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CINEMA: Master of the Universe (2013), vive la cupidité ! / greed, for lack of a better word, is good!

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
CINEMA: Master of the Universe (2013), vive la cupidité ! / greed, for lack of a better word, is good!Le réalisateur Marc Bauder écoute l'ancien banquier Rainer Voss parler d'un métier où il brassait chaque jour des millions d'euros. Celui-ci faisait partie de cette caste de "maîtres de l'univers" qui, assis dans un fauteuil confortable devant plusieurs écrans, décidaient de la marche du monde avec une souris, deux claviers et un téléphone. Prix du Jury à la Semaine de la Critique du Festival International du Film de Locarno 2013, Master of the Universe est un documentaire édifiant.
Director Marc Bauder listens the former banker Rainer Voss talking about a job where he used to daily work with million of euros. He was part of that caste called "masters of the universe" who, seated in a comfortable chair in front of several monitors, decided how they're going to change the world with only a mouse, two keyboards and a phone. Jury Prize at the Critics' Week of the International Film Festival in Locarno in 2013, Master of the Universe is an instructive documentary More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Rainer Voss était l'un des principaux banquiers d'affaires allemands. À lui seul, il générait plus d'un million d'euros de profit chaque jour. Aujourd'hui, dans une tour désertée du quartier financier de Francfort, il se raconte : son ascension dans les années 1980, la libéralisation à outrance, la dérégulation et les "innovations financières" qui ont pu offrir à leurs initiateurs la sensation d'être les véritables "maîtres de l'univers".

CINEMA: Master of the Universe (2013), vive la cupidité ! / greed, for lack of a better word, is good!

© Arsenal Filmverleih

Marc Bauder filme Rainer Voss dans un building abandonné comme pour mieux signifié l'univers de plus en plus déshumanisé décrit par le banquier. Dans ce décor vide surplombant la ville de ses formes géométriques, la froideur des chiffres ont plus d'importance que les hommes. Rainer Voss y dévoile peu à peu un monde parallèle de plus en plus déconnecté de la réalité. Plusieurs étapes-clés de cette mutation sont abordées : l'arrivée des méthodes américaines et des ordinateurs en Allemagne, la crise asiatique, la crise grecque, l'affaire Kerviel, la crise de l'Euro, etc..
Si des images d'archives (procès, reportages) viennent illustrer le propos, on regrettera l'absence d'autres voix et de contradictions : ce monde fermé ne se laisse plus autant pénétré qu'à l'époque du Le Loup de Wall Street (2013), décrit par Martin Scorsese.
Si le minimalisme de la mise en scène peut surprendre par rapport à l'image habituellement véhiculée de ce milieu par le cinéma, elle aura au moins le mérite de mettre, pour une fois, plus en avant le fond que la forme. Le constat final de Master of the Universe n'en est que plus inquiétant. Un film à bien écouter.
jici


En savoir plus :
- http://www.heliotropefilms.com/fr/documentaires/106-master-of-the-universe (site officiel du distributeur)
- Sortie du film en DAY&DATE SPIDE (en VOD et au cinéma) : film en avant-première sur plusieurs plateformes VOD (du 12 au 25 novembre 2014) puis diffusion en salles (jusqu'au printemps 2015), puis à nouveau disponible en VOD

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