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BERLIN (Allemagne)

Publié le 30 décembre 2014 par Aelezig

Berlin est la capitale et la plus grande ville d'Allemagne. Située dans le nord-est du pays, elle forme un land à part entière et compte environ 3,5 millions d'habitants. Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique de premier plan. La ville abrite 166 musées, 142 bibliothèques et 60 théâtres.

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Les silex taillés et les outils en os retrouvés lors de fouilles permettent de faire remonter la présence humaine dans la région de Berlin à -60 000. À cette époque, la plus grande partie du nord et de l'est de l'Allemagne actuelle est couverte par les glaciers. L'habitat se confine aux plateaux élevé épargnés par les glaces. Avec le recul des glaces, les peuplades de chasseurs se sédentarisent peu à peu.

Au VIe siècle avant JC, la présence de tribus germaniques se renforce graduellement dans la région, notamment les Semnons et les Burgondes. À la suite de la péjoration climatique qui sévit entre le IVe et le Ve siècle de notre ère, les Semnons abandonnent le territoire pour s'établir dans la vallée supérieure du Rhin, en Souabe. Au VIe siècle, des peuples slaves immigrent par vagues successives et fondent de nouveaux villages souvent lacustres.

En 1157, le prince allemand Albrecht l’Ours inflige au prince slave Jaxa de Copnic une défaite décisive, qui permet la fondation de la Marche de Brandebourg. La construction des premiers quartiers de Berlin coïncide avec cette période. Grâce au privilège accordé par le gouvernement bicéphale des margraves Othon III de Brandebourg et Jean Ier de Brandebourg, la ville s'impose économiquement.

Lorsqu'avec la mort d'Henri II de Brandebourg en 1320 la Maison d'Ascanie s'éteint, l'oncle du dernier descendant, l'empereur Louis IV, de la dynastie des Wittelsbach, transmet en 1323 la succession de la Marche de Brandebourg à son fils aîné, Louis V de Bavière. L'accession au pouvoir des Wittelsbach à la tête du Brandebourg fut marquée d'emblée par de grandes tensions avec la population. En 1325, les bourgeois de Berlin et Cölln battent à mort et brûlent le prévôt guelfe Nicolas von Bernau, qui s'est rangé aux côtés du pape contre l'Empereur. Le pape réagit en frappant Berlin d'excommunication.

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Reichstag

En 1415, le seigneur Hohenzollern Frédéric Ier de Brandebourg devint prince-électeur de la marche de Brandebourg et conserve cette fonction jusqu'en 1440. Les princes de la lignée des Hohenzollern vont régner sans interruption à Berlin jusqu'en 1918, d'abord en tant que margraves de Brandebourg, puis en tant que rois en Prusse, rois de Prusse et finalement empereurs allemands.   Lorsqu'en 1451 Berlin devient le siège des margraves et du prince-électeur de Brandebourg, elle doit renoncer à son statut de ville libre de la Hanse. L'activité économique, naguère tournée vers le commerce et l'export, évolue vers la production de biens de luxe pour la cour. La population s'accroît à une vitesse vertigineuse, un mouvement accompagné d'une paupérisation croissante. On incrimine les Juifs qui subissent condamnations, exécutions, exils...     Joachim II, duc de Prusse et prince-électeur de Brandebourg, impose la Réforme protestante dans la région en 1539 et ordonne la saisie des biens ecclésiastiques. L'argent ainsi amassé lui permet de mener à bien plusieurs grands chantiers, comme le tracé d'un boulevard, le Kurfürstendamm, reliant son pavillon de chasse de la forêt de Grunewald à son palais, le Berliner Stadtschloss.

La guerre de Trente Ans, pendant la première moitié du XVIIe siècle, a pour Berlin, comme pour bien des villes allemandes, des conséquences catastrophiques : un tiers des maisons est endommagé, la ville a perdu 9 000 habitants sur les 13 000 d’avant la guerre. Frédéric Guillaume reprend en 1640 la succession de son père à la tête d'une région ruinée et dépeuplée. Inspiré par la politique des Provinces-Unies, où il avait grandi, il met en œuvre une politique d'immigration et de tolérance religieuse. Il s'ensuit une forte expansion urbaine, se traduisant par la fondation de nouveaux faubourgs. En 1671, il héberge 50 familles juives fuyant l'Autriche et des huguenots français.

