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Profiter de la chute des prix du pétrole

Publié le 02 janvier 2015 par Fabien Major @fabienmajor

petroleSelon plusieurs experts du domaine des ressources naturelles et de l’énergie, les prix du pétrole seront à la baisse encore pour un bon moment. Pour expliquer le phénomène, précisons qu’en moins de 5 ans, les Américains ont vu leur production quotidienne passer de 5 millions de barils à 9 millions, soit autant que l’Arabie Saoudite. Le pétrole de schiste a renversé la tendance haussière des prix. Ni la Russie, ni le Vénézuéla, ni les pays de l’OPEP n’ont maintenant le pouvoir d’antan sur les réserves mondiales. Depuis 10 ans, on croyait que tous les sites exploitables étaient connus et que les puits d’or noir se tariraient d’ici 2050. On se trompait. Les techniques efficaces (et discutables) d’extraction du gaz et du pétrole du schiste entraînent une surabondance de l’offre sur les marchés.

L’investisseur amateur aura tendance à conclure que si les prix du baril ont reculé de 40% en 6 mois, les valeurs des actions de pétrolières sont probablement attrayantes. Attention! Gager sur la remontée de titres sectoriels en phase de repli est aussi dangereux que de jongler avec des machettes bien aiguisées. Il faut savoir parfaitement ce qu’on l’on fait. Chevron, Exxon Mobile, Suncor, Royal Dutch Shell… etc. ont beau être des entités solides et bien capitalisées, personne ne sait combien de temps le marché baissier pétrolier durera. Si ça dure encore 6 mois et que le baril se négocie à 20$, vous pourriez bien perdre 60% de votre mise.

Les investisseurs institutionnels qui savent gérer le risque n’oseront pas acheter des pétrolières sans se couvrir avec des options ou des contrats à terme. Ou bien, ils vont tirer profit indirectement de la situation en cherchant des sociétés grandes consommatrices qui vont gonfler leurs marges bénéficiaires avec le carburant à rabais. Je pense aux sociétés de sous-produit pétroliers et chimiques comme 3M et Dupont, mais aussi à des compagnies aériennes comme WestJet et Ryanair ou les géants de la livraison FedEx et UPS. 

Un effet positif devrait aussi être ressenti en Europe. Dans la zone euro, l’importation de pétrole touche 0,3% du PIB, la récente chute du brut ajoute 0,5% à la croissance mondiale. Il y a donc un gain net et l’économie européenne en sentira des effets bénéfiques rapidement. Goldman Sach estime que cela représente près de 100 milliards de plus dans les poches des consommateurs… qu’ils auront à dépenser! Les actions et fonds européens pourraient très bien faire à court et moyen terme! 


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