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GROSSESSE: Les 2 phtalates qui rongent le Q.I. des enfants – PLoS ONE

Publié le 13 décembre 2014 par Santelog @santelog

GROSSESSE: Les 2 phtalates qui rongent le Q.I. des enfants – PLoS ONELes enfants fortement exposés in utero à des niveaux élevés de 2 phtalates couramment présents dans les produits ménagers, le phtalate de di-n-butyle (DnBP) et le phtalate de diisobutyle (DiBP) verront leur Q.I. amputé de 7 points, en moyenne, par rapport aux enfants peu exposés. Cette étude de l’Université Columbia est la première à apprécier l’effet d’une exposition inévitable, sur le QI chez les enfants d’âge scolaire. A lire dans la revue PLoS ONE.

Car les phtalates sont si largement utilisés dans les produits de consommation courante, des jouets en plastique, des matériaux de construction, aux shampooings et autres produits de soins personnels, qu’il est difficile d’échapper à leur exposition. Même si depuis 2009, plusieurs phtalates ont été interdits dans les jouets pour enfants et d’autres articles de puériculture, aucune mesure n’a été prise pour protéger le fœtus de l’exposition in utero.

Quelques études menées sur des enfants d’âge scolaire ont déjà confirmé des liens entre cette exposition prénatale aux phtalates et le risque de troubles du développement.

Cette étude est la première à mesurer ses effets sur le Q.I. par le suivi de 328 mères et de leurs enfants issus de communautés à faible revenu. Les chercheurs ont évalué l’exposition de ces femmes à 4 phtalates (DnBP, DiBP, di-2-éthylhexyle et phtalate de diéthyle) durant le 3è trimestre de grossesse en mesurant les niveaux de métabolites des différents composés dans l’urine. Les enfants ont passé des tests de QI à l’âge de 7 ans. L’analyse constate que,

·   les enfants de mères les plus exposées (1er quartile) pendant la grossesse aux phtalates DnBP et DiBP obtiennent en moyenne environ 7 points de moins au test de Q.I. vs les enfants de mères ayant été les moins exposées (dernier quartile). Ces conclusions prennent en compte les facteurs de confusion possibles, comme l’éducation t le Q.I. maternels ou la qualité de l’environnement de vie. 

·   Cette association est enfin observée pour des capacités cognitives spécifiques, comme le raisonnement, la mémoire de travail et la vitesse de traitement des informations.

Seuls ces 2 phtalates sont mis en cause, les chercheurs n’identifient aucune association entre les deux autres phtalates et le QI de l’enfant.

Une exposition «  ordinaire  » mais des effets de grande ampleur : Le problème est qu’un grand nombre de mères sont exposés aux phtalates presque tous les jours, à des niveaux similaires à ceux associés ici à une réduction du Q.I., explique l’auteur principal, Pam Factor-Litvak, professeur agrégé d’épidémiologie à l’École Mailman. Or, «  une baisse de 6 ou 7 points du quotient intellectuel peut avoir des conséquences importantes sur la réussite scolaire et professionnelle  ».

Rappelons l’association similaire entre l’exposition prénatale à DnBP et DiBP et le développement cognitif et moteur des enfants ou encore le risque d’asthme infantile.

Source: PLoS ONE December 10, 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0114003Persistent Associations between Maternal Prenatal Exposure to Phthalates on Child IQ at Age 7 Years

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