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La Porte de Brandebourg

En récompense de son ralliement à la cause autrichienne au début de la Guerre de Succession d'Espagne, le prince-électeur Frédéric III obtient l'élévation de son margraviat au rang de royaume. Il se fait couronner en 1701 à Königsberg, capitale de Prusse, sous le nom de Frédéric Ier roi en Prusse (et non pas de Prusse, car il n'était pas souverain de toute la Prusse historique, une partie se trouvant encore en Pologne). Frédéric fait construire le château de Charlottenburg à l'ouest de Berlin, et ce château est promu en 1707 au rang de résidence royale. Berlin devient quelque temps plus tard capitale, au détriment de Königsberg.  

Le fils de Frédéric, Frédéric-Guillaume Ier de Prusse fait de la Prusse une puissance militaire de premier plan. Frédéric II, surnommé Frédéric le Grand, est couronné roi en 1740. On l'appelait aussi le roi-philosophe, car il s'est fait connaître par sa correspondance avec des écrivains comme Voltaire et d'Alembert. Berlin devient sous son règne l'un des centres de l'Ère des Lumières. Le plus célèbre philosophe berlinois de l'époque était Moses Mendelssohn. La capitale prussienne n'est toutefois pas épargnée par les guerres incessantes menées par Frédéric II pour conserver la Silésie. Lors de la guerre de Sept Ans, après une année 1759 catastrophique, les armées russes et autrichiennes occupent Berlin le 9 octobre 1760, avant que l'intervention providentielle du tsar Pierre III de Russie ne sauve la Prusse du désastre. En revanche, le règne du successeur de Frédéric II, Frédéric-Guillaume II reste dans l'histoire comme une période terne, le militarisme de l'État prussien l'emportant sur les activités commerciales et culturelles. Frédéric Guillaume II est opposé aux Lumières : il exerce une censure subtile et pratique ouvertement la répression à l'occasion. En cette fin de XVIIIe siècle, il fait reconstruire les remparts de la ville, dont l'un des accès est la célébrissime porte de Brandebourg.

Napoléon Bonaparte fait une entrée triomphale à Berlin en 1806. L'occupation française marque le début d'une ère de réformes visant à faire de la Prusse un État libéral, Berlin se voyant quant à elle dotée d'une administration autonome. L'université de Berlin ouvre ses portes en 1810. Les premiers journaux d'opinions, comme le Berliner Abendblätter d'Heinrich von Kleist, paraissent à Berlin entre 1810 et 1811. 

Mais la défaite des armées françaises en 1814 marque pour plusieurs décennies la fin des réformes administratives.

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Le Berliner Dom

La Révolution industrielle gagne les États allemands au cours de la première moitié du XIXe siècle, s'accompagnant d'un exode rural massif : la population de Berlin passe en quelques décennies de 200 000 à 400 000 habitants, la capitale de Prusse rejoignant Londres, Paris et Saint-Pétersbourg dans le peloton des quatre villes les plus peuplées d'Europe. La première ligne de chemin de fer de Prusse, la Berlin-Potsdamer Eisenbahn, entre en service le 22 septembre 1838, avec l'inauguration de la première gare berlinoise, la Berlin Potsdamer Bahnhof.

Guillaume Ier accède au trône de Prusse en 1861. L’afflux de main-d’œuvre venant des campagnes vers Berlin fait encore augmenter la population qui passe à 826 000 habitants, faisant augmenter de près 50 % les loyers. Ce qui crée une grave crise du logement : plus de 70 000 Berlinois vivent dans la rue et beaucoup d’autres dans des maisons obscures et insalubres. Le centre commence à perdre peu à peu ses habitants au profit des bureaux, commerces, et administrations. Un plan est élaboré dans une perspective de « restructuration de la capitale ».  

Sous l'égide de la Prusse, les États d'Allemagne du nord se fédèrent à l'issue de la guerre de 1870 selon la « résolution petite-allemande » ; l'empire allemand est proclamé au traité préliminaire de paix du 26 février 1871, avec le roi de Guillaume Ier de Prusse comme souverain, Otto von Bismarck comme chancelier et Berlin comme capitale.

Les infrastructures n'ont pas suivi la croissance de la population. On entreprit enfin en 1873 la construction du réseau d'égout. L'extension urbaine demeure un sujet controversé. Pour rééquilibrer la forte croissance du trafic en ville, la construction du métro berlinois (U-Bahn) et des lignes de train de banlieue (S-Bahn) est décidée en 1896. Dans les quartiers du centre-ville, les autorités font construire des logements sociaux. En 1911, l'association Zweckverband Groß-Berlin se donne pour tâche de coordonner le développement des services dans une ville à la croissance explosive.

