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Poche : Doux comme la mort - Laurent Guillaume (Pocket)

Publié le 03 janvier 2015 par Frédéric Fontès 4decouv @Fredo_Fontes
Poche : Doux comme la mort - Laurent Guillaume (Pocket)
Doux comme la mort de Laurent Guillaume est édité en format poche chez Pocket le 12 février 2015. C'est ma première rencontre avec la plume de l'auteur, voici ce que j'en disais en août 2011 lors de sa publication aux éditions La Manufacture de livres :
Doux comme la mort, le nouveau roman de Laurent Guillaume, est un peu comme le thé que prépare l'un de ses personnages, Afellan. On peut comparer sa dégustation à l'immersion du lecteur s'opèrant petit à petit dans l'univers du roman.
Outre le fait que le rituel du thé est lui même riche en symboles, l'importance qu'il a dans le récit est empreinte d'une telle poésie qu'il devient difficile de ne pas rester insensible à l'une des plus belles scènes du roman, qui prolonge et conclu à la fois cette dégustation. Et si ce passage donne son titre au roman, ce n'est pas tout à fait un hasard...
Le premier thé est dur comme la vie. Fort et amer tout à la fois.
Fort et amer. Ainsi nous pouvons caractériser les personnages du livre. Tous ont semble-t-il pactiser avec le diable et ont perdu un peu de leur âme. Tous ont en commun cette volonté de briser la glace qui leur fait face, quoiqu'il arrive. Ils portent cette amertume qui fait d'eux des êtres différents du commun des mortels mais qui fait aussi leur force.
Le deuxième verre de thé est sucré comme l'amour. Il est épais et sirupeux.
Sucré, épais et sirupeux. Plus on avance, plus on s'attache aux personnages. On découvre leurs motivations, leur vision du monde et surtout, les principes qui forment les fondations de leurs existences respectives. Sucré parce que malgré la noirceur de leur vie, ils sont tour à tour confrontés à un être qui va leur montrer que rien n'est finit, que tout est possible. Le sucre qui vient doucement délayer l'amertume.
Le troisième thé est doux comme la mort. C'est une délivrance. L'arôme est puissant et suave.
Doux comme la mort, puissant et suave. Parce que la mort, pour certains des personnages est comme une délivrance dans une vie qui semblent avoir été pour eux plus un enfer qu'un paradis. Parce que cette délivrance, ils l'acceptent puisqu'elle fait partie intégrante de leur vie.
On retrouve déjà ce genre de personnages dans les romans de Robert Ludlum. Et rare sont les auteurs français qui parviennent à leur donner vie en restant le plus crédible possible et sans tomber dans la surenchère. Dans ce sens, Laurent Guillaume rejoint Nathalie Hug et Jérôme Camut dont le personnage principale des Murs de Sang (à paraître en octobre prochain [2011]) prolonge également cet héritage.  Frédéric Fontès, www.4decouv.com

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