Rien – EP 1 - Paperblog

Rien – EP 1

jeancalin

4 décembre 2014
Pop | Rock | Indies
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Connaissez-vous le groupe RIEN ?

Non ? Et bien c’est presque trop tard car en cette fin d’année 2014, le groupe se sépare. Bon, ok, ce n’est pas très sympa de commencer un article comme ça. Parler de l’actualité d’un groupe qu’on aime alors qu’il est en train de respirer ses dernières bouffées de pollution avant de retourner dans sa haute montagne (à propos : le groupe est de Grenoble) est un peu tristounet. Mais c’est davantage de nostalgie dont il s’agit ici, car cette séparation est certainement l’une des plus saines et paisibles que vous ne connaîtrez jamais… La bande ayant elle-même fixé la date de fin de son existence, le lundi 1^ier décembre 2014, soit 15 années après sa création en 1999.

Et puis, ils s’en vont généreusement, nous laissant un dernier témoignage intitulé EP 1, faisant suite aux EP 2 et EP 3, ainsi qu’à deux premiers albums, les très beaux et fous « Requiem pour des baroqueux » et « Il ne peut y avoir de prédiction sans avenir ». (Mais quel est ce groupe au nom mystérieux qui commence par sortir des albums aux titres rigolos et finit par des EP numérotés ? Et bien il y a wikipedia pour ça, hop , merci wikipédia (faites un don à wikipedia svp)).

Puisqu’on est quand même sympa, on vous poste un petit extrait de leur premier album, qui résume assez bien leur univers :

Depuis toutes ces années, RIEN joue un rock lent et rapide, sérieux et drôle, en prenant soin de cultiver une certaine mélancolie. Celle-ci peut d’ailleurs être vue comme un fil conducteur au milieu du brassage des genres pratiqué par le groupe tout au long de sa carrière (du post rock aux rock progressif, krautrock, dub, folk…mais tout en même temps en fait).

Et ce n’est pas leur dernier disque qui va changer la donne. Abandonnant l’électricité et les coups de reins des précédents opus, les quatre plages de EP 1 sont autant de petits moments tristes et apaisés, folkloriques et hors du temps, comme une station de ski en plein été (coucou Grenoble partie 2). L’anachronique et concentré Jull, poète à la voix de basse déjà présent sur les deux premiers albums, nous y conte ses histoires fantastiques comme une dernière fois.

Pour écoutez EP 1 c’est juste en dessous (au casque c’est bien) :

ET MAINTENANT ATTENTION !! EXCLUSIF !! VOICI LE PLUS PETIT LIVE REPORT D’EUROPE !!!

Ce vendredi 28 novembre 2014, RIEN jouait une dernière fois à Paris. Un concert sold out à la Maroquinerie où on a eu le privilège d’y voir le groupe lâcher ses dernières salves. Un live puissant porté par deux batteries, scotchant un public amoureux, enjoué mais aussi fébrile, car certainement conscient que ces moments où chaque minute compte sont de plus en plus rares de nos jours.

Preuve de notre présence, une photo très sombre prise sans autorisation avec un téléphone qui fait des effets de lumières chelou :

FIN DU LIVE REPORT.

Le limonadier revêt donc aujourd’hui son costume de circonstance, habit dont le tissu noir a été remplacé par un ciel étoilé, pour une cérémonie joyeuse et funeste, et vous invite à porter un toast à la mémoire de RIEN, pour la dernière et toute première fois.

Et puis m****, allez, encore un dernier petit son, extrait de leur EP 2, car cet « Autobahn love », hommage explicitement assumé à Kraftwerk, file comme une autoroute de l’espoir…

L’intégralité de la discographie du groupe est disponible gratuitement (pour le format digital) via le site de leur label: l’Amicale Underground. Comme pour wikipédia, vous pouvez aussi leur faire des dons.

L’intégralité de cet article ne comprend presque aucun jeu avec le mot « RIEN »