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Une honte au quotidien hors des sentiers mémoriels.

Publié le 29 janvier 2015 par Micheltabanou
La violence brandie comme menace

La violence brandie comme menace

Régulièrement je fais mention du combat en Mauritanie des Haratines, l'ultime avatar d'un esclavage millénaire n'en déplaise à certaines bonnes consciences et militances mémorielles... Abolitionniste convaincu de cette plaie de notre humanité, de ces commerces inavouables qui ont toujours trouvé des complaisances économiques et religieuses pour se développer il m'est difficile d'être silencieux ou de me contenter de contestations très segmentées se parant d'une absolue légitimité dans la revendication victimaire. Car en effet aujourd'hui la honte esclavagiste persiste et trouve son expression au quotidien en Mauritanie. Je veux relayer cette expression de résistance, difficile, des Haratines qui bravent toutes les rudesses perverses d'un pouvoir maure. Un pouvoir qui ne fléchît pas et qui ne cesse de les traquer pour maintenir entre leurs mains le poids écrasant de cette domination, soumission forcée. Aujourd'hui la parole appartient à Diko Hanoune et Mohamed Baba qui relatent avec acuité la douleur de leurs frères et sœurs Haratines au pire arbitrairement emprisonnés...au "mieux" invisibles socialement ou maintenus en dépendance.
Vous dites Dialogue Pouvoir-Opposition mais combien de fois Aziz a trahi l’opposition Mauritanienne?

Par Diko Hanoune
Personne ne peut comprendre pourquoi Aziz a orchestré cette marche contre la France qui soutient pratiquement ou du moins approuve l'acte barbare d'assassinats lâches des citoyens français dont la rédaction entière du journal satirique Charlie hebdo a été victime. Une façon ignoble de dire bien fait pour la France en accueillant une foule des barbus hystériques qui prônent le terrorisme, qui sont les idéologues du terrorisme mondial prônant la suprématie religieuse en travestissant des versets coraniques mal placé dans leur contexte. Comment comprendre qu'un président accueille une foule des barbus hystériques hurlant mort à la France sans même que la France n'enterre ces victimes? ??C'est le type d'ignobles pervers ingrats qui gouvernent la plupart des pays du tiers monde qu'on arme pour tuer les populations en les forçant vers l'exil puis l'Europe hurle haro à l'immigration clandestine. ..
On parle beaucoup du dialogue opposition pouvoir mais comment dialoguer au nom d'une opposition au pouvoir actuel pendant que le premier opposant et plusieurs autres militants des droits de l'homme qui embêtent le pouvoir jusqu'au plus profond sont jetés en prison comme des terroristes alors qu'ils n'ont rien fait pendant que le même pouvoir accueille discute avec les chantres idéologues du terrorisme mondial? ??
Le pouvoir considéré-t-il la seule opposition qui devrait exister, sera ces soi-disant faux islamistes de Tawassoul qui sont derrière la condamnation à mort d'un jeune ingénieur qu'ils ont accusé grossièrement d'apostat??? Ces gens qui pensent qu'on peut gouverner un pays avec quelques versets récités ici et là, hein mort de rire! Puis et alors, ils n'ont qu'aller vivre dans les montagnes d'Afghanistan? ??? Avons-nous besoin d'ingénieurs en 2015 ou des barbus recitateurs en déformant des versets datant l'année 650 après JC? ???
Le général Aziz ne discutera que de son intérêt personnel au détriment celui de la nation toute entière. Il n'a rien à foutre de l'intérêt général. Il essayera de gratter ou modifier la constitution pour se maintenir. À défaut il essayera de repousser son départ après les 5 ans à l'image Gbagbo Laurent TPI. Combien de fois cet homme a trahi l'opposition? Combien de fois il a montré qu'il ne respecte et ne respectera rien s'il obtient ce qu'il veut?
Des élections anticipées oui mais il faut arrêter les votes militaires, des services sécuritaires jusqu'à ce que le pays retrouve la stabilité et sa croisière d'unité nationale, de confiance dans l'avenir, d'ancrage démocratique dans la paix sociale etc......
Les institutions militaires et sécuritaires ont été détournées de leurs missions initiales de bases pour ne servir que l'élite militaire au pouvoir. Interdire la candidature des anciens chefs et les chefs militaires actuellement. Chacun doit jouer son rôle, le rôle du corps militaire est plus valeureux en le ramenant à ses missions initiales.
Attention danger en Mauritanie, le chef des terroristes, le Mollah général Aziz mobilise les barbus.
Et ce papier réquisitoire signé par Mohamed Baba
Sale temps pour la liberté de presse et la liberté d’expression en Mauritanie

