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Moi, Anaïs, 24 ans, blogueuse et normale

Publié le 05 décembre 2014 par Anaïs @AnaisTralala

Moi, Anaïs, 24 ans, blogueuse et normale

Celles parmi vous qui me suivent depuis le début le savent : le début, c'était il n'y a pas si longtemps. En Mars dernier, je me suis jetée à l'eau, dans le grand bain des blogueuses.
Le grain bain des blogueuses, cette nouvelle espèce de filles qui envahissent le web. Enfin " nouvelle ", pas tant que ça. Cette espèce a commencé à apparaître il y a plusieurs années, avec les toutes premières comme Garance Doré ou Betty. Ces filles qui ont tellement de succès aujourd'hui, qu'elles ont presque fait de leur nom et de leur personne, une marque à part entière.

En dehors de ces " grandes ", il y a la blogueuse lambda, comme moi, qui partage sa vie, ses goûts et ses envies et qui a plusieurs centaines de lectrices par jour qui finissent par devenir plusieurs milliers tous les mois. Des fidèles lectrices pour qui j'écris et avec qui on partage, et qui font de moi une " blogueuse " donc. Comme si j'étais une espèce à part.

La blogueuse, cette fille à part

Mes amis ou mes collègues ne s'en rendent pas compte, j'en suis sûre, en m'appelant sans méchanceté aucune voire même avec une certaine tendresse, " Madame la blogueuse " ou " Red Beauty " comme si je n'étais plus Anaïs, mais que j'incarnais mon blog. Mon mec lui-même me taquine parfois en m'appelant " la blogueuse influente Parisienne " (avec tout ce que ça a de péjoratif), alors que je ne suis ni influente, ni Parisienne, et que je n'ai aucun jugement sur ces dernières. Je ne le prends pas mal car je sais que ces personnes me respectent et aiment mon blog, mais je m'amuse à le souligner. Quelle est donc cette perception qu'ont les gens des blogueuses ? Elle semble si négative ! Au point que certaines d'entre nous n'osent pas dire à leurs proches qu'elles tiennent un blog. Comme si c'était une tare d'être blogueuse.

Il n'y a pas si longtemps, le logo de mon blog est devenu un sujet de discussion en soirée où chacun y allait de son commentaire comme si on parlait du dernier David Fincher, sans se rendre compte que ces critiques me touchaient personnellement. C'est normal, dans mon blog, j'y ai mis et j'y mets mon cœur, une part de moi-même, pas tout mais un mix qui fait que, je l'espère, vous vous plaisez à venir me lire.

Qu'est-ce-que je suis censée ressentir quand mon pote pubard regarde mon logo en disant " qu'il ne se passe rien " (dans son esprit de pubard) comme si je devais vous regarder avec un filtre marketing et vous définir comme un cœur de cible, celles que j'ai envie de toucher et celles dont je ne veux pas ici ? Ce serait vous rabaisser et me rabaisser en même temps. Je ne suis pas une marque, vous n'êtes pas un simple cœur de cible. On est pas dans le marketing ici, et c'est pour ça que j'aime bloguer.

Je déteste l'idée d'être dans une case ; va-t-on bientôt se mettre à parler de la secte des blogueuses ? Comme si nous étions des copies conformes destinées à toutes devenir copines, tellement on se ressemble ?

Bloguer, c'est difficile

Attention, je ne me plains pas, j'adore bloguer. Mon blog est ma véritable passion. Je ne vous raconte pas la syncope que j'ai fait quand j'ai cru l'avoir supprimé définitivement il y a quelques semaines. Je n 'ai pas eu peur de perdre ma e-réputation, j'ai eu peur de perdre la centaine d'articles, la centaine de morceaux de moi que j'ai laissé par ici.
Mais bloguer, ça reste loin d'être facile. Ça prend du temps, de l'énergie et ça demande aussi d'avoir en permanence un œil critique sur soi-même. C'est même pénible au début, à force de photos sous tous les angles, on finit par connaître par cœur ses complexes. Ensuite, on finit par les accepter, voire même à apprendre à les mettre en valeur.
Ensuite, il y a la question de l'image : le blog déshumanise la blogueuse, on finit par oublier la fille qu'il y a derrière. Ce n'est pas une photo seulement, il y a une vraie personne qui prend le risque de s'exposer à la critique, parfois virulente.
Bloguer, c'est difficile aussi parce que ça demande une honnêteté continue : ne jamais se mentir à soi-même au risque de mentir à ses lectrices et de perdre en authenticité et de tomber dans la masse des milliers de blogs qui existent.

Bloguer, c'est vrai que c'est " quelque chose "

Bloguer (vous l'aurez compris, je préfère dire " bloguer " qu'être " blogueuse), c'est quelque chose d'un peu à part, c'est vrai. Certaines choisissent, et j'en fais partie, d'être dans le partage constant, sur les réseaux sociaux notamment : voici ce que j'ai mangé, voici ce que j'ai acheté, voici ce que je porte. Ce n'est pas du " m'as-tu-vu ", je crois que c'est simplement une sorte de contribution. Je m'inspire en permanence de blogueuses ou de personnalités, et en partageant, j'ai envie d'inspirer à mon tour, d'une certaine façon. Et parfois, pour certaines, la source d'inspiration qu'elles représentent finit par devenir une source d'influence. Là, naît la " grosse " blogueuse, et il y en a de plus en plus. Je trouve ça chouette, j'arrive plus facilement à m'identifier à une fille normale, dont je vois les défauts, plutôt qu'à une mannequin photoshopée et maigrichonne, et je suis sûre que c'est le cas pour beaucoup d'entre vous.

Ces partages permanents sur les réseaux sociaux, si ça passe comme une lettre à la poste dans la blogosphère, ça fait parfois tiquer certains copains ou collègues qui se demandent pourquoi on prend ses jambes et ses chaussures en photo et qu'on l'hashtague TODAYIMWEARING sur Instagram. C'est de temps en temps perçu comme de l'égocentrisme voire de la superficialité, mais je suis convaincue que c'est tellement plus. De l'inspiration, comme je vous le disais.
C'est pas pour rien qu'on appelle l'univers du blog, la blogosphère. On a un jargon bien particulier (oui, j'ai appris ce qu'était un random très récemment, hashtag shame on me, blogueuse en carton...), il y a une certaine solidarité et une bienveillance innée entre les blogueuses qui m'étonnera toujours, mais que j'adore. Je m'y plais.

Bref, ce que je veux vous dire, c'est que bloguer, c'est bien plus que d'être blogueuse, ce n'est pas paraître ou vouloir exister, ni être superficielle ou égocentrique.
C'est avant tout partager et c'est dommage que les non-blogueurs ne s'en rendent pas toujours compte.

J'en profite pour vous remercier d'être toujours plus nombreuses à me lire, merci pour vos commentaires plein de gentillesse et enfin merci de permettre à ce blog d'exister !


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