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CÉCITÉ: La thérapie génique au secours de la rétinite pigmentaire – PNAS

Publié le 11 décembre 2014 par Santelog @santelog

Créer, par thérapie génique, de nouvelles cellules sensibles à la lumière pour restaurer la vision, c’est la prouesse accomplie par ces chercheurs américains, à ce stade, chez l’animal. Leurs travaux, présentés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine apportent l’espoir de pouvoir guérir la rétinite pigmentaire mais aussi la DMLA ou la rétinopathie diabétique, même si le chemin préclinique et clinique reste encore long à parcourir.

Ce n’est pas la première tentative de thérapie génique dans la rétinite pigmentaire, de précédentes études s’y sont essayées sur des souris et des chiens aveugles et ont déjà suggéré la faisabilité de modifier génétiquement les cellules de la rétine pour répondre à la lumière. La rétinite pigmentaire humaine héréditaire est liée à une perte progressive des récepteurs que sont les tiges (cellules sensibles à la lumière) et les cônes (cellules sensibles aux couleurs), ce qui peut entrainer la cécité.Cependant, de précédentes recherches ont montré que malgré la perte de ces photorécepteurs, les nerfs impliqués (cellules ganglionnaires) dans leur fonction sont encore opérationnels.

Les chercheurs de l’Université de Californie, de Pennsylvanie, et du Lawrence Berkeley National Laboratory parviennent ici à restaurer, à un certain degré seulement, une sensibilité de la rétine à la lumière chez l’animal, modèle de rétinite pigmentaire.

Une thérapie génique en 2 temps, un adénovirus pour apporter le gène aux cellules de la rétine et permettre la production d’une protéine réceptrice de lumière, et l’injection d’un composé chimique appelé MAG (pour maléimide-azobenzène-glutamate) qui permet une réponse de ces récepteurs à la lumière. Les chercheurs ont testé leur thérapie sur des rétines de souris puis de chiens aveugles.

Leurs expériences parviennent à aboutir à la production de cellules ganglionnaires de la rétine capables de produire les récepteurs de lumière, activées par l’injection de MAG :

·   Les cellules rétiniennes de souris traitées sont capables de détecter différents niveaux de lumière et les souris elles-mêmes font mieux au test du labyrinthe que des souris aveugles traitées avec un placebo. L’effet obtenu s’est maintenu durant 9 jours.

·   Les expériences menées sur les rétines de chiens aveugles montrent également après injection, que les cellules ganglionnaires de la rétine produisent bien des récepteurs de lumière et que l’apport de MAG460 (un composé dérivé de MAG) permet à ces cellules de réagir à la lumière.

Des résultats prometteurs donc, qui, suggérant la faisabilité de génétiquement modifier des cellules ganglionnaires de la rétine pour produire un récepteur capable de répondre à la lumière en présence d’un composé, ouvrent la voie aux essais précliniques et cliniques. Une voie prometteuse aussi, concluent les chercheurs, pour d’autres conditions, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou encore la rétinopathie diabétique.

Source: PNASDecember 8 2014 doi: 10.1073/pnas.1414162111 Restoration of visual function by expression of a light-gated mammalian ion channel in retinal ganglion cells or ON-bipolar cells

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