Magazine Cinéma

Long est le chemin vers la citoyenneté

Par Plumesolidaire
Long est le chemin vers la citoyenneté

Dans sa chronique des Matins de France Culture, Brice Couturier informait les auditeurs que hier, « pendant que nous défilions, la secte islamiste Boko Haram rasait 16 villages près du lac Tchad, au Nigéria, massacrant 2 000 femmes, enfants et vieillards, incapables de fuir. Ceux qui tentent de nous faire taire ici, massacrent là-bas, au nom de la même idéologie : une version délirante de l’islam, utilisée à des fins politiques. Ils nous ont déclaré la guerre, parce que nous sommes démocrates, laïcs et républicains ; parce qu’ils haïssent les Juifs, ainsi que les musulmans qui refusent de leur obéir. »

Depuis deux ans j’ai franchi le Rubicon en traversant la frontière qui sépare l’usager de l’écrivain public.

C’est le nouveau champ d’investigation, que je me suis fixé dans mon expérience des écritures publiques.

La question qui m’intéresse est : qui est l’Autre en face de moi ?

Je ne m’imaginais pas qu’en pénétrant dans ce territoire inconnu, que nous croyons connaître forts de la raison toute puissante de nos convictions, me mettre autant en danger dans mes représentations de l’humain.

Je parle de l’humain réel, de celle ou de celui qui est là devant moi ; ce qui signifie clairement que je me garde bien de généraliser. Mais au demeurant, il s’agit dans une très large mesure de personnes d’origines magrébines, et si non pratiquantes ou croyantes, du moins éduquées dans la -ou les - culture islamique.

Ce que j’ai découvert au fond, c’est la réalité de la diversité, dans ce qu'elle révèle de meilleur et de moins bon. 

Dans ces conversations engagées de ma propre initiative et parfois de celle de mes interlocut(rices)eurs, j’ai réalisé à la fois combien j’étais – je suis sans doute encore – étranger à moi-même dans mes ignorances des représentations que je me fais des étrangers, et combien aussi parfois je leur suis étranger.

J’ai rencontré des personnes ouvertes et tolérantes, qui ont évolué au sein de la société française et observent avec une certaine distance la vie de leur milieu culturel et social d’origine. Et j’ai rencontré des personnes qui condamnent l’absence de conviction religieuse. J’ai rencontré des personnes qui m’ont informé du regard que portent leurs compatriotes d’origine sur les français et la France, de la façon dont ils s’intègrent ou se replient au sein de leur communauté en vivant à côté de la vie française. Dit autrement : en faisant sécession, de fait.

La personne qui a engagé spontanément lorsqu’elle fut seule en ma compagnie, le jour du deuil national, un dialogue à l’issue de la lecture de ma Lettre aux intervenants aux usagers présents dans la salle d’attente, m’a confirmé ce que j’avais appris il y a quelques mois, dans un café du quartier où il m’avait invité à discuter, de la bouche d’un autre de ses compatriotes*.

De cette longue conversation de jeudi j’ai retenu deux choses.

Un rappel: les idées sont inculquées par les parents dès la petite enfance.

La notion de mécréant. En France elle est associée au français : le français est par définition un "mécréant". Le français demeure dans la mémoire des magrébins, l’ancien colon exploiteur, dominateur, exterminateur des peuples.

Même si nous n’en sommes pas responsables, ou que nous avons combattu la colonisation ? C'est une question que je me  pose en ce qui me concerne.

Deuxième point : il existe une hiérarchie dans la représentation de l’humanité : il y a les musulmans en tête de liste, les croyants ensuite, et les athées considérés comme les mécréants.

L’appartenance à la religion musulmane constitue le musulman en être supérieur aux autres croyants, le mécréant que l’on évoque dans les conversations au sein de la famille et entre amis étant un personnage dénigré. Cette expression méprisante est courante et encore en usage dans les milieux populaires.

