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Un nouveau logo sur ma carte de visite : celui du CID [Agenda de Barrio de Tango]

Publié le 19 novembre 2014 par Jyj9icx6
Un nouveau logo sur ma carte de visite : celui du CID [Agenda de Barrio de Tango] Il y a quelques jours, à ma plus grande surprise (1), Alkis Raftis m'a contactée à travers un réseau social et le lendemain même, il m'a nommée membre du Conseil International de la Danse auprès de l'Unesco, qu'il préside depuis ses fonctions à Athènes, tandis qu'un Secrétariat Général a son siège à Paris, dans les locaux internationaux de la rue Miollis, dans le 15ème arrondissement. Un honneur que je n'avais même pas imaginé en rêve !
Ce Conseil, qui travaille en partenariat avec l'Unesco, a été fondé en 1972 par un groupe de danseurs professionnels issus des plus grandes scènes lyriques du monde ; avec juste raison, ils voulaient donner leurs lettres de noblesse au ballet de répertoire et à la création chorégraphique contemporaine, qui, à cette époque, rassemblait des tendances aussi variées que celles de Maurice Béjart, Merce Cunningham, Pina Bausch, George Balanchine, Jerome Robbins, Martha Graham, Carolyn Carlson, Alvin Ailey, John Neumeier, sans oublier les pesantes créations, désormais trop datées, du réalisme socialiste soviétique ou maoïste. Il y a quinze ans, sous l'impulsion de l'actuel président, Alkis Raftis, cadre supérieur d'entreprise converti en expert des vieilles traditions locales grecques que menaçait insensiblement l'intégration à la Communauté européenne (et on sait à quelle catastrophe elle a fini par conduire le pays à peine sorti de la dictature des colonels), l'ONG a connu une sorte de révolution copernicienne en s'ouvrant d'un coup à toute la palette des danses qui existent dans le monde, dans toutes les dimensions de l'art : danses populaires d'identité régionale, danses communautaires d'Afrique, d'Asie ou d'Océanie, bals (et milongas bien sûr), danses des rues ou issues de traditions religieuses diverses, comédie musicale, danses anciennes, danses disparues (comme celles de l'Antiquité méditerranéenne ou du Moyen-Age)... Comme à chaque fois que dans un cercle fermé, à vocation académique et élitiste (2), reconnaissance est accordée à des expressions culturelles qui viennent d'autres couches de la société, ce fut un séisme. D'autant plus violent que, dans leur propre monde, les danseurs classiques souffrent beaucoup de ce que, sur presque toutes les scènes lyriques du monde, ils doivent céder la préséance à l'opéra et aux chanteurs, qui font globalement des carrières plus longues et plus rémunératrices (du moins les vedettes). La page sismique est désormais tournée et le CID est bien devenu un lieu d'échanges, de rencontre et de coopération entre les différents genres chorégraphiques, les professionnels internationaux et les amateurs, les compagnies et les écoles, les praticiens et les chercheurs universitaires, avec un jour international de la Danse, animé par les initiatives des membres répartis dans le monde entier, et un congrès mondial annuel, dont la dernière édition s'est tenue en juillet 2014 dans la capitale grecque.
Le logo de l'ONG s'affiche donc désormais en bas de la Colonne de droite de Barrio de Tango, avec les autres, ceux de la Academia Nacional del Tango, de la Société des Gens de Lettres et du Bicentenario Aníbal Troilo. Il apparaîtra très prochainement sur la page d'accueil de mon site Internet. Et d'ici quelques jours, quand les documents m'auront été livrés par la Poste, on me verra porter le badge sur les salons du livre et du tourisme auxquels je participerai et dans un bon nombre de mes conférences, dont la prochaine est prévue le 20 janvier à Cherbourg (3).
Pour en savoir plus sur le Conseil International de la Danse-CID : consulter le site Internet (en anglais – le site en français n'est pas du tout à jour) connectez-vous à la page Facebook. En ce qui concerne la danse à Buenos Aires et en Argentine, vous disposez dans la partie basse de la Colonne de droite d'un certain nombre de liens permanents avec des revues et magazines spécialisés sur ce thème, dans la rubrique Eh bien ! dansez maintenant.
(1) Oui, je sais ! On dit ça et puis en fait... Mais en l'occurrence, promis, juré, craché, c'est vrai. Ça m'est tombé du ciel sans crier gare. (2) En Argentine, c'est exactement ce que el Instituto Nacional Sanmartiniano est en train de vivre depuis deux ans. D'un cercle très fermé de savants distingués qui avaient la réputation de disputer à l'infini sur la couleur des cravates du "General" quand il vivait à Bruxelles, on est passé avec l'arrivée de Eduardo García Caffi à un institut qui s'ouvre au grand public et à l'ensemble des acteurs de la recherche sur San Martín en Argentine. Et ce faisant, il se heurte encore à l'image rétrograde dans laquelle il s'était complu pendant trois quarts de siècle. Coïncidence qui me fait sourire : le CID a fait sa révolution avec un président, qui se trouve être directeur d'un théâtre de référence (le Dora Stratou Dance Theater à Athènes) tandis que l'INS fait la sienne avec un président qui a été directeur de Radio Nacional et dont le frère dirige actuellement le Teatro Colón, c'est-à-dire l'Opéra de Buenos Aires. C'est pas mignon, ça ? (3) Elle portera sur San Martín et les droits de l'Homme dans le cadre du Festival des Cultures hispaniques organisé par l'association normande La Mancha. De telle sorte que, dans cette nomination, tous mes centres d'intérêt convergent en deux points : la culture populaire argentine et la danse (à travers le tango, bientôt à travers le folklore, et même à travers San Martín, dont tous les contemporains admiraient l'élégance avec laquelle il savait danser autant l'aristocratique menuet que la plus révolutionnaire valse).

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