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Les perles SF / Fantastique du Direct To Video

Publié le 06 décembre 2014 par Biancat @biancatsroom

J’évoquais il y a quelques temps mes semi-déceptions cinématographiques SF / Fantastique de l’année. Hormis quelques exceptions, je faisais le constat de beaucoup d’action pour peu de réflexion ou d’émotion. Finalement, c’est du Direct to Video, ces films à petits budgets qui ont zappé la case salles obscures, que sont venues pour moi les surprises les plus sympathiques.

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Predestination – 2014

L’histoire : le héros est Agent temporel. Pour son ultime mission, il doit arrêter un dangereux criminel qui n’a eu de cesse de lui échapper.

Difficile de résumer ce petit film de science-fiction, dont le pitch ne fait vraiment pas honneur à l’histoire. Ethan Hawke, qui a déjà fait des incursions dans la SF (Bienvenue à Gattaca) voire même dans l’horreur (Sinister) y interprète un Agent temporel dont le métier est l’arrestation de criminels avant qu’ils ne commettent leur délit. De retour dans les années 70, il fait un soir la connaissance d’un homme mystérieux qui lui raconte son histoire. Plutôt lent au démarrage, le film déroule progressivement des faits qui vont finir par s’imbriquer dans un scénario assez incroyable qui donne le vertige, pour peu que l’on accepte de ne pas y trouver une cohérence absolue (c’est de la SF !). Je pensais avoir déjà vu beaucoup de choses en matière de cinéma fantastique, mais je dois avouer que j’ai trouvé l’idée de base de ce film (à ne surtout pas révéler, bien sûr !) extrêmement osée, et de ce fait vraiment jouissive. Ajoutez à cela l’excellente interprétation d’Ethan Hawke et de l’étonnante Sarah Snook, et vous tenez là une des jolies surprises de 2014, qui aurait amplement mérité sa sortie en salles.

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Triangle – 2009

L’histoire : Un groupe d’amis se retrouve sur un voilier pour une balade en mer.  Après une tempête aussi inattendue que violente, le voilier se retrouve perdu au large. Quand un mystérieux navire apparaît, ils pensent être sauvés. En montant à bord, ils découvrent un bateau en apparence désert, où ils n’ont pas l’impression d’être seuls. Peu à peu, la peur s’instille…

A la lecture du résumé et pendant la première demi-heure de film, on pourrait croire à un énième slasher à la Scream, d’où sa classification – à tort – dans les films d’épouvante/horreur. Pourtant, à partir du moment où l’impression de déjà-vu ressentie par le personnage principal, interprété par Melissa George, devient prégnante et que l’histoire prend un tournant surnaturel, on entre dans un autre film. Boucle temporelle infernale ? Héroïne paranoïaque ? Hallucinations ? Au spectateur de découvrir le fin mot d’une histoire au demeurant assez angoissante, qui laisse le champ libre à diverses interprétations. En effet, une fois passé le générique de fin, une foule de questions se presse, les pièces du puzzle s’assemblent – plus ou moins bien – et les thématiques se font jour : culpabilité, rédemption, fatalité, références mythologiques, … Ainsi, Triangle est un petit film, certes un peu répétitif, mais qui propose des idées scénaristiques intéressantes et plus profondes qu’il n’y paraît, dès lors qu’on dépasse le premier niveau de narration. J’ai aimé.


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