J’avais bien compris lors d’un séjour à Fè​s au M​aroc que l’entrée des mosquées de la Médina m’avait été interdite du simple fait que je suis un infidèle, un non musulman. J’avais commencé à réaliser la nature du salafisme marocain. Nos relations avec une famille de Fès m’avaient permis de bien comprendre la hiérarchie des trois statuts, et mon athéisme assumé au cours d’une conversation avait été courtoisement mais clairement et ouvertement réprouvé, dans cette famille populaire. Pire qu'un infidèle, j'étais un mécréant.

J’en étais resté jusque là, à une image du mécréant version française, en terre démocratique et de liberté d’expression, influencé par les versets blasphématoires de Georges Brassens, dont je me rends à quel point ils sont d’actualité, cinquante-trois ans après leur publication en 1961:

Le mécréant


Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
- - - - - -

La question que me posais avant d’entrer dans le flot immense de la Marche Républicaine pour la liberté d’expression, était la suivante : est-ce que les musulmans que nous recevons manifesteront aux côtés des citoyens français ?

Peuvent-ils surmonter leur antisémitisme « naturel » ?

Sachant le concept que le concept de blasphème n’existe pas dans le droit français, peuvent-ils défendre la liberté d’expression d’un journal satirique qui à leurs yeux a blasphémé le Prophète ? Ou approuve-t-il plus ou moins tacitement au contraire la fatwa et l’exécution des dessinateurs ?

Leur religion les autorisent-ils à défiler à côté des mécréants ?

Peuvent-ils reconnaître en se mêlant aux manifestants: l’importance de la laïcité, la séparation de l’état et de la religion, la coexistence du pluralisme religions, la liberté de conscience qui permet la liberté individuelle du choix de la vie spirituelle et « l’apostat », la possibilité de quitter sa religion pour en choisir une autre, ou de ne plus croire en Dieu ?

Cela supposerait que les massacres de la rue Nicolas Appert et de la Porte de Vincennes, les assassinats de Montrouge et du boulevard Richard Lenoir, représentent des faits suffisants pour provoquer un changement brutal d’attitude à l’égard des français, dont le musulman se sent rejeté, et à l’égard du juif, ennemi héréditaire.

Ma réponse est, que c’est là beaucoup trop leur demander en une seule fois. La pression antifrançaise du milieu familial et de l’entourage relationnel, et le risque encouru d’une rupture des liens affectifs avec les attaches qui vivent au pays, la réalité vécue au quotidien pour une partie d’entre eux du racisme, de la discrimination, et le développement des inégalités qui les frappent en premier lieu, peuvent être perçus comme autant de freins à une libération des esprits.

A quoi, il faut aussi ajouter, l’absence de culture de solidarité civique et d’expression publique des opinions, l’absence d’intérêt ou les difficultés de s’approprier les complexités propres à la culture politique française, la crainte des actes de représailles islamophobes…

Autant d’arguments qui participent  à l’effet de neutralisation des esprits dans l'attentéisme, et au silence de l’expression des opinions.

Enfin, il y a aussi celles et ceux, qui en vécu bien plus long que nous en matière de meurtres et d'attentats.

Après tout penseront ils, pourquoi serions-nous solidaires aujourd’hui d’un peuple, dont une partie soudainement se veut solidaire des musulmans, alors même qu’ils ont laissé depuis si longtemps se propager le racisme à l’égard de toutes celles et ceux qui viennent du continent africain, et prospérer l’islamophobie ?

Alors, ces gens que nous aimons et que nous accueillons, sortiront-ils un jour de la caverne de Platon pour voir la lumière du jour ?

Plume Solidaire

*Dans sa communauté nationale installée dans nos quartiers, on s’abstient d’apprendre à parler le français, de le lire et de l’écrire, l’homme travaille et la femme est à la maison, l’islam règle la vie familiale, les fréquentations se réduisent aux individus qui vous ressemblent, on ne regarde que les chaînes de télévision du pays, on ne s’intéresse qu’à la vie politique du pays, on vote au pays du côté des conservateurs les plus radicaux, et, lorsque on a la possibilité de voter en France, on vote à gauche.

