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La Chute du Faucon noir, de Ridley Scott

Par Timotheegerardin
La Chute du Faucon noir, de Ridley Scott
Bien loin de sa réputation de film patriotique bourrin, La Chute du faucon noir séduit par son côté contradictoire. C'est un film qui exalte l'héroïsme des soldats américains, tout en nous racontant l'histoire d'une immense débâcle. Le personnage de Josh Hartnett est présenté au début comme un idéaliste qui veut "changer les choses". Du changement, du mouvement, de l'action, il n'y a que cela dans le film, qui est en fait une longue scène de combat de deux heures trente. Et pourtant, à la fin, le même personnage s'adressant à son camarade décédé avoue à demi mot qu'en fait "rien ne change". Au bout de l'action, du geste héroïque et du feu destructeur, il y a toujours, en filigrane, l'immobilité de la mort. Le film s'ouvre sur  des cadavres somaliens enveloppés dans des linceuls, et se ferme sur un plan des dix-neufs cadavres américains entreposés dans un hangar. Ridley Scott semble fasciné par le visage des soldats blessé ou mourants, comme si ses scènes d'action ne prenaient vraiment sens que dans ces moments suspendus entre la vie et la mort, entre le mouvement et l'inertie, entre les couleurs chaudes et les teintes bleutées.

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