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La signature électronique face à des blocages inconscients

Publié le 08 décembre 2014 par Pnordey @latelier

À l’université de Virginie, une chercheuse s’est intéressée à la perception des signatures électroniques. La confiance en ce genre d’outil semble loin d’être évidente.

Voilà une étude qui remet en perspective les nombreux usages de la signature électronique. Une technologie qui tend pourtant à se propager depuis plusieurs années. Le professeur Eileen Chou de l’université de Virginie ne remet pas en question la sécurité ou l’authenticité du procédé mais sa perception. Elle a enquêté afin de comprendre comment étaient envisagées les e-signatures. Pour cela elle a interrogé plusieurs séries de personnes face à des documents signés électroniquement ou à la main.

Premier problème soulevé par les participants à l’étude : la présence sociale derrière ce genre de signatures virtuelles est bien plus basse que celle des signatures manuscrites. Les personnes interrogées avouent une certaine distance vis-à-vis de l’électronique qui ne marque pas l’identité du signataire. En conséquence l’e-signature est envisagée comme un moindre investissement de la part de ce signataire.

En fait, la confiance dans l’e-signature est bien plus basse que pour l’inscription manuscrite. Eileen Chou a présenté aux participants de son étude cinq documents comportant cinq types de signatures. Elle leur a ensuite demandé de classer les contrats de celui qui a le plus de chances d’être rompu à celui qui en a le moins. Résultat : les signatures avec le moins d’éléments personnels sont perçues comme les moins fiables. Pour résumer, plus elle est impersonnelle moins elle inspire confiance. À l’instar du vote électronique, la confiance devra donc être au centre des évolutions à venir sur cet outil si l’on en croit l’étude.

Il y a un délai entre la facilité avec laquelle on s’adapte aux nouvelles technologies dans les comportements et la façon dont on les perçoit psychologiquement.” explique Eileen Chou. Car très peu de participants à l’étude étaient par nature opposés à la signature électronique. Reste qu’inconsciemment elle a pour eux moins de valeur. Toute la question des années à venir sera donc de voir si cette donnée évolue ou si le fossé entre comportements et perception demeure.

 

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