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BebelPlatz

La Première Guerre mondiale provoque la famine à Berlin. Les grèves se multiplient. Lorsque l'armistice est signé à la fin de 1918, l'empereur Guillaume II abdique. À l'issue de la révolution de novembre, le socialiste Philipp Scheidemann et le communiste Karl Liebknecht appellent à la république. Dans les semaines qui suivirent, Berlin est le théâtre de multiples émeutes de rues opposant. Le Parti communiste d'Allemagne est fondé à Berlin à la fin de décembre 1918. La révolution échoue, et l'armée loyaliste exécute le 15 janvier les deux meneurs, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. En mars 1920, un coup d'état tente de renverser le gouvernement mais il échouera également.

La situation économique est catastrophique. Le traité de Versailles condamne l'Allemagne à verser de lourdes réparations de guerre. La situation commence à s'améliorer à partir de 1924 à la suite d'une renégociation avec les Alliés, des fonds d'aide américains ainsi que d'une politique financière plus rigoureuse. C'est le début des Années folles à Berlin, une période faste. Grâce à des personnalités comme l'architecte Walter Gropius, le physicien Albert Einstein, le peintre George Grosz, les écrivains Arnold Zweig, Bertolt Brecht et Kurt Tucholsky, et des acteurs et cinéastes comme Marlene Dietrich, Friedrich Wilhelm Murnau et Fritz Lang, Berlin fait figure de grand centre culturel en Europe.

Cette courte période de prospérité prend fin avec la crise économique de 1929. Le parti nazi d'Adolf Hitler remporte ses premiers sièges au parlement. Son parti ayant remporté les nouvelles élections législatives, Hitler est finalement choisi comme chancelier par le président von Hindenburg le 30 janvier 1933. Le palais du Reichstag est incendié le 27 février 1933. Les mesures drastiques du nouveau gouvernement nazi suspendent le fonctionnement des institutions démocratiques de la République de Weimar.

Il y avait à Berlin en 1933 environ 160 000 Juifs. Principale cible du nouveau régime, ils doivent renoncer aux emplois les plus prestigieux. Pendant la première semaine d'avril, les militants nazis organisent le « boycott des juifs », empêchant les Berlinois de fréquenter les magasins tenus par des juifs.

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La Chancellerie

Lors de la Nuit de Cristal du 9 au 10 novembre 1938, un pogrom national entraîne l'incendie des synagogues, la destruction des magasins et des maisons habitées par des juifs, et de nombreuses arrestations. Le 18 octobre 1941, le premier d'une série de 63 convois quitte la gare de Grünewald, transportant des juifs jusqu'au ghetto de Łódź, marquant le début de la « Solution finale ». On déporte dans ce camp de concentration 50 000 personnes, la plupart pour y être exécutées.  

Sur le plan de l'urbanisme, les nazis cherchent à donner au Grand Reich une capitale à sa mesure, et imaginent de transformer Berlin en une nouvelle capitale mondiale, Welthauptstadt Germania dans le style colossal. Les constructions doivent s'étaler de 1938 à 1950. Selon les plans de l'architecte officiel Albert Speer, il s'agit, en faisant au besoin disparaître les quartiers historiques de la ville, de percer la ville de boulevards rectilignes de largeur démesurée (pour les défilés), ponctués par des édifices monumentaux. Au centre est prévu le « grand pavillon du peuple », une gigantesque halle destinée à accueillir les discours du Führer. Tout autour de ce noyau gouvernemental, des autoroutes devaient donner à Germania une touche moderne. Quoique la plupart de ces projets n'aient pas vu le jour du fait de la guerre et des restrictions économiques, il subsiste des vestiges des premières constructions de Speer, que l'on peut encore voir aujourd'hui. Une exposition leur a été récemment consacrée.

Berlin devient durant la Seconde Guerre mondiale une cible prioritaire des bombardements alliés. La bataille de Berlin avec les forces soviétiques est acharnée et les dégâts sont considérables : de 1939 à 1945, la population chute de 4,3 à 2,8 millions d'habitants ; la ville est en grande partie détruite, le centre-ville un désert de ruines.

