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Critiques Séries : The Red Tent. Mini-série. BILAN.

Publié le 26 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Red Tent // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN


Alors que l’on est en pleine sorte de Exodus au cinéma, Lifetime a plutôt bien programmé la diffusion de sa mini-série The Red Tent sur une histoire de la Genèse sauf que le résultat est tout de même sacrément plat et terriblement mal fichu. Le scénario manque cruellement à l’appel alors que la mini-série souffre de tous les maux des mini-séries de Lifetime : trop de bons sentiments pour une histoire réduire au strict nécessaire. Je ne dis pas que c’est mauvais de nous parler des états d’âme de chacun ou encore qu’il est bête de nous donner une vision plus romanesque des choses mais la narration manque cruellement de fluidité et au fil de cette mini-série on se rend rapidement compte à l’évidence : rien n’est vraiment bon à sauver. Après le succès de The Bible, j’ai maintenant l’impression que tous les personnages de la Bible vont avoir droit à leur propre mini-série. Certaines peuvent être réussies et judicieuses et au fond The Red Tent démontre qu’elle a des moyens qui sont mis en oeuvre mais ce n’est pas suffisant. Adapté du roman d’Anita Diamant, The Red Tent est une histoire qui est sensé parler des problèmes de la femme à une époque où ses droits étaient différents. L’idée est louable et je ne connaissais pas du tout l’existence de l’oeuvre d’Anita Diamant, mais le pitch m’a donné envie de voir où est ce que cela pouvait réellement aller.

Dinah, la fille du patriarche Jacob dans le livre de la Genèse, vit une enfance heureuse à l'intérieur de la tente rouge, où les dames de sa tribu se réunissent et partagent les traditions et les troubles de la femme antique...

The Red Tent c’est donc l’histoire de Dinah, fille de Leah et Jacob qui est mentionnée de façon très brève dans l’Ancien Testament pour les moins assidus des cours de catéchisme. La mini-série s’ouvre alors sur l’enfance de Dinah et raconte à la fois son histoire mais également celle de son père, ses 4 femmes, et ce qui se passe sous cette fameuse tente rouge car c’est le titre de cette série. Mais la mini-série souffre de tout un tas d’idées intéressantes qui sont survolées. On se retrouve alors avec un récit qui ne va jamais vraiment loin et qui se contente de faire le strict minimum. Sauf que ce n’est pas ce que je voulais voir, bien au contraire. Bénéficiant d’un casting plutôt bon, Minnie Driver, Morena Baccarin, Debra Winter, Rebecca Ferguson, Iain Glen ou encore Will Tudor, on a l’impression que finalement Elizabeth Chandler (Quatre filles et un jean) Anne Meredith (La vie d’une femme), les scénaristes, ne savent pas comment les mettre en avant. Tout est bien trop fade ou alors il faut des scènes de sexe pour libérer un peu tout ce côté guimauve qui donne l’impression que l’on est face à une mini-série tout ce qu’il y a de plus niaise. Mais même le sexe est édulcoré, probablement pour ne pas choquer les femmes qui pourraient avoir envie de regarder, encore plus si elles sont un poil catho et qu’elles sont outrées par les images.

Cela me fait un peu penser avec la soi-disant subversive The Client List qui était finalement une série tout ce qu’il y a de plus soft avec l’absence de nu, rendant le tout encore plus décevant. La relation entre Leah et Joseph tient donc plus de la relation cocasse que de la relation réellement intéressante. Je regrette que finalement The Red Tent soit une mini-série aussi mal foutu car même si j’en attendais pas grand chose de bien nouveau, c’était tout de même sacrément pompeux. Plus le temps passe et plus les bons sentiments et les niaiseries prennent la place de ce qui aurait probablement dû être réellement bon. C’est la faute à un scénario qui manque d’intérêt pour ses personnages. On a donc l’impression que Lifetime a imposé un quota de baisers échangés, de relations sexuelles, et tout cela prend forcément du temps pour la narration de l’histoire qu’il y a derrière. Moi qui aurait bien aimé voir quelque chose de piquant, peut-être d’un peu plus intelligent sur une histoire dont la Bible ne parle presque pas, je me suis retrouvé avec un roman de gare adapté à la manière d’un téléfilm bas de gamme et Roger Young, connu pour ses téléfilms « La bible : Moïse » ou encore « La bible : Joseph », que vous avez probablement vu au catéchisme si vous l’avez pratiqué, applique ici des codes similaires.

Note : 3/10. En bref, pompeux et ennuyeux.


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