Vincent...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 37.
Date de sortie : 1er novembre 2013 (Direct en DVD- Blu-ray ).
Synopsis : La fameuse poupée tueuse est de retour. Cette foi-ci, elle terrorise une famille lors d'un enterrement...
Bande annonce originale
"- Chucky, j'ai peur.
- Ouais t'as bien raison d'avoir les jetons ma poule."

3.5
La malédiction de Chucky
Et bien voilà. Après m'être refait tous les épisodes de la saga consacré à Chucky récemment, j'ai enfin pu m'atteler au dernier volet en date à savoir "La malédiction de Chucky", épisode que je n'avais pas encore pris le temps de découvrir. Il y avait forcément beaucoup d'attentes à son sujet, quelques craintes aussi, mais le plaisir de retrouver la poupée tueuse ont fait que je partais quand même globalement confiant lorsque j'ai inséré mon Blu-ray dans mon lecteur.
La confiance n'est jamais partie par la suite. C'est avec beaucoup de plaisir et de joie que je me suis de nouveau plongé dans cet univers. C'est ainsi qu'après avoir appris à grandement apprécié un cinquième volet dont un second visionnage lui a été bénéfique, j'ai apprécié cette nouvelle aventure. Le scénario écrit par Don Mancini montre clairement une volonté de vouloir revenir aux origines de la saga, de vouloir plus se recentrer sur l'épouvante plutôt que sur l'humour noir et le pari est plutôt bien réussi dans l'ensemble.
Je regrette un peu quand même que l'humour ait été autant atténué car c'est une facette de la franchise que j'apprécie grandement mais ce retour aux sources reste bénéfique puisqu'il permet de montrer qu'à travers ses nombreux scénarios pour cette franchise, Don Mancini a su ne pas rester sur ses acquis mais à chaque fois tenté de nous proposer quelque chose, de faire évoluer sa poupée tueuse. D'ailleurs, j'ai toujours bien aimé les liens qui unit chaque épisode, c'est parfois très fin, il y a parfois quelques facilités et quelques libertés prises avec ce que l'on a déjà vu (comme c'est le cas ici) mais ça fonctionne.
Cela permet de rendre ses différentes aventures un peu cohérentes les unes avec les autres. Chaque film peut se voir indépendamment mais ils forment un ensemble assez plaisant à suivre. Ici, j'ai vraiment apprécié ce retour à l'horreur avec un Chucky dont on voit la présence mais qui tarde vraiment avant d'agir sous nos yeux. Le côté "on ne le voit pas agir mais on sait que c’est lui" permet au film de gagner un peu en profondeur et en intérêt je trouve tout en nous gardant en haleine dans son intrigue de bout en bout.
Après, il y a toujours les ficelles du genre mais j'ai senti qu'on avait vraiment envie de soigner ce long métrage et c'est peut être aussi pour ça que ce divertissement a su être efficace sur moi. On devine l'issue mais on reste quand même captivé pour peu qu'on se laisse prendre au jeu. A noter que le petit caméo final rend le film encore plus jouissif je trouve et que j'ai beaucoup aimé la scène post générique qui apporte un petit air de nostalgie tout en rendant bien visible (du moins à mes yeux), l'évolution qu'a pu prendre la franchise à travers le temps.
Devant la caméra, Brad Dourif redonne toujours à merveille de la voix pour Chucky mais bon, comme pour les autres opus, je dois admettre avoir quand même une préférence pour la version française avec la voix de William Coryn qui colle vraiment bien. Maintenant, comme je le dis plus haut, Chucky se faisant assez discret dans sa façon d'opérer, la version originale ne me dérange pas non plus pour le divertissement c'est juste que j'ai un faible pour la version française. A noter malgré tout que dans cet épisode, on peut voir un peu plus Brad Dourif (et non pas juste l'entendre), ce qui me plait également puisque physiquement, il fait aussi un très bon psychopathe.
Face à lui, on retrouve Fiona Dourif (qui n'est autre que la fille de Brad Dourif dans la vie civile) dans la peau de Nica. J'ai bien aimé le jeu de cette actrice que je ne connaissais pas. Ce n’est pas non plus transcendant mais elle fait le boulot et j'ai bien aimé le traitement de son personnage. Jouer avec le handicap apporte un petit plus que je trouve intéressant et même si parfois, cela provoque des facilités grossières ou des scènes très prévisible, la comédienne s'en sort quand même très bien.
J'ai bien aimé aussi la jeune Summer H. Howell en Alice. Elle non plus ne livre pas une prestation de dingue mais c'est très correct pour ce qu'on lui demande et elle fait ce que l'on attend d'elle. Par certains côtés, elle m'a un peu fait repenser à Alex Vincent qui incarnait Andy Barclay. Il y a toujours ce lien avec "Jeu d'enfant" qui me plait bien et la jeune actrice s'en sort plutôt bien également même si elle disparait à un moment de l'intrigue de façon un peu brutale je trouve, ça manque de justification.