À l'issue de la conférence de Yalta, tenue du 4 au 11 février 1945, les Alliés s'accordent pour diviser non seulement l'Allemagne en quatre zones d'occupation, mais également l'ancienne capitale du Reich, Berlin : les quatre puissances occupantes, responsables chacune d'un secteur, seront : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, et l'URSS. Les désaccords politiques entre les Alliés et l'Union soviétique ne tardent pas à s'élever. Il s'ensuit une opposition politique croissante tant dans l'administration quotidienne de la ville que dans les délibérations du conseil municipal, allant jusqu'à des émeutes et des occupations de locaux dans les secteurs ouest.

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Les nouveaux bâtiments du Parlement

La loi constitutionnelle du 23 mai 1949 qui crée la République Fédérale d’Allemagne à partir des trois zones d'occupation américaine, britannique et française, fait de Berlin un land fédéral. Le 7 octobre suivant, une loi analogue crée la République Démocratique Allemande. Selon le point de vue est-allemand, tout le territoire de Berlin se trouve en zone d'occupation soviétique, et ne peut donc être capitale de la RFA… Ainsi les deux nouveaux États revendiquent Berlin en totalité, sans jamais parvenir à exercer leur autorité sur toute l'agglomération.

Dans le contexte politique incertain qui suit la mort de Staline le 5 mars 1953, le gouvernement est-allemand et son chef, l'impopulaire Walter Ulbricht doivent faire face à de vives critiques du Kremlin. Alors qu'on leur suggère une relative libéralisation, les autorités est-allemandes choisissent au contraire un durcissement. Le 16 juin 1953, des ouvriers du bâtiment manifestent dans les rues de Berlin-Est. De nombreux Berlinois de l'Est rejoignent le défilé, bientôt rejoints par des citadins de Berlin-Ouest. Le mouvement gagne les provinces de RDA. Le 17 juin, le gouvernement est-allemand demande l'intervention des troupes soviétiques.

La manifestation tourne bientôt en un combat de rue, dans lequel les soldats tirent à vue sur des citoyens désarmés. La répression fait au moins 153 victimes et plusieurs milliers d'arrestations. Plus de 200 meneurs seront fusillés. Le gouvernement revient toutefois prudemment sur les mesures impopulaires qu'il s'apprêtait à engager, et préventivement met sur pied une milice composée de volontaires fiables et fidèles au régime, afin d'éviter à l'avenir de devoir recourir aux services de l'armée soviétique.

Au cours de l'automne 1958, plusieurs responsables politiques du bloc soviétique (Walter Ulbricht, Khrouchtchev, Gomulka) remettent publiquement en cause le statut international de Berlin. Protestant contre la remilitarisation récente de la RFA, le Premier Secrétaire de l'URSS constate que le statut quadripartite de l'ancienne capitale du Reich est caduc ; il exige la démilitarisation complète de Berlin, tous secteurs confondus, et propose de la doter d'un gouvernement propre garanti par une autorité indépendante. Il donne six mois à ses interlocuteurs occidentaux pour donner leur réponse, mais ils ne répondent pas.

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Lassées de l'exode ininterrompu des Allemands vers la RFA, les autorités est-allemandes, avec l'aval des Soviétiques, décident de séparer physiquement Berlin-Est et Berlin-Ouest par une muraille surveillée. La construction du mur commence dans la nuit du 12 au 13 août 1961.

La partie ouest de Berlin est massivement subventionnée par la RFA, afin de promouvoir, par cette « vitrine du monde occidental », une propagande contre-gouvernementale en RDA. Tandis que Berlin-Ouest se restructure autour du Kurfürstendamm, Berlin-Est érige l'Alexanderplatz en nouveau centre-ville. La moitié ouest se dote dès 1948 d'un établissement d'enseignement supérieur propre avec l'Université Libre de Berlin et Berlin-Est rouvre la vénérable université Humboldt.

Partie de l'université de Berlin Ouest et du quartier de Charlottenburg, la révolte estudiantine de 1968 autour des choix de société enflamme bientôt toute la population. Comme en France, il y aura de violents affrontements entre étudiants et policiers. Au début des années 1970, Berlin Ouest est le théâtre de plusieurs attentats terroristes.

En réaction à une crise du logement conjuguée à une spéculation immobilière effrénée tandis que se multipliaient les logements inoccupés, la fin des années 1970 est marquée par l'émergence d'un mouvement de sans-abris particulièrement massif et entreprenant, qui occupent sans autorisation les logements vides. Des affrontements sérieux entre les sans-abris et la police ont lieu. Un nouveau mouvement de sans-abris voit le jour dix ans plus tard (1989), avec des émeutes violentes lors des expulsions.