Long est le chemin vers la citoyenneté

Dans sa chronique des Matins de France Culture, Brice Couturier informait les auditeurs que hier, « pendant que nous défilions, la secte islamiste Boko Haram rasait 16 villages près du lac Tchad, au Nigéria, massacrant 2 000 femmes, enfants et vieillards, incapables de fuir. Ceux qui tentent de nous faire taire ici, massacrent là-bas, au nom de la même idéologie : une version délirante de l’islam, utilisée à des fins politiques. Ils nous ont déclaré la guerre, parce que nous sommes démocrates, laïcs et républicains ; parce qu’ils haïssent les Juifs, ainsi que les musulmans qui refusent de leur obéir. »

Depuis deux ans j’ai franchi le Rubicon en traversant la frontière qui sépare l’usager de l’écrivain public.

C’est le nouveau champ d’investigation, que je me suis fixé dans mon expérience des écritures publiques.

La question qui m’intéresse est : qui est l’Autre en face de moi ?

Je ne m’imaginais pas qu’en pénétrant dans ce territoire inconnu, que nous croyons connaître forts de la raison toute puissante de nos convictions, me mettre autant en danger dans mes représentations de l’humain.

Je parle de l’humain réel, de celle ou de celui qui est là devant moi ; ce qui signifie clairement que je me garde bien de généraliser. Mais au demeurant, il s’agit dans une très large mesure de personnes d’origines magrébines, et si non pratiquantes ou croyantes, du moins éduquées dans la -ou les - culture islamique.

Ce que j’ai découvert au fond, c’est la réalité de la diversité, dans ce qu'elle révèle de meilleur et de moins bon. 

Dans ces conversations engagées de ma propre initiative et parfois de celle de mes interlocut(rices)eurs, j’ai réalisé à la fois combien j’étais – je suis sans doute encore – étranger à moi-même dans mes ignorances des représentations que je me fais des étrangers, et combien aussi parfois je leur suis étranger.

J’ai rencontré des personnes ouvertes et tolérantes, qui ont évolué au sein de la société française et observent avec une certaine distance la vie de leur milieu culturel et social d’origine. Et j’ai rencontré des personnes qui condamnent l’absence de conviction religieuse. J’ai rencontré des personnes qui m’ont informé du regard que portent leurs compatriotes d’origine sur les français et la France, de la façon dont ils s’intègrent ou se replient au sein de leur communauté en vivant à côté de la vie française. Dit autrement : en faisant sécession, de fait.

La personne qui a engagé spontanément lorsqu’elle fut seule en ma compagnie, le jour du deuil national, un dialogue à l’issue de la lecture de ma Lettre aux intervenants aux usagers présents dans la salle d’attente, m’a confirmé ce que j’avais appris il y a quelques mois, dans un café du quartier où il m’avait invité à discuter, de la bouche d’un autre de ses compatriotes*.

De cette longue conversation de jeudi j’ai retenu deux choses.

Un rappel: les idées sont inculquées par les parents dès la petite enfance.

La notion de mécréant. En France elle est associée au français : le français est par définition un "mécréant". Le français demeure dans la mémoire des magrébins, l’ancien colon exploiteur, dominateur, exterminateur des peuples.

Même si nous n’en sommes pas responsables, ou que nous avons combattu la colonisation ? C'est une question que je me  pose en ce qui me concerne.

Deuxième point : il existe une hiérarchie dans la représentation de l’humanité : il y a les musulmans en tête de liste, les croyants ensuite, et les athées considérés comme les mécréants.

L’appartenance à la religion musulmane constitue le musulman en être supérieur aux autres croyants, le mécréant que l’on évoque dans les conversations au sein de la famille et entre amis étant un personnage dénigré. Cette expression méprisante est courante et encore en usage dans les milieux populaires.

