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Le passeur, Lois Lowry

Par Maliae

le passeurRésumé : Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas. la désobéissance et la révolte n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux-nés inaptes sont « élargis », personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c’est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l’oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.

Avis : Cette histoire est hyper intense. J’ai eu l’impression de lire une histoire sur une colonie de fourmis, adieu le libre arbitre. Dans ce monde tout est réglé comme une pendule, rien ne va de travers. Ceux qui ne correspondent pas aux besoins de la société sont élargis, que ce soit les personnes âgées ou les bébés. L’amour ne veut rien dire dans ce monde, le vocabulaire a une importance primordiale et les animaux n’existent plus. Les gens ne remettent rien en question, et s’ils se comportent toujours bien, toujours poliment, toujours conformément, ils n’ont le choix de rien. Leur vie est finalement bien triste et manque d’étincelles, de feus, de tout ce qui rend la vie intéressante. Jonas va avoir la chance de découvrir énormément de choses au côté du Passeur, sauf qu’au lieu de l’accepter et de s’en satisfaire, il va éprouver de la colère et un sentiment d’injustice, il va vouloir changer les choses. J’ai adoré comment les événements étaient tournés, comment l’histoire était écrite. On voit tout du point de vue de Jonas, le monde qui semble normal pour lui, ce monde qui m’a secoué (où on interdit aux gens tellement de choses, pour ne faire d’eux que des robots), est décrit d’une façon douce et tranquille. Tout va bien dans le meilleur des mondes, et si nous on se rend compte que quelque chose cloche, pour Jonas tout va très bien. Et puis sa rencontre avec le Passeur va le changer, et son point de vue va changer. Le monde va lui paraître différent, et on se rend compte de son détachement avec les autres gens. Ses amis d’abord, et sa famille ensuite. C’était vraiment un livre très dur, et pourtant écrit tout en beauté. Ici on se sent bousculé, mais pas de manière brutale, le sentiment de malaise est plus insidieux que dans d’autres dystopies. Et c’est bouleversant, touchant. J’ai même fini par pleurer.
Jonas est un personnage hyper attachant, dès le début je l’ai apprécié et son évolution m’a vraiment plu. J’ai aussi beaucoup aimé le Passeur. Les autres personnages… Et bien on les aimes bien, comme Jonas au début, et petit à petit on se détache d’eux, parce qu’ils sont vides, même la petite sœur de Jonas que je trouvais pourtant tellement adorable.
L’histoire est tellement prenante, et originale. J’en aurai voulu plus, la fin est hyper frustrante parce que je voulais continuer, je voulais en savoir plus, et je ne voulais vraiment vraiment pas que ça s’arrête.
Des heures après ma lecture, je suis encore dedans, j’y repense et ça me touche encore.
C’était une superbe lecture.


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