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Le sexe dans les séries

Publié le 04 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

L'hiver arrive à grand pas mais les séries trouvent toujours un moyen de nous réchauffer. C’est pourquoi j’ai décidé de vous parler du sexe dans les séries, un univers qui a fait le sel de la plupart des chaînes câblées américaines. Que cela soit dans la thématiques ou encore à l’image, le sexe est de partout. HBO reste la grande maîtresse du genre mais des chaînes concurrentes, comme Starz (détenue par Universal Pictures) sortent quant à elle aussi du lot. Si ces dernières années HBO a eu tendance à s’assagir, le sexe et plus particulièrement la nudité reste importante. Cela permet de garder l’identité de la chaîne. En 2006, HBO lançait Big Love, une série parlant d’un homme (en l’occurrence Bill Henrickson, polygame ayant plusieurs femmes. C’est un sujet qui fait forcément du bruit et la série durera comme ça 5 saisons. Au travers des épisodes, la série explore la difficulté de faire un ménage avec plusieurs femmes. Cette série ne manquera pas de sexe mais surtout dans un contexte très dialogué où beaucoup de choses sont suggérées. Quelques années plus tard, en 2008, c’est CBS qui se lance dans la série parlant ouverture de couples libertin dans les années 70.

Si cette série n’a pas rencontré le succès estompé, Swingtown aura eu le mérité de dérider un peu le paysage des séries de networks américains alors que le sexe semblait au premier abord être un sujet de séries du câble. Cela ne veut pas pour autant dire que l’on se retrouve au milieu d’un club échangiste dans cette série mais elle nous raconte les enjeux de l’échangisme et ses extravagances. Quoi de mieux que d’avoir situé cette série dans les années 70, les années de la libération sexuelle. Cette tentative restera d’ailleurs l’une des rares. HBO poursuit quant à elle son exploitation du sexe dans les séries et ce en exploitant toutes les idées possibles. Tout cela a plus ou moins commencé avec Sex and the City (1998) qui, dès son lancement, a voulu parler de sexe sans complexes. Que cela soit draguer dans un club échangiste un Cosmo à la main ou encore faire tout un tas d’expériences sexuelles différentes. Car le but de Sex and the City c’était en grande partie de parler de sexe. Ces dernières années, on peut dire que Girls (2012) a pris la relève sur la chaîne mais sous un angle légèrement différent et beaucoup plus réalisme. Que cela soit pour montrer des scènes de nues plus ou moins étranges et des scènes de sexe explicites.

Heureusement que Lars von Trier ne s’est pas encore mis aux séries (même si ce dernier en prépare une actuellement). Cette année, HBO a lancé Looking. C’est avant tout une série parlant de relations couples gays mais cela ne veut pas dire qu’elle ne parle pas de relations sexuelles. En passant de la bottom shame au sauna, en passant par le ménage à trois la série revendique de parler des gays avec réalisme sans jamais chercher à travestir quoi que ce soit. Le sexe faisant partie intégrante d’un couple et souvent de ses problèmes, il est forcément au centre de toutes les attentions, peut-être même bien plus que des couples en eux-mêmes. J’ai d’ailleurs retrouvé énormément de choses dans cette série que je retrouve chez moi et pourtant Lyon n’est pas San Francisco. Si la grande maîtresse du genre reste HBO, c’est sa filiale, Cinemax, qui a hérité des séries les plus sulfureuses ces dernières années. Au départ créée dans un but de diffuser du cinéma à profusion (d’où le nom « cinemax ») elle a petit à petit développé Max After Dark, une programmation en bloc de programmes érotiques. Cela a alors donné naissance à des séries originales comme Femme Fatales (2011, 2 saisons) inspiré du magazine érotique masculin du même nom sans parler de Lingerie (2009, 2 saisons) autour d’une femme détentrice d’une marque de lingerie qui sera le centre même de l’histoire et j’en passe.

Mak After Dark a beau ne pas être totalement connue, cela reste pourtant une programmation qui a fait sensation pendant plusieurs années. Une autre chaîne s’est aussi développée autour du sexe et de la nudité et je parle bien évidemment de Starz. C’est à elle que l’on doit notamment Spartacus, cette série proche de l’univers de 300 avec beaucoup de nu, beaucoup de sexe et beaucoup de sang. Elle a connu un succès retentissant et même un spin-off sous forme de mini-série. Si la série a été heurtée de plein fouet par la mort de l’acteur qui incarnait le héros (atteint d’un cancer), elle a tout de même réussi à accueillir dans ses rangs des anciennes gloires des années 90 comme Lucy Lawless. Starz c’est aussi Head Case (2009), mettant en scène une psychiatre gérant les problèmes de célébrités. C’est d’ailleurs un programme qui va avoir son petit succès avant que la chaîne de se lance dans une opération séduction en mettant de la nudité et du sexe (comme une sorte de quota) dans toutes ses séries. On peut notamment citer Boss (2011) parlant des problèmes d’un homme politique, Magic City (2011) et l’ambition d’un homme à Miami dans les années 50 trompant sa femme sans vergogne, sans parler de la sexualité de Leonardo da Vinci dans Da Vinci’s Demons.

Les chaînes du câble américain regorgent donc de surprises quand il s’agit de parler de sexe et le nombre de séries de ce genre est bien plus surprenant que l’on ne pourrait le croire. Car si la nudité est importante, parler de sexe peut-être aussi une idée judicieuse au delà de l’aspect séduction du téléspectateur. A suivre...


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