Bien que prévisible dans son traitement de tête à claques, Danielle Bisutti en Barb est bonne elle aussi. On adore détester son personnage et elle est là pour ça avec ses répliques assassines qui ne laisse guère le doute sur son sort tout en nous faisant encore plus aimer le côté psychopathe de Chucky. J'ai trouvé le lien fait avec Maitland McConnell qui joue Jill assez sympathique. J'aurais aimé qu'on travaille un peu plus là-dessus mais j'ai quand même pris ce que l'on me donne tout comme je pense qu'on aurait pu développer un peu plus aussi Brennan Elliott qui interprète Ian.
Le reste de la distribution est du même acabit. A. Martinez fait un bon Père Frank. C'est un acteur que j'apprécie toujours de voir à l'écran et même si ici son rôle est très caricatural, j'aurais d'ailleurs aimé le voir un peu plus, son nom crédité au générique n'étant pas forcément autant rentabilisé qu'il le faudrait. J'ai bien aimé aussi Chantal Quesnelle en Sarah même si j'avoue avoir eu à plusieurs reprises un peu de mal avec son visage. Quant à celui qui joue le flic, sa présence est si anecdotique que le scénario le délaisse totalement et l'utilise juste pour nous le faire arriver comme un cheveu dans la soupe lorsqu'on en a besoin.
Je me souviens qu'à la sortie en salles du "Fils de Chucky", la mise en scène m'avait un peu désappointé avant de l'avoir un peu plus apprécié lors de mon second visionnage. Ici, j'ai tout de suite accroché à la mise en scène de Don Mancini. Ce retour aux sources avec une volonté d'appuyer sur l'épouvante fonctionne très bien à l'écran. Pas au point de me faire sursauter mais le réalisateur a su créer un climat agréable pour son œuvre et une ambiance qui m'a bien plu même si dans le genre, il n'y a rien de bien nouveau à l'horizon.
La caméra est toujours bien placée, il y a des prises de vue très sympathique et une recherche dans le visuel que j'ai bien aimé. Certains travellings sont vraiment bien amené, le champ/contre-champ bien exploité tout comme le jeu sur la lumière et la photographie qui bien que classique, correspond bien à ce film. Les codes du genre sont respecté avec en plus quelques idées vraiment très bonne à l'image de la scène du repas filmé façon roulette russe que j'ai trouvé vraiment génial.
Après visuellement, il y a quand même quelques trucs qui sonnent faux. Je pense notamment au sang qui fait miroir au début, à un plat de chili qui apparait superficiel ou encore une main qui sert une croix qui fait plus sourire qu'autre chose pour ne citer que ses exemples mais globalement, j'ai pris ça comme faisant partie de ce spectacle et je me suis laissé embarqué. Mon seul regret peut-être, c'est l'abandon de la marionnette pour Chucky. Ça donnait du charme je trouve. On la retrouve par moment donc je savoure mais c'est vrai que les quelques passages où on utilise le numérique pour les traits de son visage m'ont un peu déçu. J'aurais aimé qu'on reste dans quelques choses de plus traditionnel même si cela peut paraître kitsch.
Après, les maquillages sont bons et le décor bien exploité donne une petite sensation de huis clos, l'oppression en moins. On aurait peut-être pu donner un peu plus de "gueule" à cette maison (la salle de bain ressemble à une salle de bain de motel...), lui donner une identité mais bon, on l'exploite quand même bien. Le montage est lui aussi bon. Épisode le plus long de la franchise, on ne s'ennuie pas je trouve ce qui est une bonne chose. La bande originale signée Joseph LoDuca fait sinon ce que l'on attends d'elle sans véritable recherche mais c'est pas catastrophique pour autant.
Pour résumer, "La malédiction de Chucky" est un divertissement que j'ai bien aimé. J'ai apprécié cette volonté de retour aux sources, cette envie de revenir à l'épouvante quitte à mettre totalement en retrait l'humour noir (qui me dérange pas pourtant bien au contraire) et surtout cette volonté de vouloir continuer la franchise de façon cohérente en essayant de faire quelque chose de bien. Ce n’est sans doute pas le volet qui sera le plus marquant à mes yeux mais j'ai aimé ce que l'on m'a proposé et retrouver Chucky m'a fait grandement plaisir. C'est en tout cas un long métrage que je pourrais revoir sans aucun soucis et qui je l'espère en appellera d'autres car je ne me lasse définitivement pas de cette poupée tueuse en espérant, que si un prochain volet voit le jour, celui-ci bénéficiera d'une sortie en salles.
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