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La crise des réfugiés syriens

Publié le 11 décembre 2014 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite --> Intitulé "Left Out in the Cold: Syrian refugees abandoned by the international community", ce document attire l’attention sur le nombre dérisoire de places d’accueil proposées par la communauté internationale. Actuellement, quelque 3,8 millions de réfugiés originaires de Syrie sont accueillis principalement dans cinq pays de la région: Turquie, Liban, Jordanie, Irak et Égypte. Seulement 1,7% de ce total s’est vu proposer l’asile par un autre pays depuis le début de la crise, il y a plus de trois ans.

Les États du golfe Persique - parmi lesquels figurent certains des pays les plus riches du monde - n’ont offert d’accueillir aucun réfugié de Syrie jusqu’à présent. De même, la Russie et la Chine n’ont pas promis la moindre place d’accueil. À l’exclusion de l’Allemagne, le reste de l’Union européenne (UE) ne s’est engagé à réinstaller que 0,17% des réfugiés dans les principaux pays d’accueil.

"L’insuffisance du nombre de places d’accueil proposées aux réfugiés par la communauté internationale est vraiment choquante. Près de 380.000 personnes ont été identifiées comme ayant besoin d’une réinstallation par l’agence des Nations unies pour les réfugiés, mais seule une infime partie de ces personnes s’est vu offrir l’asile à l’étranger", a déclaré Sherif Elsayed-Ali, responsable du programme Droits des réfugiés et des migrants d’Amnesty International. "L’absence totale de promesses d’accueil émanant du Golfe est particulièrement honteuse. Les liens linguistiques et religieux devraient placer les États du golfe Persique au premier rang des pays offrant l’asile aux réfugiés qui fuient la persécution et les crimes de guerre en Syrie."

Au Liban, pays dont l’économie est précaire et la dette grandissante, l’afflux de réfugiés venus de Syrie a augmenté la population nationale de 26%. Le nombre de réfugiés qui y sont accueillis est 715 fois supérieur au nombre total des Syriens qui ont demandé l’asile dans l’UE au cours des trois dernières années et des places d’accueil offertes par l’UE.

Le manque de soutien international a des conséquences désastreuses; les cinq principaux pays d’accueil, qui reçoivent actuellement au moins 95% des réfugiés syriens, ont énormément de mal à faire face à la situation. La Turquie, le Liban et la Jordanie ont imposé d’importantes restrictions à l’entrée des réfugiés ces derniers mois, si bien que de nombreuses personnes sont bloquées en Syrie, où elles risquent fort de subir des atteintes aux droits humains aux mains des forces gouvernementales, du groupe se désignant sous le nom d’État islamique (EI) ou d’autres groupes armés.

Amnesty International demande qu’au moins 5% des réfugiés syriens soient réinstallés avant la fin de l’année 2015 et encore 5% supplémentaires en 2016. Cela permettrait que toutes les personnes actuellement identifiées comme ayant besoin d’une réinstallation par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) soient accueillies. Parmi les réfugiés devant être réinstallés se trouvent des victimes de torture, des mineurs non accompagnés et des personnes gravement malades.

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