« Je sentis des hommes me passer dans le dos. L’un d’entre eux me ceintura de ses bras au moment où l’autre m’envoyait un coup de tête au visage. Un troisième, pour neutraliser ce qui me restait de degré de liberté, me jeta, par-dessus, un tissu que j’avais identifié comme étant un boubou… Au début, les coups ne venaient que d’un seul côté mais comme j’essayais de coincer celui qui me ceinturait en le poussant contre la voiture, les coups commençaient à pleuvoir de partout… ».
Il s’agit là d’un extrait de la relation de l’agression dont fut victime,  dans la nuit du samedi 10 à dimanche 11 janvier 2015, le célèbre et talentueux journaliste mauritanien, rédacteur en chef du redouté site-web Taqadoumy, Hanevy ould Dehah, fondateur de la chaine de télévision El watanya. Les premiers éléments (photos, numéros de plaques d’immatriculation et témoignages de nombreuses personnes présentes) dirigent les soupçons vers un groupe de proches cousins du chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz. Les policiers, en dépit de nombreux éléments concordants, rechignent à ouvrir une enquête véritable.
La même semaine, le groupe de jeunes rappeurs mauritaniens, Awlad Leblad, furent victimes d’une grossière machination (accusation de détention de drogue et viol), montée, selon la presse, par les fils du président de la République et des éléments de son entourage, pour les obliger à composer une ode à la gloire de leur paternel qui pourrait atténuer les effets dévastateurs de leur dernier tube, composé au vitriol et largement partagé sur les réseaux sociaux, Gueyem (https://www.youtube.com/watch?v=z8xssjKmv9E) . L’un des membres de la troupe (Hamada Ould Sidi) dort en prison depuis le 13 janvier et les autres pensent sérieusement à s’exiler.
Quelques jours après, (le 15 janvier ) trois militants antiesclavagistes, Biram Dah Abeid, Prix 2013 de l’ONU pour les droits de l’homme et président d’IRA (Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste), son premier adjoint, Brahim Ould Bilal et Sow Djiby, président de l’ONG Kawtaal écopaient de deux ans de prison ferme pour « rébellion non armée » à la suite de leur participation à une caravane pacifique dont le but est la sensibilisation de l’opinion pour l’abolition de l’esclavage foncier. Les trois militants seront jetés dans la prison d’Aleg, à 250 Km de leurs familles.
Il y a de cela deux jours (le 19 janvier), le très légaliste « Manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux des H’ratine au sein d’une Mauritanie unie, égalitaire et réconciliée avec elle-même » appelait à l’organisation d’un sit-in pacifique de protestation contre l’arrestation des militants antiesclavagistes devant le Palais de Justice à Nouakchott. Les premières centaines de participants furent noyés sous une pluie de grenades à gaz lacrymogènes. Le président de SOS-Esclaves, Boubacar Ould Messaoud, faillit perdre le pied sous le coup d’un tir tendu de grenade et dut être transporté à l’hôpital alors que le très respecté Mohamed Said Ould Hommody, ancien ambassadeur et actuel secrétaire général du Manifeste suffoquait dans le nuage de gaz.
Pendant ce temps, le chef de l’Etat recevait, devant les grilles du Palais présidentiel, une manifestation d’hystériques qui, la bave aux commissures des lèvres, appelaient au meurtre des rescapés de la rédaction du journal satirique français, Charlie Hebdo, dont les principaux collaborateurs avaient été assassinés par d’autres excités du même acabit une dizaine de jours plutôt. 
Tuer la liberté de la presse, par les menaces ou agressions physiques à l’encontre des journalistes, est une autre façon de tuer la liberté d’expression. Qui, aujourd’hui, autres que les journalistes, aurait pu nous informer, nous autres citoyens lambda, de la répression du sit-in du Manifeste ? Certainement pas l’Agence Mauritanienne de l’Information…
 


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