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Le chantier de l’incinérateur démarre

Publié le 25 décembre 2014 par Blanchemanche

Mardi, Vincent Barraud a dit qu’il lançait le début du projet sous huitaine. Déjà, les opposants promettent une zone à défendre.

Le chantier de l’incinérateur démarre
Vincent Barraud.© PHOTO P. COUILLAUD

Sur la liste des 58 lauréats de « zéro déchet, zéro gaspillage » que la ministre de l'Écologie, dévoilait mardi, nulle trace de l'hyper-incinérateur d'Échillais. Puisque, au même instant, sans faire bouger le projet comme le suggérait Ségolène Royal ou la députée Suzanne Tallard qui lui a écrit à plusieurs reprises, Vincent Barraud annonçait aux élus que le chantier démarrera avant la fin 2014. Demain donc.

Agitation sur InternetMême si le président du Syndicat intercommunautaire du littoral (injoignable hier, malgré nos sollicitations) a le pouvoir de signer l'ordre de service, les opposants, parmi lesquels de nombreux élus, sont remontés. Pour Roland Lopez (conseiller d'opposition à Échillais, « c'est un déni de démocratie. Pourquoi ne tient-on pas compte du moratoire demandé par 55 des 56 élus de la Communauté d'agglomération Rochefort Océan (Caro), le 18 décembre ? » Alain Massicot, élu d'Oléron, juge, lui, que « le projet est indispensable. » Pour Robert Châtelier, maire de Soubise, « au début tout le monde était d'accord sur ce projet et nous avons beaucoup travaillé ». Enfin, Vincent Barraud a parlé d'« urgence à faire ce projet » en réunion, au risque de devoir payer 3 millions d'euros d'indemnités. Sitôt la réunion de mardi, bon nombre d'élus se sentaient bafoués. Le centriste rochefortais Alexis Blanc qualifiait l'attitude de Vincent Barraud d'« irresponsable et incompréhensible. Il est inadmissible qu'Hervé Blanché, président de la Caro, et Sylvie Marcilly, vice-présidente (1), n'aient pas assisté à cette réunion pour défendre la motion qu'ils ont présentée à la Caro la semaine passée. Voilà la preuve qu'il s'agissait d'une manœuvre politique. » Pierre Feydeau, délégué PS, annonçait : « Il ne faut pas confondre légalité et légitimité du projet. » Sébastien Bourbigot, élu à Tonnay-Charente rappelait qu'il est « nécessaire de prendre en compte la mentalité de la population et des solutions techniques différentes. »Dès hier, sur les réseaux sociaux, les opposants ne se privaient pas. Beaucoup parlaient d'une zone à défendre, certains ayant déjà contacté des zadistes de Notre-Dame-des-Landes à Nantes.Kharinne Charov
(1) Mickaël Vallet était absent aussi.Publié le 25/12/2014  par http://www.sudouest.fr/2014/12/25/le-chantier-de-l-incinerateur-demarre-1778830-1336.php

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