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A most violent year

Publié le 10 janvier 2015 par Cinephileamateur
A most violent year De : J. C. Chandor.
Avec : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks, David Oyelowo, Elyes Gabel, Alessandro Nivola, Catalina Sandino Moreno, Peter Gerety, Christopher Abbott...
Genre : Drame.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 05.
Date de sortie : 31 décembre 2014.
Synopsis : New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Bande annonce française
"Quand tu as peur de sauter, c'est là qu'il faut sauter. Sinon, tu n'avances pas dans la vie. Et ça, je m'y refuse."
3.0
A most violent year
Après en avoir entendu de très bons échos et doté d'une bande annonce qui avait eu le mérite d'attiser ma curiosité, "A most a violent year" faisait partie de ses films qui me tentait bien et que j'avais bien envie de découvrir en salles. J’espérais y trouver un bon polar et c'est dans cette optique que je me suis dirigé vers mon cinéma.
En sortant de ma projection, ce que je peux dire, c'est que je comprends dans l'ensemble les bonnes critiques qui entourent ce film. Cependant, de mon côté, et bien que j'ai passé un bon moment, je n'ai pas été fasciné plus que cela par ce scénario écrit par J. C. Chandor. Le rêve américain, l'individualisme, la morale, les choses que l'on ait capable ou non de faire, le droit chemin que l'on veut emprunter, ce choix de ne pas vouloir s'abaisser à la facilité... Ce sont autant d'éléments que j'ai aimé pourtant dans ce film mais dans son ensemble, j'ai pas été emballé plus que cela.
Attention, ce scénario est vraiment très bien écrit. D'ailleurs, je reconnais avoir été assez pris par ce récit mais ce n’est juste pas trop ma came. Ses magouilles sous fond de business, de crise et de fioul ne m’ont pas parlé plus que cela et bien que je fusse très curieux de voir comment cela va se finir, je ne suis même pas sûr au moment d'écrire ses lignes de vouloir retenter l'expérience. C'est prenant, bourrés de qualités mais ça ne me parle pas voilà tout, il y a des films comme ça...
Le seul véritable "reproche" que je peux faire à ce scénario c'est la présence de grandes facilités comme les solutions miracles qui apparaissent parfois trop subitement où la morale que l'on veut donner et qui m'a semblé parfois un peu creux malgré l’ambiguïté certaine du personnage principal. De plus, j'ai ressenti une légère frustration à la fin, une sorte de "tout ça pour ça" comme si je m'attendais à un final plus percutant, à la hauteur de la tension que l'on avait mis mais qui ne vient jamais. Je trouve la fin peut être un peu trop brutale et sans grand intérêt à mes yeux même si encore une fois, j'ai apprécié l’ambiguïté qui y régnait comme lors du dialogue final entre Abel et Lawrence.
Au casting, Oscar Isaac porte bien le film sur ses épaules dans la peau d'Abel Morales. Charismatique, l'acteur est vraiment très crédible en meneur d'hommes et joue bien sur la complexité de son personnage. J'ai aimé cette façon de vouloir le faire honnête mais prêt à craquer à chaque instant pour autant. Par moment, il aurait d'ailleurs pu être le bon gros mafieux classique que cela ne m'aurait pas choqué. J'ai aimé le jeu de son regard ainsi que sa gestuelle. Il interprète vraiment bien son personnage et le rend très convaincant.
A ses côtés, c'est toujours un plaisir de retrouver sur grand écran Jessica Chastain donc je ne vais pas bouder mon plaisir. Pas toujours très exploité, j'ai aimé le rôle qu'on lui donne dans cette histoire. Dans la peau d'Anna Morales, l'actrice montre plusieurs facettes de son jeu à tel point qu'il est parfois difficile de savoir si on doit éprouver ou non de la sympathie pour elle. Le scénario qui dresse des portraits ni blancs, ni noir mais teinté de nuances de gris n'aidant pas non plus à cerné ses motivations. J'aurais aimé la voir plus mais j'ai apprécié en tout cas qu'elle ne soit pas juste une simple potiche de service, sa présence ayant une grande importance.
Derrière ce duo, le reste de la distribution est très correct aussi. J'ai bien aimé Albert Brooks en Andrew Walsh. Son personnage sert bien d'équilibre dans ce couple et l'acteur s'en sort vraiment bien. Il apparait juste quand il le faut et s'adapte vraiment bien à cette intrigue en formant une bonne complicité avec Oscar Isaac. J'ai eu un peu plus de mal avec David Oyelowo en Lawrence. Le comédien en fait parfois trop, il caricature son personnage et ne le rend pas trop crédible à mes yeux. Même chose pour Elyes Gabel en Julian qui à un moment m'a plus agacé qu'autre chose...
Bien que son premier long métrage "Margin call" (le seul que j'ai vu à ce jour) m'avait laissé un peu perplexe (encore une fois le sujet me parlant peu), j'avais bien aimé le travail de J. C. Chandor et j'étais assez curieux de voir si il pouvait transformer l'essai à mes yeux. La réponse est oui. D'accord encore une fois son scénario m'a peu inspiré mais pour son quatrième long métrage, le réalisateur s'en sort avec les honneurs. C'est propre, très agréable à voir et les plans sont en général vraiment très beaux.
Il y a pas mal de recherches dans le cadre, le montage est bien ficelé et j'ai beaucoup aimé l'ambiance que l'on a voulu retranscrire. Le New-York des années 80 est parfait à l'écran avec sa photographie magnifique et son choix de couleurs qui aide bien également à ressentir l'oppression que peut subir notre personnage principal. Les décors sont vraiment bien exploité (il n'y a que le métro que j'ai trouvé un peu lourd) et on replonge dans cette époque avec beaucoup de réussite.
La corruption, la manipulation, le danger se fait ressentir à chaque scène faisant monter à chaque fois la pression d'un cran même si le rythme est assez lent il faut quand même l'admettre. C'est peut-être pour ça aussi que ma note ressentie n'est pas plus élevé. Parce que la pression monte tellement durant tout le film, que le final qui s'essouffle un peu je trouve me parait pas être à la hauteur des quelques longueurs que l'on a dû subir pour en arriver là. Quant à la bande originale composée par Alex Ebert, elle est très efficace et enveloppe bien cette œuvre.
Pour résumer, "A most violent year" est un bon film. Il mérite sans nul doute les éloges que j'ai pu entendre à son sujet c'est juste que ce genre de films, ce n'est pas trop ma came. C'est bien écrit, bien joué, bien mis en scène et hormis un final qui fait retombé le soufflé trop brutalement laissant quelques zones d'ombres, je n'ai vraiment pas envie pour le moment de revoir ce film. Je ne regrette pas de l'avoir vu mais il y a d'autres longs métrages qui me font plus rêver au cinéma. Pas inintéressant pour autant, il mérite le coup d’œil. J'ai vraiment été pris de bout en bout par l'intrigue (surtout pour savoir comment ça va se finir et qui en veut en Abel) mais maintenant que je connais l'issue, je ne suis pas sûr qu'un second visionnage me captive autant. L'avenir me le dira...
A most violent year
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