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Gallows Pole - Petit Théâtre de Frameries - le 13 décembre 2014

Publié le 13 décembre 2014 par Concerts-Review

Mitch "ZoSo" Duterck

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Gallows Pole - Petit Théâtre, Frameries - 2014.12.13

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Vingt heures, mon taxi-pote Gégé me dépose devant l'entrée et me voilà dans l'antre de la bête.

Environ 350 personnes s'étaient déplacées hier soir pour ce "20th Anniversary Part II" de 

Gallows Pole. Vingt ans que ce groupe nous fait partager sa dévotion musicale à la cause du grand dirigeable de plomb. On avait donc mis les petits plats dans les grands au petit théâtre de Frameries pour faire de cette soirée un moment inoubliable et ce fut le cas.

 Superbe scène, projection savamment dosée de photos souvenirs et d'images "live" de Led Zeppelin pendant le concert. Une intro digne des pros nous projette immédiatement au tout début de l'histoire de Page, Plant, Jones et Bonham : "Good Times, Bad Times" suivi de "Ramble On" au cours duquel on sent un peu de fébrilité. De petits ajustements sont nécessaires au niveau sonore et Sam, le commandant de la console de mixage s'y emploie derechef.

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 Incursion du côté de "Physical Graffiti" : "Custard Pie" et un solo d'harmonica, puis retour au "Led Zeppelin II" avec "Heartbreaker" et son solo de guitare légendaire suivi du magnifique "Thank You" qui en ravira encore plus d'un de par la sensibilité avec laquelle cette chanson d'amour est interprétée. Des yeux brillent de milliers d'étoiles. Manu, le claviériste du groupe est cette fois totalement intégré dans la structure et le quintette tourne à plein régime. "What is And What Should Never Be" clôture le gros clin d'oeil à ce second et légendaire album de 1969.
Déjà le septième morceau : "Since I've Been Loving You" le légendaire blues du "Led Zeppelin III" est à mon sens la perfection, le highlight de ce concert. Commencé en son clair d'une part, il sonne d'entrée plus bluesy que les versions antérieures de Gallows Pole et, d'autre part, le chant assuré par Jacques Estievenart est une pure merveille, on y ressent tout le travail effectué et l'investissement émotionnel du chanteur pour affronter les lignes mélodiques et les sphères supérieures vers lesquelles Robert Plant nous a habitués à voyager. On pourrait accorder au frontman du band une note de 10 mais celle-ci le placerait sur un pied d'égalité avec Percy et là, c'est un pas que je ne franchirai pas. Bravo pour ces 7 minutes et quelques de pure magie, Messieurs.
"Immigrant Song" revisite encore une fois la mythologie scandinave et puis nous franchissons d'un bond les monts brumeux avec "Misty Mountain Hop". Superbe solo de guitare de Franco sur un "Nobody's Fault But Mine" qui n'a pas pris une ride depuis sa relecture sur "Presence"en 1976. Fin de la première partie sur "Rock And Roll" où nous retrouvons notre ami Laurent Deboeuf de Classic twenty-one (21 pour ceux qui ont des problèmes avec la langue de Shakespeare) en guitariste guest. Une fois encore Vincent nous a démontré qu'il était un des rares batteurs capables de jouer la fameuse intro de John Bonham à la perfection. 

C'est monstrueusement juste!

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Break puis retour sur scène avec cette fois une configuration acoustique. On va s'endormir alors? T'es pas un peu fou! Led Zep est aussi redoutable en version acoustique qu'électrique; comme dirait Fernandel : "Gallows Pole... Ôssi". Moment d'émotion forte : "Baby I'm Gonna Leave You" est dédié à Carine, qui nous a quittés il y a peu, vaincue par la maladie, Mario son époux et bassiste de Gallows Pole laisse transparaître toute son émotion en lui adressant un
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baiser discret, les yeux tournés vers le ciel et c'est certainement aux côtés de sa tendre qu'il nous cisèle une ligne de basse impeccable. Retour au "III" avec le très folkeux "That's The Way". Et puis on risque le coup à bord d'un gros avion sur "Going to California" suivi d'une version à la sauce Page and Plant de "When The Levee Breaks". Le long set acoustico-énergique se termine avec "Gallows Pole, Friends et Four Sticks", on attend juste que Vincent fasse un jour comme Bonzo, le jouer avec quatre baguettes de batterie. On décolle les fesses des tabourets messieurs et c'est parti avec l'immortel "Stairway to Heaven" suivi du syncopé "Black Dog". Le dernier morceau du second set est mon préféré vous le savez déjà "Kashmir", revu et corrigé lui aussi, avec un tempo un peu plus rapide qui allège l'ensemble.
En rappels le très rythmé "Bron-Y-Aur Stomp" featuring Thierry "Castagnettes" Lebon suivi du medley "Whole Lotta Love/ How Many More Times/ Bring It On Home". Nos héros immortels peuvent défiler sur les Champs-Elysées.
Acclamations du public mais le rideau doit bien se refermer un jour, merci pour ces 20 ans de bonheur musical les gars et pourquoi pas un "Part III" ? A bientôt en ce qui me concerne.


Les + : un groupe rodé et soudé en constante progression, un plaisir de jouer communicatif et un concert 4 étoiles.
Les - : dommage que les anciens ne soient pas venus faire une petite pige en guest, Manu, Jean-François, etc ? Un break un peu trop long entre les deux sets idem pour la lecture des "remerciements".
Retour à Mons, merci Tanguy, dodo, mais avant je m'écoute un peu de zique, dans la pénombre, il y a une panthère qui gronde...
Mitch "ZoSo" Duterck


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