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Château de Charlottenburg

De 1982 à 1986, les deux villes (Berlin-Est et Berlin-Ouest) entreprennent de grands travaux d'embellissement pour fêter les 750 ans de la cité. Tandis qu'à Berlin-Ouest, on reconstruisait la Breitscheidplatz, à l'est le Nikolaiviertel était reconstitué avec des imitations des bâtiments anciens pour en faire un nouveau centre-ville. Des deux côtés du Mur, on réhabilite les gares de banlieue et de métro. 

Au mois d'octobre 1989, lors des festivités commémorant à Berlin-Est le 40e anniversaire de la RDA, l'invité d'honneur, Mikhaïl Gorbatchev, prononce un discours dans lequel il laisse entendre qu'il ne soutiendra plus la politique répressive que le gouvernement de la RDA pratique à l'encontre des transfuges. Le 9 novembre, les gardes-frontière de la Bornholmer Strasse, abusés par une interprétation incorrecte d'une allocution de Günter Schabowski, membre du Politbür, laissent le passage à la foule qui s'est massée devant eux : ils croient que le Politbüro a décidé l'ouverture des frontières. Depuis la démission du chef du parti socialiste Erich Honecker au mois d'octobre, les autorités de RDA sont en effet livrées à elles-mêmes. Près de la Porte de Brandebourg, plusieurs Berlinois grimpent sur le Mur et dansent dessus. Cette fois, il n'y aura pas d'intervention de blindés. Le Mur est franchissable et bientôt démantelé ici et là, plusieurs habitants empoignant marteau et burin pour détacher des éclats de ciment du mur, afin d'en faire des souvenirs.

Le maire de Berlin-Est Tino Schwierzina et son homologue de l'Ouest, Walter Momper travaillent dès lors en étroite collaboration, pour canaliser les efforts de citoyens enthousiasmés par l'espoir d'une réunification imminente. Le 3 octobre 1990, l'Allemagne, et Berlin avec elle, est réunifiée. Berlin devient en 1991 la capitale de la République Fédérale d'Allemagne. Le 7 septembre 1999, le Bundestag s'établit à Berlin, suivi le 29 septembre 2000 par le Bundesrat

La plupart des monuments importants, endommagés depuis la guerre, ont été reconstruits ou restaurés, la plus grande partie du patrimoine historique se trouvant jusqu'alors à Berlin-Est. 

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Musée de Bode

Berlin est égayée par plusieurs rivières, canaux, parcs et lacs. Elle a une vie culturelle riche et très diverse. Spectacles et manifestations en tout genre sont nombreux. C'est une ville internationale, ouverte et tolérante, multiculturelle. Berlin compte plus de 150 théâtres et autres scènes, plus de 175 musées et collections, environ 300 galeries, plus de 250 bibliothèques publiques, 130 cinémas et de nombreuses autres institutions culturelles. Avec un budget pour la culture de presque un milliard d'euros, Berlin fait partie des leaders internationaux.

Aujourd'hui, Berlin doit faire face à de graves difficultés financières, mais les manifestations culturelles continuent. On peut noter le Carnaval des Cultures, un défilé de rue multiethnique annuel, ainsi que le CSD (Christopher Street Day), qui est la plus grande manifestation d'homosexuels en Europe centrale. Ces événements attirent des millions de Berlinois et sont soutenus par le gouvernement de la ville. Jusqu'en 2003 et également en 2006, chaque été eut aussi lieu la Love Parade, le plus grand défilé d'amoureux de la musique techno, en plein centre-ville, dans le Tiergarten.

Bien que la population diminue et que le taux de chômage soit élevé, beaucoup de jeunes Allemands et d'artistes continuent à s'installer à Berlin, faisant de la ville la capitale de la jeunesse et de la culture pop d'Allemagne. D'ailleurs, en 2003, il a été annoncé que l'annuel Popkomm, une référence mondiale dans l'industrie musicale, aurait lieu désormais à Berlin, après s'être déroulé pendant quinze années à Cologne. De plus, la chaîne musicale MTV Allemagne a aussi déménagé son siège de Munich pour Berlin fin avril 2004.

Enfin, Berlin est aussi une référence pour le cinéma avec l'accueil chaque année en février de la Berlinale, festival international de cinéma dont la récompense suprême est l'Ours d'Or.

Berlin est ainsi la ville la plus touristique d'Allemagne. La fréquentation est d'ailleurs en nette augmentation depuis quelques années.   A voir un jour !   D'après Wikipédia  

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