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« Notre-Dame-des-Lettres » de Fémi Peters: une auteure à découvrir

Par Douceurlitteraire

femi peters

Une belle découverte que ce roman de Fémi Peters.
Premier roman de cet écrivain, le quatrième de couverture avait attisé ma curiosité : « L’adolescent, fasciné, avait écouté le guide régional leur parler d’un couvent un peu particulier qui se trouvait à l’orée du village. Un couvent qui n’accueillait que des écrivains… »
De quoi avoir envie de découvrir ce livre.
Nous faisons donc la connaissance de William, jeune ado de 16 ans, qui décide d’entrer au couvent de Notre-Dame des Lettres, un couvent réservé exclusivement aux écrivains ou à ceux en passe de le devenir et désireux de faire le vœu de Littérature.
Willy découvre à son entrée les préceptes de cette demeure accompagnée par la fondatrice et malgré son jeune âge, une euphorie toute particulière l’envahie à l’idée de passer sa vie à se consacrer à la lecture et à l’écriture de ses futurs romans.
Comme tout lecteur qui se respecte, l’idée fait rêver… vivre de lectures et d’écritures. Qui n’en a jamais eu envie ?
L’imagination de l’auteur va loin dans le sens où les frères et sœurs du couvent portent des robes tels des moines, ont une cellule attitrée, vont à la messe tous les matins en priant Notre-Dame de la Littérature dont la statue trône au milieu de la pièce. La comparaison avec la religion catholique y est évidente sans aucune allusion à cette dernière bien évidemment mais tout y est transformé et rapporté à la Littérature et pour cela, je trouve l’idée incroyable et bien trouvée.
« La Littérature…Willy était si fasciné qu’il resta un moment sans détacher les yeux de la statue. Il s’avisa enfin qu’il y avait à ses pieds deux autres statues, un homme et une femme figés dans une attitude de soumission et de respect. L’homme, un genou à terre, portait une longue cape et son visage était dissimulé sous un masque. Il tenait la main de la femme dont les pieds semblaient à peine toucher le sol, comme prête à s’envoler. Ses cheveux ondulaient dans le vent. Comme l’adolescent fronçait les sourcils, se torturant l’esprit pour deviner qui étaient ses deux personnages, Gabrielle lui fournit la clé de l’énigme. « Ce sont le Style et l’Inspiration qui servent comme nous la Littérature. »
Intelligent et doté d’un certain sens du leadership, Willy devient au fil des années une figure importante au sein du couvent et souhaite plus que tout faire connaître au monde extérieur l’existence de ce couvent et ainsi la vie consacrée à la Littérature.
On peut bien sûr soulever la question, comme je me la suis posée moi-même de pourquoi vivre reclus pour vivre des livres alors que le monde des livres reflète une certaine forme de liberté ? Une liberté de l’esprit bien sûr. En effet, les frères et sœurs n’ont pas le droit d’envoyer un trop grand nombre de lettres à leurs proches qu’ils sont autorisés à voir trois fois par an et les liens avec l’extérieur sont limités (d’où le principe du couvent me direz-vous). Willy entretien une correspondance avec ses parents et deux amis proches et l’ont peux se poser cette question : vivre une vie épistolaire avec ses proches et vivre dans ce couvent fournit-il suffisamment de matière à alimenter l’imagination nécessaire à l’écriture d’un livre?
Mais je pousse le questionnement peut-être un peu loin et souhaite revenir sur les points du roman que j’ai beaucoup aimé à savoir certaines précisions de l’auteur concernant cette vie au couvent. Il y a en effet la création d’une salle de frustration au sein du couvent qui m’a faite sourire. Une salle permettant de relâcher la pression lorsque l’on est en panne d’inspiration. L’angoisse de la page blanche… ou encore la création de Jeux Olympiques Littéraires, d’ateliers littéraires pour les jeunes quelque peu perdus.
Pour un premier roman, Fémi Peters m’a impressionnée : son style est bien construit, l’écriture intéressante et j’ai passé un excellent moment avec ce livre que j’ai lu d’une traite. C’est la magie que font opérer certains livres…lorsque vous les ouvrez, vous ne pouvez les refermer qu’une fois la dernière page tournée.

Un grand merci à Fémi Peters pour m’avoir envoyé son roman.


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