J’avais bien compris lors d’un séjour à Fè​s au M​aroc que l’entrée des mosquées de la Médina m’avait été interdite du simple fait que je suis un infidèle, un non musulman. J’avais commencé à réaliser la nature du salafisme marocain. Nos relations avec une famille de Fès m’avaient permis de bien comprendre la hiérarchie des trois statuts, et mon athéisme assumé au cours d’une conversation avait été courtoisement mais clairement et ouvertement réprouvé, dans cette famille populaire. Pire qu'un infidèle, j'étais un mécréant.

J’en étais resté jusque là, à une image du mécréant version française, en terre démocratique et de liberté d’expression, influencé par les versets blasphématoires de Georges Brassens, dont je me rends à quel point ils sont d’actualité, cinquante-trois ans après leur publication en 1961:

Le mécréant


Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
- - - - - -

La question que me posais avant d’entrer dans le flot immense de la Marche Républicaine pour la liberté d’expression, était la suivante : est-ce que les musulmans que nous recevons manifesteront aux côtés des citoyens français ?

Peuvent-ils surmonter leur antisémitisme « naturel » ?

Sachant le concept que le concept de blasphème n’existe pas dans le droit français, peuvent-ils défendre la liberté d’expression d’un journal satirique qui à leurs yeux a blasphémé le Prophète ? Ou approuve-t-il plus ou moins tacitement au contraire la fatwa et l’exécution des dessinateurs ?

Leur religion les autorisent-ils à défiler à côté des mécréants ?

Peuvent-ils reconnaître en se mêlant aux manifestants: l’importance de la laïcité, la séparation de l’état et de la religion, la coexistence du pluralisme religions, la liberté de conscience qui permet la liberté individuelle du choix de la vie spirituelle et « l’apostat », la possibilité de quitter sa religion pour en choisir une autre, ou de ne plus croire en Dieu ?

Cela supposerait que les massacres de la rue Nicolas Appert et de la Porte de Vincennes, les assassinats de Montrouge et du boulevard Richard Lenoir, représentent des faits suffisants pour provoquer un changement brutal d’attitude à l’égard des français, dont le musulman se sent rejeté, et à l’égard du juif, ennemi héréditaire.

Ma réponse est, que c’est là beaucoup trop leur demander en une seule fois. La pression antifrançaise du milieu familial et de l’entourage relationnel, et le risque encouru d’une rupture des liens affectifs avec les attaches qui vivent au pays, la réalité vécue au quotidien pour une partie d’entre eux du racisme, de la discrimination, et le développement des inégalités qui les frappent en premier lieu, peuvent être perçus comme autant de freins à une libération des esprits.

A quoi, il faut aussi ajouter, l’absence de culture de solidarité civique et d’expression publique des opinions, l’absence d’intérêt ou les difficultés de s’approprier les complexités propres à la culture politique française, la crainte des actes de représailles islamophobes…

Autant d’arguments qui participent  à l’effet de neutralisation des esprits dans l'attentéisme, et au silence de l’expression des opinions.

Enfin, il y a aussi celles et ceux, qui en vécu bien plus long que nous en matière de meurtres et d'attentats.

Après tout penseront ils, pourquoi serions-nous solidaires aujourd’hui d’un peuple, dont une partie soudainement se veut solidaire des musulmans, alors même qu’ils ont laissé depuis si longtemps se propager le racisme à l’égard de toutes celles et ceux qui viennent du continent africain, et prospérer l’islamophobie ?

Alors, ces gens que nous aimons et que nous accueillons, sortiront-ils un jour de la caverne de Platon pour voir la lumière du jour ?

Plume Solidaire

*Dans sa communauté nationale installée dans nos quartiers, on s’abstient d’apprendre à parler le français, de le lire et de l’écrire, l’homme travaille et la femme est à la maison, l’islam règle la vie familiale, les fréquentations se réduisent aux individus qui vous ressemblent, on ne regarde que les chaînes de télévision du pays, on ne s’intéresse qu’à la vie politique du pays, on vote au pays du côté des conservateurs les plus radicaux, et, lorsque on a la possibilité de voter en France, on vote à gauche.


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